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UmìI les régnons tropic-alos, drcssonl dans Viûv une lige grêle,
verte, un grand nombre de fois dicholonie, pourvue de feuilles
exIrènienuMil peliles, isolées et Irès espacées, el enronceni, dans la
(erre un idii/oine ranieux couverl de poils absorbants, qui joue le
rôle des raiMues dont la i)lanle est absolument défiourvue. Î)a,ns la
Tmésiptéride el le IMiylloglosse, plantes d'Australie, les l'euilles
sont plus grandes, disposées isolénient le long d'une lige grêle
dans le premier genre, raf)i)roebées en roselle ?» la hase d'une tige
niunie d'un tubercule dans le second.
La tige croît au somniet [)ar une seule cellule mère. Sa struct
u r e est monostélique. Dans les Lycopodes, la. stèle déi)Ourvue de
moelle cs( Corniée par un plus ou moins grand nonibre de faisceaux
ligneux rayonnants ayant leurs vaisseaux les plus étroits et
les premiers nés situés en dcboi's, dont le développement est.cen-
1ri[)ète. ('.es faisceaux ligneux, qui confluent an centi'e en forme de
bandes, sont séparés par autant de faisceaux libériens, également
c e n t r i p è t e s et confluents. Le lout est entouré f)ar un péricycle
composé de plusieurs assises et offre ainsi une structure pareille h
celle d'une racine. Kn un mot, la tige de ces plantes se rattache
an type iuonostélique alterne (I, p.
La racine des Lycoi)odcs croît au sommet, comme celle des Phanérogames,
[)ar un grou[)e de petites cellules mères; la stèle,
l'écorce cl Tépidernc ont, en effet, des initiales distinctes et snper-
()0sées. Kn exfoliant ses assises ext.ernes pour former la coiffe,
ré[Mderme garde son assise interne adhérente h. Técorce, où elle
devient l'assise pilifère. Les choses s y passent, par consé(|uent,
comme chez les Dicotyles et les Cymnospermes (I, p. 123), En un
mot, ces plantes sont climacorhi/es.
Dans le tronc, principal de la racine, la stèle a le plus souvent la
s t r u c t u r e ordinaire, mais ii chaque dichotomie le nombre des faisceaux
y diminue. Jusqu'il se réduire finalement h deux; à Îa
b i f u r c a t i o n siïivante, cfiaque branche einporte avec elle un faisceaii
ligneux et deux moitiés de faisceaux libériens, qui s'unissent
en forme d'arc. De h'i une structure anomale, qui se retrouve désormais
dans toutes les bifurcations ultérieures et qui a été déj?i
signalée (1, p. ii-l). Dans le Lycopode sélage et le L. inondé, le
t r o n c principal, (|ui est déjii binaire, offre la même anomalie que
c e r t a i n s Ophioglosses (I, p'. d 14, iig. 39) ; le faisceau libérien infér
i e u r y fait défaut et, par suite, la bande ligneuse diamétrale est
r e f o u l é e ea bas contre la périphérie, recourbée en forme de goutt
i è r e de manière k enf e rme r dans sa concavité le faisceau libérien
s u p é r i e u r . La racine des Lycopodes se distingue encore par une
f o r t e croissance intercalaire, qui écarte de plus en plus les dichotomies.
Les Psilotes et les Tmésii>térides sont ent ièrement dépourvus
de racines.
J.es diodanges sont insérés sur la face supérieure des feuilles ;
ils sont sessiles, [dus gros que ceux des Fougères et des Prêles, et
contemint un grand nombre de diodes. Dans les genres Lycopode
e t Phylloglosse, ils sont solitaires sur la base de feuilles i)lus petites
que les autres et rapprochées en plus ou moins grand nombre
en un éi)i plus ou moins long, en un mot sur des diodophylles,
dont Tenseinble constit,ue, ici comme chez les Prèles, une véritable
fleur; ils s'ouvrent par une fente transversale. Dans les deux
a u t r e s genres, ils sont groupés et soudés par deux (Tmésiptéride)
o u trois (Psilote), et insérés plus haut sur la feuille fertile ; le diodange
C0mi)0sé, biloculaire ou triloculaire, ainsi constitué s'ouvre
par une seule fent,e transversal e (Tmésiptéride) ou par trois fentes
en étoile (Psilote).
La diode des Lycopodes produit en germant un prothalle qui
porte à la fois les anthéridies et les archégones. Ce protlialle est
t a n t ô t privé de chlorophylle, tuberculeux et souterrain comme
celui des 0[)hioglossacées (L. annuel), ou en forme de cordon
r a m e u x sous-cortical (L. phlegmaire, !.. hippure, etc.), tantôt
foliacé, aérien et vert comme celui des Fougères (L. penché). Les
anthérozoïdes ont un corps spirale en virgule, niimi en avant de
deux cils vibratiles et ressemblent h ceux des Mousses.
D'après la disposition des diodanges, les (juatre genres sont groupés
en deux tribus :
1. î.ycopodiées. — Diodanges solitaires et libres : Iiyc0[)0([e, riiylloglosse.
2. PsiloLées. — Diodanges groupés et soudes : Psilote, Tmésiptéride.
A ce caractère différentiel si l'on en ajoute plusieurs autres,
n o t a m m e n t celui-ci, ([ue les Lycopodiées ont des racines, qui man-
(juent aux Psilot.ées, on peut être conduit îi séparer davantage ces
deux groupes et i ien faire deux familles distinctes, les !ji/copodia'
cees et les Psilotacées.
ORDRE Tl
LYCOPODINÉES HÉTÉRODIODÉES
L'ordre des l^ycopodinées hét,tirodiodées comprend trois familles,
les Isoétacées^ les Sélaginellacées et les Lépidodendracées,
ainsi caractérisées :