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chaque loge renferme deux ovules anatropes pendants à raphé
ventral, liyponasles par conséquent.
Le fruit est une drupe. La graine contient un gros embryon
incombant, k cotvles ordinairement plissées, sans albumen.
Ces plantes produisent en abondance des résines, gommes, baumes
et essences, tels que la myrrhe (Comniiphore d'Abyssinie, etc.)^
l'encens (Boswellie de Carter), etc. (4). Elles ressemblent aux Ana'
cardiacées par Texistence et la disposition des canaux sécréteurs^
mais s'en distinguent nettement par la conformation du pistil^
dont les loges sont biovulées, par celle des ovules, qui sont hyponastes,
et par l'orientation de Tembryon, qui est incombant.
Sapindacées. — Les Sapindacées, 120 genres avec plus de
1.000 espèces, la plupart Iropicales, parmi lesquels les Savonniers
ou Sapindus, sont des arbres ou des arbustes, grimpant assez
souvent à Laide de vrilles raméales (Serjanie, Paulllnie, etc.) ; la
tige offre alors l'anomalie de structure signalée (L p. 248, fig. 95),
Les feuilles sont isolées, sans stipules, parfois munies de stipuler
caduques libres (Paullinie, etc.), fréquemment composées pennées.
Les fleurs sont hermaphrodites, ordinairement zygomorphes,
pentamères, rarement tétramères (Cardiosperme, etc.). Les pétales
sont égaux (Savonnier, etc.), ou inégaux, celui qui est. situé dans
le plan de symétrie avortant assez souvent; ils peuvent avorter
tous. L'androcée a quelquefois ses dix étamines fertiles (Savonnier,
etc ), mais le plus souvent il en avorte deux, situées dans le
plan médian, et le nombre se réduit à huit (Serjanie, Paulllnie,
etc.). Le pistil a ordinairement trois carpelles clos, concrescents
en un ovaire tinloculaire contenant dans chaque loge un seul
ovule anairope courbé, ascendant à raphé interne, épinaste par
conséquent; il y a quelquefois deux ovules (Koelreutérie, etc.), ou
deux rangs d'ovules (Magonie, Xanthocère) par loge. Entre la
corolle et l'androcée, le réceptacle forme un disque nectarilere,
prolongé en cinq cornes épisépales dans les Xanthocères.
Le fruit est tantôt une capsule, loculicide (Koelreutérie, Cardiosperme,
etc.) ou septicide (Paullinie, etc.>, tantôt un triachaine
(Savonnier, etc.), souvent ailé et devenant une trisamare (Serjanie,
etc.), tantôt une drupe (Allophyle, etc.). La graine renferme
un embryon incombant, rarement droit (Erioglosse, Mélicoque,
Litchi), ordinairement courbé ou enroulé, sans albumen.
Les genres sont groupés en trois tribus :
^ (1) On doit signaler aussi l'Aucoumé de Klaioe qui fournit un bois dont Texploitation
au Gabon a pris beaucoup d'extension dans ces deinières années (surtout pour
la fabrication des boîtes de cigares).
1. Sapindées. — Un ovule: Serjanie, Pauliinie, Cardîo=^perme, Thouinie, Savonnier,
Erioglosse, Mélicoque, Néphèle, Litchi, Cupanie, etc.
Koelreuiériées. — Deux ovules : KoeLreutérie, Ervthrophyse, Dodonée, etc.
3. X^inthocérêes. — Deux rangs d'ovules : Xanthocère, Magonie, Harpullie, etc.
Plusieurs de ces plantes donnent des fruits charnus comestibles
(Allophyle, Erioglosse, Aphanie, elc.) ou des graines comestibles
par le tégument (Mélicoque, Talisie, Litchi, elc.) (1), ou par l'embryon
après torréfaction (Savonnier, Litchi, etc ). Chez d'autres,
l'embryon fournit de l'huile (Serjanie, Paullinie, Hornée, etc.).
L'écorce des Savonniers, riche en saponine, sert à la lessive, d'où
leur nom. Plusieurs donnent des bois recherchés pour leur dureté
(Thouinie, Allophyle, Stadmannie, etc.). Quelques-unes sont ornementales
et cultivées dans les jardins (Savonnier, Koelreutérie,
Xanthocère).
Des deux familles précédentes, notamment des Anacardiacées,
qui ont, comme elles, les carpelles uniovulés à ovule épinaste, les
Sapindacées diffèrent par l'absence de canaux sécréteurs et par la
zygomorphie de la fleur.
^sculacées. — Les ^sculacées, 3 genres avec 16 espèces, sont
de beaux arbres, fréquemment cultivés, à feuilles opposées, sans
stipules, composées palmées, à fleurs disposées
en grappes terminales de cymes
unipares scorpioïdes, hermaphrodites, pentamères
et zygomorphes (fig. 213).
Le calice a ses sépales libres (Billie) ou
concrescents (Marronnier ou JEsculus,
Pavie). Dans la corolle, le pétale antérieur
avorte chez les Pavies. Dans l'androcée,
deux ou trois étamines avortent, ce qui en
réduit le nombre à huit ou à sept (fig. 213).
Entre la corolle et l'androcée, il y a un
disque nectarifère. Le pistil a trois carpelles
fermés et concrescents en un ovaire
Fig. 213. — Diajîramme
de la fleur du Marronnier
hippocastane.
triloculaire, renfermant dans chaque loge
deux ovules anatropes épinastes, Tun ascendant, l'autre pendant.
Le fruit, où ne se développe qu'une seule graine, est une capsule
loculicide trivalve, épineuse (Marronnier) ou lisse (Pavie, Billie).
La graine a un gros embryon amylacé, coui^be et incombant,
à cotyles hémisphériques, sans albumen.
(1) A côté du Litchi, fruit d'Extrême -Orient, on doit citer le Longanier (Nephèle
Longanier), le Ramboutan (Nephèle lappacé). le Pulassanou Kapoulassan (Nephèle
variable).