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iras, etc.), trinières (iîg. 189, ^i), rarement dimères (Laurier,
fig. 189, n, Litsée, etc.).
Le calice et la corolle, sépaloïdes ou pétaloïdes, sont semblables
entre eux et concrescents en tube. L'androcée comprend quatre
verlicilles, dont Tinterne se réduit à des staminodes {s), concrescents
avec le lube du périanlhe ; les anthères ont deux(Laurier, etc<)
ou quatre sacs polliniques superposés deux par deux (Gannellier,
Persée, etc.), qui s'ouvrent par autant de clapets ([, p. 403, fig 145) ;
introrses dans les deux premiers verticilles, elles sont extrorses
dans le troisième (I, p. 403, fig. 145, A), quelquefois introrses partout
(Laurier, fig. '189, B, Sassafras, etc.). Le pistil est formé d'un
seul carpelle médian postérieur, à style court, contenant un ovule
anatrope pendant à raphé externe, épinaste par conséquent.
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Fig. 189. — Diagramme floral ; A, du Persée savoureux; s, staminodes;
B, du Laurier noble (fleur mâle).
Le fruit est une baie, parfois comestible (Persée, savoureux, vulgairement
Avocatier, etc.). rarement un achaine entouré par le
périanthe charnu qui lui donne l'aspect d'une drupe (Gassythe). La
graine a un embryon droit à cotjles charnues, sans albumen.
D'après le mode de végétation et la conformation de l'anthère,
les genres se groupent en trois tribus :
1. Perséées. — Anthère à quatre sacs. Tige dressée, feuillée, non parasite : Gannellier,
Persée, Ptoebé, Ocotée, Nectandre, Sassafras, Litsée, etc.
2. Laurées. — Anthère à deux sacs. Tige dressée, feuillée, non parasite : Laurier,
Lindère, Endiandre, Gryptocaryer, Apollonie, ete,
3. Cassylhées. — Anthère à deux sacs. Tige volubile, sans feuilles, parasite :
Gassythe.
Ces plantes nous donnent des feuilles (Laurier noble, etc.) et des
écorces aromatiques ou cannelles (Cannellier de Geylan, etc. (1)),
le camphre dit du Japon (Cannellier camphrier), des bois de
construction et d'ébénisterie, des fruits comestibles (Avocatier).
Les Nectandres fournissent en thérapeutique les fèves de Pichurlm.
Le Ravensare aromatique est l'arbre aux quatre épices ou noix
de Madagascar. Les Sassafras sont employés dans diverses préparations
alimentaires, pharmaceutiques et tinctoriales.
Par la présence de cellules oléifères dans la tige et la feuille,
lesLauracées ressemblent aux Monimiacées. Elles se relient aux
Berbéridacées, dont elles diffèrent notamment par le périanthe
double et non quadruple, par la concrescence en tube des verticilles
externes et par l'unité de l'ovule.
Nélombacées. — Les Nélombes, dont les deux espèces, l'une
l'Asie, l'autre d'Amérique, forment seules cette famille, sont des
herbes aquatiques à rhizome enraciné dans la vase, portant des
feuilles longuement pétiolées, dont le limbe pelté s'épanouit audessus
de la surface de l'eau. La tige, pourvue de méristèles corticales,
se rattache au type mésostélique (I, p. 207), Les fleurs sont
grandes, axillaires, hermaphrodites et actinomorphes.
Le calice a quatre sépales libres, la corolle un grand nombre de
pétales libres, l'androcée un grand nombre d'étamines libres à
anthères extrorses, le pistil un grand nombre de carpelles libres
enfoncés séparément dans le réceptacle et contenant chacun un
ovule anatrope pendant à raphé dorsal. Le fruit se compose d'autant
d'achalnes et la graine renferme un gros embryon à cotyles
très épaisses, sans albumen. Cette graine, ainsi que le gros rhizome
farineux, sont comestibles.
Par le mode de végétation, comme aussi par le grand nombre
depétales et d'étamines, ces plantes ressemblent aux Nymphéacées
(p. 320), parmi lesquelles on les classe d'ordinaire, comme
tribu distincte. Elles en diffèrent assez profondément par la structure
de la racine, de la tige et de la feuille, par la conformaUon du
pistil et ses carpelles uniovulés, par la structm-e de la graine qui
n'a ni albumen, ni périsperme, pour qu'il soit nécessaire non seulement
de les en séparer comme famille distincte, mais de les en
(1) La Cannelle de Chine (GYmese Cassia), connue depuis ^.700 avant J.-C. par
le produit commercial, était tacomiue comme plante jusqu'en 188^. Il y en a,
50 <300 acres en cuWnre dans Je Kwan^-si et Kwang-tun (c^est le Caanellier oblongifolié
var. Cassia). La Cannelle d'Annam est due à la même espèce (un vieil arbre
produit jusqu'à 12 à 15.000 fi\mcs) c'est la Cannelle royale longtemps monopolisée
par l'empereur d'Annam.
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