
124 ALGÜKS CVANOPHYCßKS m
ïi -î
I i
En les i'ultivani dans de ccrlaincs conditions, on rénssil ù aUénuer
la virnlcMice de ces diverses Baclériacées pathogènes. Ainsi le
iîacillo'dn charbon, cnllivc à la (einpéralure de 4i2o-43o dans dn
honillon noiilralisé, ou k la (enipérature de dans (hi bouillon
additionné do 4/()00 (Tacide phcni(iue ou de 1/2000 de bichromate
do polasse, perd progressivenienl sa virulence et conserve ensuite
dans toulos les cultures ultérieures cette virulence alténuée; inoculé,
il ne pi'ovoiiue plus alors chez Taninial qu'une mahuUc légère.
Il en est do inoino [)Our le l \ l i c r o c o ( i u e du rouget (Ui porc, pour la
Hactérie du choléra des poules, elc. Ces maladies légères, provoquées
i)ar rinoculalion des Bactéries atténuées, suffisent cependant
pour préserver, au inoins pendant un cerlain temps, conire le
dévelo])poiuenl des mornes iiacléries vindentes. De lii tme première
nuHliodo générale de vacci/ialion. Lorsque l'action nocive de
la Hactériacée est due à. une loxine ( J) sécrélée par elles, en injectant
cotte toxine dans le sang (run animal déjii résistant, à la
maladie en (luestion, d\in Cheval par exemple s^il s'agit de la
diplithérie, du tétanos ou delà i)0st0, on rend cet animal lout h fait
impropre à coniracler cetle maladie. Si l'on vieni ensidle à injec^
1er sous la peau de rhomme une petile ([uanlilé du sérum du
sang de Tanimal ainsi immunisé ([)ar suite de l'aclion de Tanlltoxine),
il y a guérison si la maladie est (U>Jii contractée, vaccination
si elle ne Test pas encore. De là une seconde mélhode générale, h
la fois thérapeulique et préventive, (¡u'on a nommée la sérot
hé r a pie.
Parmi les Bactériacées parasites des végétaux, cilons le Bacille
radicicole, qui s'introduit dans les jeunes radicelles des Légumineuses,
bientôt arrêtées par lui dans leur croissance longitudinale
et rentlées en tubercules. Il pullule d^abord dans le protoplasme
descellules, puis chacun de ses bâtonnets grandit en prenant une
l'orme bizarre, bifurquée en Y, palmée, etc., et finalement meurt
après s'otre rempli de matières albuminoïdesqru le rendent opaque.
Corrélativeïnent h cette végétation' maladive, qui conduit à la
mort, ce Bacille est le siège d'un phénomène très remarquable et
jus(iu'ici sans exemple. 11 absorbe, en effet, combine dans sa
matière albuminoi'de et assimile l'azote libre, gazeux ou dissous,
(1) Voir t. I, p. 76. Ce qui caractérise les toxines et ce qui les distingue des poisons
chimiques, c'est que leur action n'est pas instantanée et que leur injection dans
le corps tl'un animal amène la production d'anliLoxine. E n mélangeant dans un verre
la toxine et l'anliloxine, on peut neutraliser la première et le mélange est inoffensif
à rinoculation. Le Ricin, TAhre precatore, etc.. produisent aussi des toxines (ricine,
ahrine).
3
(lu sol el (ic raLuiosphcre. cc ([u'il est incapable de faire, LanL que
sa croissance el sa nulrilidn sont normales, par exemple dans les
cultures en milieu li(iuide, car il ne fait pas partie du groupe des
azolobactériacées signalé plus haut (p. 112). |.a fixation de l'azote
libre est pourhii un phénomène pathologique Celte matière albuminoïde
du liacille mort peut ensuite servir de réserve la Léguniineuse
et lui permettre de se développer dans un sol pauvre en
azote ou même entièrementprivé d'azote combiné. Klle peut aussi,
si les tubercules se détruisent dans la terre, enrichir le sol en substances
organiques azotées ou le doter de ces substances s'il en
était dépourvu. Ainsi se trouve justilié et expliiiué ce fait, depuis
longtemps reconnu dans lapratique agricole, que les Légumineuses
sont des plantes améliorantes.
(9 ^
l>9rmi les Bactériacées pathogènes,
il en est, et le
nombre s'en accroît chaque
j o u r , dont les cellules du
thalle dissocié, étant plus petites
que Oal, sont et demeurent
invisibles, comme il a
été dif plus haut (p. 115).
Telles sont, par exemple,parmi
les parasites des animaux
el de l'homme, celles qui
provoquent la fièvre aphteuse,
Fig. 54. — Format ion ei germination des
spores dans iin Bacille; dans
une Bactérie ; G, dans un Spirille.
la péripneumonie bovine, la peste bovine, la peste des
oiseaux, la clavelée, la variole, la rage, la fièvre jaune, etc., et,
parmi les parasites des plantes, celle qui engendre la mosaïque
du Tabac, etc. C'est même seulement par les maladies, souvent
redoutables comme on voit, qu'elles provoquent que celles-là
deviennent accessibles à notre observation. Mais combien d'autres
nous échappent !
Quels que soient leur mode de vie et leurs propriétés particulières,
lorsque le milieu nutritif est épuisé et que la croissance du
thalle s'arrête, beaucoup de Bactériacées produisent des spores
endogènes (fig. 54). Dans les Bacilles, par exemple (A, a), les cellules
grossissent et se remplissent d'une matière de réserve, qui "
est de l'amyloïde dans le Bacille amylobacter, etc., du sucre dans
la plupart des autres espèces. Puis, dans chaque cellule, le protoplasme
se condense autour d'un centre en une petite masse sphcrique
ou ovale, qui s'entoure d'une membrane de cellulose et