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550 OVULÉES — SOLANINKES
Les Convolvulacées se distinguent des Solanacées et des Loganiacées
par leurs files de cellules laticifères et par leurs carpelles
biovulés.
Borragacées. — Les Borragacées, 85 genres avec environ
1.200 espèces répandues par toute la Terre, sont des herbes, des
arbustes ou des arbres (Gordie, etc.), ordinairement hérissés de
poils rudes, à feuilles isolées, simples et sans stipules, à limbe
entier, rarement lobé. Les (leurs sont hermaphrodites, actinomorphes,
rarement zygomorphes (Ljcopse, Vipérine), pentamères,
disposées en cjmes bipares qui se réduisent, après la première
Fi o- - Diagramme de la Fig. 276. — Fleur de la Bourrache officinale,
lleur de la Euglo&se oTficinale. Goupee en fong.
dichotomie, à des cymes unipares scorpioïdes fortement enroulées.
Le calice est gamosépale ; la corolle est gamopétale et chaque
pétale se prolonge souvent, au milieu de sa longueur et vers l'intérieur,
en un éperon (Consoude, Bourrache, iig. 276, Buglosse,
fîg. 275, Lycopse, etc.); l'un des pétales latéraux
est quelquefois plus petit (Vipérine) ou plus grand
(Lycopse) que les autres, ce qui rend la corolle
zygomorphe. L'androcée a cinqétamines concrescentes
à la corolle, rarement inégales, l'une
d'elles étant plus petite (Vipérine) ou plus grande
que les autres (Lycopse), à anthères introrses,
parfois munies à la base d'un appendice dorsal
(Bourrache, fig. 276). Le pistil se compose de
deux carpelles médians, clos et concrescents en
un ovaire biloculaire terminé par un style unique,
Fig. 277. - T é -
trachaine de la
Bourrache.
contenant dans chaque loge deux ovules anatropes ou hémianaU'opes
ascendants à raphé dorsal, hyponastes par conséquent.
De bonne heure, il se fait entre les deux ovules une cloison
TRANSPARIÉTÉES UNITEGMINÉES — SOLANALES 551
(fig. 275) et les quatre logettes, s'accroissant plus fortement
que les cloisons qui les séparent, proéminent de plus en plus en
formant quatre petits tubercules entre lesquels est enfoncée la
base du style, devenu ainsi gynobasique (fîg. 276). Quelquefois la
croissance de l'ovaire est uniforme et le style terminal ; les ovules
sont alors pendants à raphé ventral (Ehrétie, Héliotrope, etc.).
Le fruit est un tétrachaine quand le style est gynobasique
(fig. 277), une drupe à un noyau quadriloculaire (Gordie, etc.) ou
à quatre noyaux (Tournefortie) quand il est terminal. La graine a
un embryon incombant à cotyles épaisses sans albumen, rarement
à cotyles foliacées avec un albumen charnu (Héliotrope,
Tournefortie, etc.).
D'après le mode d'insertion du style, les genres sont groupés en
deux tribus :
1. Borragées. — Style gyroimsique : Cynoglosse, Échinosperme, Consoude,
Bourrache, Buglosse, Lycopse, Nonnée, Pulmonaire, Alkanne,
Wyosote, Grémil, Vipérine, Cérinthe, etc.
2. Ehrétiées. - Style terminal : Ehrétie, Tournefortie, Hélioîrope, Gordie, etc.
Les Héliotropes ont des fleurs ornementales parfumées ; on cultive
aussi les Myosites, etc. L'Alkanne tinctorial est l'Orcanette. Le
genre Gordie a des représentants à fibres et à fruits comestibles.
Les Borragacées se distinguent des familles pi'écédentes par
l'absence de tubes criblés circummédullaires et de files de cellules
laticifères, par l'inflorescence, les carpelles biovulés et cloisonnés,,
rhyponastie des ovules, le style
fréquemment gynobasique et les
graines ordinairement dépourvues
d'albumen.
Polémoniacées. — Les Polémoniacées,
8 genres avec environ 150
espèces, la plupart américaines, sont
des herbes grimpant parfois à l'aide
de vrilles foliaires (Gobée), à feuilles
isolées, rarement opposées (Phloce,
etc.), simples (Phloce, etc.) ou composées
pennées (Gobée), sans stipules
.
Les fleurs sont, actinomorphes,
rarement zygomorphes (Bonplandie,
Fig. 278. — Diagramme de la
fleur de la Polémoine Bleue.
etc.), solitaires (Gobée) ou groupées en capitules (Gilie, etc.)
et en grappes composées (Phloce, Polémoine), pentamères avec
B