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3 LIORHIZES DICOTYLÉES
d'une large moelle. Le rhizome et le pédicelle floral ont la structure
schizostélique. Dans le rhizome, les méristèles sont toujours
simples et normalement orientées, c'est-à-dire tournant en dedans
le bois de leur faisceau libéroligneux, dont la pointe extrême est
de bonne heure remplacée par une lacune aquifère. Dans le pédicelle
floral, il en est de même chez les Nénuphars et les Barclaies ;
mais chez les Nymphées, TEuryale et les Victoires, les méristèles
y sont rangées en deux cercles, orientées normalement dans le
cercle externe, inversement dans le cercle interne ; en outre, dans
ce dernier, les méristèles sont en nombre moitié moindre, superposées
de deux en deux à
O celle du cercle externe et
fusionnées avec elles, par
leurs pointes ligneuses en
regard^ en autant de méristèles
doubles. Dans le
premier groupe de genres,
le pétiole de la feuille n'a
aussi que des méristèles
simples ; dans le second,
il possède à la fois des
méristèles simples et des
méristèles doubles. Racine;,
rhizome, pédicelle
floral et pétiole renferment
en outre non seulement
des sclérites étoilées
développant leurs branches
dans les lacunes aérifères
(I, p. 313 et p. 198), mais
encore des cellules laticifères
Fig. 141. — Diagramme de la fleur du
Nénuphar jaune.
isolées à membrane subérisée, qui sont courtes et isodiamétriques
dans les Nénuphars et les Barclaies, extrêmement
longues et pointues aux deux bouts dans les Nymphées, l'Euryale
et les Victoires. Les canaux aérifères du pédicelle floral et du
pétiole sont étroits et très nombreux dans les deux premiers
genres, au nombre de quatre seulement, et très larges dans les
trois derniers.
Les fleurs sont solitaires axillaires, actinomorphes et hermaphrodites,
souvent très grandes, pouvant atteindre jusqu^à 40 centimètres
de diamètre dans la Victoire royale. Le calice a quatre
sépales libres dans les Nymphées, l'Euryale et les Victoires, cinq
NYMPHÉINÉES
dans les Nénuphars (Gg. 141) et les Barclaies. La corolle a denom-
S p é t a l e s libres/disposés en spirale. L^androcée a un nombre
considérable et indéterminé d'étammes libres, contmuant la spi-
Z de la corolle, à filets souvent aplatis et P^ta oïdes Passan
quelquefois graduellement aux pétales (Nenuphar, fig. 14 , Nym-
T é e etc ), à anthères introrses. munies de quatre sacs po hniques
f o u v r a n t e n long ; dans les Victoires, les grains de pollen sont
u X rté l ades.^Le pistil est composé d'un grand nombre de carp
e s fêlés, concrescents en un ovaire pluriloculaire surmonte
d'un large plateau stigmatique (Nénuphar, fig 141,Nymphee etc.)
L t e n a n t dans chaque loge de nombreux ovules anatropes a deu
téguments, insérés sur toute l'étendue des faces laterales, pendants
à faphé externe etmicropyle interne, épinastes Pa/'
est quelquefois concrescent soit avec l'androcee et a corolle seu-
L m L t , ' l e calice demeurant libre (Nymphée,Bare aie), soi avec
l'ensemble de toutes les parties externes, ce qm rend 1 ovaire inteie
La graine a un arille dans Nyn^hées
les Victoires et l'Euryale; elle n'en a pas dans les Nenuphars et
les Barclaies. Partout elle renferme un embryon à deux cotyles
égales, accompagné d'un albumen oléagineux très e^ ^
gros périsperme amyl a c é . A la germination, les cotyles demeuient
^'^D'amïs la structure du pétiole, la conformation du calice et la
présence ou l'absence d'un arille, les genres se groupent en deux
tribus :
1 Nuvharées - Méristèles toutes simples. Cellule laticirères isodiamétrlques
1, ^«P'^aree^^^^^^^ ^^^^ , nombreux petits canaux aénferes. Cinq sepaies.
Pas darille : Nénuphar, Rarclaie.
2 Nymphéies. - Méristèles de deux sortes, simples et doubles, dans e pedicelle
2 . i V y m p / i e e ^ ^ pétiole. Cellules laticifères très longues. Petiole ligule a
quatre grands canaux aérifères. Quatre sépales. Un arille : Nymphee,
Euryale, Victoire.
Les Victoires sont des plantes à feuilles gigantesques et à grande
fleur qui sont l'ornement des grands aquariums ; une temperature
élevée (28») est nécessaire pour leur culture. Les Nymphees
sont également très remarquables pour l'ornement des pièces
(i' eau
Par la structure de la racine, par la schizostélie de la tige, par
la présence de cellules laticifères, par la placentation diffuse des
ovules, enfin par l'existence d'un périsperme dans la graine, les
Nymphéacées se rapprochent des Cabombacées. Elles en different