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entier el coriace. La tige a son liber secondaire stratifié et renferme
dans Técorce et la moelle de grandes cellules à mucilage.
Les tleurs sont hermaphrodites, actinoniorphes, avec un calice
parfois pentamère (Xylolène, elc.)^ souvent trinière, une corolle
toujours pentamère, un androcée formé de nombreuses étamines
issues de ramification et un pistil à trois carpelles fermés et concrescents,
contenant dans chaque loge deux (Sarcolène, Leptolène),
quatre (Hhodolène), ou de nombreux ovules anatropes (Schizolène.
etc.), ascendants à raphé interne, épinastes par conséquent.
Entre la corolle et l'androcée, le réceptacle produit une sorte de
disque membraneux en forme de tube à bord uni ou denté, qui
enveloppe les étamines dans la moitié de leur longueur. C'est parce
tube que les Sarcolénacées se distinguent le mieux de toutes les
familles précédentes.
Le fruit est une capsule loculicide. La graine a un embryon
droit k cotyles foliacées, dans l'axe d'un albumen charnu.
Humiriacées. — Les Ilumiriacées, 3 genres avec 20 espèces habitant
le Brésil et la Guyane, sont des arbustes souvent aromatiques,
à feuilles isolées, simples et sans stipules, à limbe coriace entier
ou denté. La lige a des paquets fibreux dans son liber secondaire,
mais est dépourvue, ainsi que la feuilles de cellules à mucilage.
Les (leurs sont hermaphrodites, actinomorphes, pentamères, avec
un androcée méristémone, rarement diplostémone (certains Saccoglottes),
à anthères munies de deux (Humirie, Saccoglotte), ou
de quatre sacs (Vantanée). L'ovaire a cinq loges renfermant chacune
un ou deux ovules anatropes pendants à raphé ventral, hyponastes
par conséquent.
Le iVuit est une drupe. La graine a un petit embryon et un albumen
charnu.
Ces plantes se distinguent par l'absence de stipules, de canaux
sécréteurs et de cellules à mucilage.
Eucryphiacées. — Les Eucryphies, dont les 4 espèces composent
seules cette famille, sont des arbres à feuilles opposées, simples
ou composées pennées, munies de stipules concrescentes. Ni la
feuille, ni la tige, dont le liber secondaire est dépourvu de fibres,
ne possèdent de cellules à mucilage ou de canaux sécréteurs. La
fleur est solitaire axillaire, hermaphrodite, avec quatre sépales
libres, quatre pétales libres et de très nombreuses étamines issues
de ramification, à filets libres, à anthères munies de quatre sacs
s'ouvrant en long. Le pistil comprend jusqu'à quinze carpelles,
fermés et concrescents en un ovaire pluriloculaire surmonté d'autant
de styles libres, contenant dans chaque loge deux rangs
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d'ovules anatropes descendants à raphé interne, hyponastes par
conséquent. Le fruit est une capsule septicide. La graine ailée renferme
un embryon accombant à cotyles larges et un albumen
charnu.
ûilléniacées. — Les Dilléniacées, U genres avec environ
250 espèces presque toutes tropicales, dont la moitié habitent
l'Australie, sont des arbres ou des arbustes souvent grimpants, à
feuilles isolées, simples et sans stipules, à limbe penninerve ordinairement
entier. La tige et la feuille renferment un grand nombre
de cellules à raphides. La fleur est hermaphrodite et pentamère
(fig. 204).
Le caUce a ses sépales libres et persistants. La corolle a ses pétales
libres et caducs. L'androcée a quelquefois ^
deux verticilles d'étamines simples (Adrastée,
Pachynème, etc.). mais le plus souvent
les épipétales avortent et les épisépales se
ramifient en un grand nombre d'étamines,
d'ordinaire également espacées tout autour
du pistil (Dillénie, ïét racère, fig. 204, Hibbertie,
etc.). Le pistil se compose de carpelles
fermés et libres, contenant chacun
deux rangs d'ovules anatropes hyponastes
(Tétracère, Dillénie, fig. 204, etc,) ou deux
pareils ovules (Candollée, Daville, Adrastée,
etc.) ; il y a tantôt cinq carpelles épipétales
(Tétracère, fig. 204, Dillénie, etc.),
Fi g . 204. — Diagramme
de la lleiir du Tétracère
volubile.
tantôt moins, trois (Acrotrème, etc.) ou deux (Daville, etc.), tantôt
davantage et jusqu'à vingt (certaines Dillénies).
Le fruit se compose d'autant de follicules que le pistil avait de"
carpelles, parfois remplis d'une pulpe et enveloppés dans le calice
accrescent et charnu, de manière à simuler une grosse baie (Dillénie).
La graine, pourvue d u n arille diversement conformé, parfois
charnu (Dillénie), a un volumineux albumen oléagineux ou
plus ou moins amylacé, et un très petit embryon.
Par leurs cellules à raphides et leurs carpelles libres, ces plantes
se distinguent nettement de toutes les familles précédentes.
Neumanniacées. — Les Neumannies, dont les trois espèces,
croissant dans les îles de l'Afrique australe, constituent seules
cette famille, sont des arbustes à feuilles isolées, simples et sans
stipules, à limbe penninerve entier ou lobé. La tige, dont l'écorce
est exfoliée par un périderme péricyclique, produit dans son liber
secondaire des paquets fibreux : d où une certaine ressemblance