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scpticide (Rosage, Azalée, etc ), rarement une baie (Arbousier,
Airelle, eie.) ou une drupe (Arctostapbjle, etc.); la capsule est
(luehiuefois entourée par le calice persistant et devenu charnu, ce
qui donne au fruit l'aspect d'une baie (Gaulthérie, etc.). La graine
contient un albumen charnu avec un petit embryon droit, parfois
homogène (Pirole. etc.) et se réduisant alors quelquefois à un
petit amas de neuf cellules (lljpopite, etc.)-
D'après la conformation du corps végétatif, le mode de déhiscence
de l'anthère et la forme du pollen, l'ovaire supère ou infère
et la nature du fruit, les genres se groupent en six tribus :
1. Éricôes. - Plantes ligneuses. Ovaire supère. Capsule loculicide, baie ou
drupe : Arbousier, Arctostapliyle, Gaullhérie, Andromède, Bruyère,
Caliune, Piéride, etc.
2. Rhododenjirres. — Plantes ligneuses. Ovaire supère. Capsule septicide :
Kalmie, l.édon, lihodore, Rosage, Azalée, Menziesie, etc.
3. Vacciniées. — Plantes ligneuses. Ovaire infère : Airelle, Canneberge, Gaylussacie,
Thibiuulie, etc.
4. Clélhrées. - Plantes ligneuses. Pollen à grains simples. Ovaire supère à trois
loges : Clèthre.
5. Piroiées. — Herbes vivaces à chlorophylle : Pirole, etc.
6. Monotropées. — Herbes sans chlorophylle. Anthères s'ouvrant en long pollen
à grains simples : Monotrope, Allotrope, Hypopite, Ptérospore, Sarcode,
etc.
_ Plusieurs de ces genres donnent des fruits comestibles (Arbousier,
Airelle, Gaulthérie, etc.), ou sont riches en tannin et servent
à tanner les peaux (Arbousier, etc.). On en cultive un grand
nombre pour la beauté de leurs fleurs (Bruyère, Kalmie, Rosa'^e,
Azalée, etc.). "" ° '
Cyrillacées. — Les Cyrillacées, H genres avec 5 espèces tropicales,
sont des arbustes à feuilles isolées et sans stipules, à fleurs
hermaphrodites, actinomorphes, pentamères.
Le calice est dialysépale, la corolle très faiblement gamopétale,
l'androcée diplostémone indépendant de la corolle, à verticille
externe épisépale ; les étamines épipétales avortent parfois
(Cyrille); la déhiscence des anthères est quelquefois poricide
(Costée). Le pistil est formé de carpielles épisépales, fermés et concrescents,
contenant chacun un seul ovule anatrope pendant à
raphe dorsal, épinaste par conséquent.
Le fruit est une capsule, tantôt loculicide (Cyrille), tantôt indéhiscente
(Costée) et parfois ailée (Cliftonie). La graine a un petit
embryon avec un albumen charnu.
Diapensiacées. — Les Diapensiacées, 6 genres avec 9 espèces,
sont des arbustes à nombreuses petites feuilles (Diapensie, etc.) ou
ii (llditi
des herbes avec un petit nombre de grandes feuilles (Galace, etc.),
croissant dans les régions boréales. Les fleurs sont hermaphrodites,
actinomorphes et pentamères.
Les étamines, dont les épipétales sont réduites à des staminodes
(Galace, etc.) ou avortées (Diapensie, etc.), ont leurs filets plus ou
moins concrescents avec la corolle et leurs anthères, à deux (Galace)
ou quatre sacs (Berneuxie), s'ouvrent par une fente transversale
(1, p. 403, fig. 463) (Pyxidanthère, Galace) ou par quatre fentes
longitudinales rapprochées deux par deux (Berneuxie). Le pistil a
trois carpelles clos et concrescents multiovulés.
Le fruit est une capsule loculicide et la graine a un petit
•embryon droit incombant dans l'axe d'un albumen charnu.
Les genres se groupent en deux tribus :
1. Diapensiées. — Cinq étamines seulement : Diapensie, Pyxidanthère.
Gii'a.çées. — Cinq étamines et cinq staminodes : Galace, Shortie, Schizocode,
Berneuxie. '
Ces plantes diffèrent des deux familles précédentes suvtout par
la concrescence de l'androcée avec la corolle.
Sapotacées — Les Sapotacées, 32 genres avec environ
400 espèces toutes tropicales, sont des arbres ou des arbustes, souvent
munis de cellules lactifères disposées en files, à feuilles
isolées, simples, ordinairemeiit sans stipules, à limbe penninerve
entier.
Les fleurs sont actinomorphes, hermaphrodites, pentamères
{fig. 298), parfois tétramères (Isonandre,
Lucume, etc.), hexamères (Sapotilier, Pala- o
que, etc.) ou octomères (Imbricarie, etc.).
Le calice est dialysépale, la corolle gamopétale
; les pétales paraissent quelquefois
en nombre triple des sépales, parce que
chacun d'eux développe deux stipules pétaloïdes
(Mimusope, Imbricarie, eie.). L'androcée
a deux verticilles d'étamines, concrescents
au tube de la corolle, l'externe
épisépale, l'interne épipétale, à anthères
•extrorses, à quatre sacs s'ouvrant en long;
les épisépales peuvent se réduire à des
staminodes, petits (Lucume, etc.) ou pétaloïdes
(Sapotilier, etc.), et même avorter
Fig. 298. — Diagramme
de la lleur d'un Chrysophylle.
complètement fChrysophylle, fig. 298, etc.). Le pistil se compose
de carpelles en même nombre que les sépales, auxquels ils sont
VAN TIEIÎHEM. — Botanique spéciale. 37