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SÎPHOMYCÈTES 45
res, dont le nombr e varie alors avec sa grosseur (Saprolègne, Achlye,
fig. 16) (1). La portion de protoplasme que Tanthéridie déversera
dans l'oosphère el qui eu occupe la région centrale est nettement
séparée de la portion inactive
qui en occupe la région pariétale
(Pjthe, etc.) ; ce qui est un
progrès marqué sur les Péronosporacées,
où une pareille différenciation
n'a pas lieu. A l'abri
d e là couche externe de sa membrane,
qui est cutinisée et faiblement
colorée, tantôt lisse (Saprolègne,
etc.), tantôt hérissée
(Pjthe, I, fig. 251, etc.), loeuf
passe à l'état de vie latente.
IMus tard, il germe en produisant,
suivant les conditions extérieures,
soit directement un thalle,
soit d'abord une génération
16. — Formation dos oeuTs dans
l'Achlyo tordue : trois anthéridies
a, ^»roduites par la même branche
du thaUe, s'appliquent sur ro')gone
et envoient un tube de déversement
à chacune de ses quatre oosphères.
de zoospores, qui se disséminent
et forment autant de thalles nouveaux (2).
D'après Tunité ou la pluralité des oosphères, les genres peuvent
être groupés en deux tribus :
1. Pylhiies. — Une seule oosphère : Pythe, Nématosporange, Rhipide, Leptomite,
Apodachlye, Aphanomyce, Leptolègne, etc.
2. Saprolégniées. — Plusieurs oosphères : Saprolègne, Pythiopse, Achlye, Dictyuche,
Traustothèce, Aplane, etc.
Les Saprolégniacées sont, comme on voit, très voisines des Péronosporacées,
auxquelles elles se relient par les Pj thiées, qui n'ont,
comme les Péronosporacées, qu'une seule oosphère dans l'oogone.
La différence principale est dans les spores, qui sont exogènes
dans les Péronosporacées, endogènes dans les Saprolégniacées,
Pareille différence a déjà été observée entre les Entomophthoracées,.
où les spores sont exogènes, et les Mucoracées, où elles sont
endogènes.
Monoblépharidacées, — Les Monoblépharides, les Gonapodyes et
(1) L'osphère, d'abord à plusieurs noyaux, n'en a plus qu'un seul finalement par
résorption (Saprologue mixte, d'après Davis).
(2) Lu nutrition agit sur le sexe. L'Achlyé decorée avec des phosphates produit
oogones et anthérides, avec potasse seulement des oogones (Obel).
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les Myriobléphares, dont les S espèces composent seules cette petite
famille, développent dans l'eau leur thalle continu et ramifié, dont
les filaments sont tantôt cylindriques (Monoblépharide), tantôt
alternativement étranglés et dilatés (Gonapodye). Elles se multiplient
aussi par zoospores endogènes, comme les Saprolégniacées.
Mais les zoospores y sont ovales triangulaires, munies d'un cil
unique postérieur pendant la locomotion et douées d'un mouvement
saccadé, comme celles des Ghytridiacées ; elles sont ovoïdes dans
les Myriobléphares avec nombreux cils.
Les oeufs s'y forment par hétérogamie avec anthérozoïdes. Dans
là Monoblépharide sphérique, par exemple (fig. 17), l'extrémité
d'un filament se renfle en sphère et se sépare par une cloison pour
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Fig. 17. — Formation de l'oeuf de la Monoblépharide sphérique l, les anthérozoïdes
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sortent de l'anthéridie a, se meuvent lilirement (3), puis atteignent l'oogone
et y rampent «, a', pour pénétrer enfin dans 1 oosphèie y par l'ouverture k ; m,
l'anthéridie a est vide et l'oogone o renferme un oeuf mûr à exine tuberculeuse.
devenir un oogone, dont le protoplasme se condense en une
oosphère et dont la membrane s'ouvre largement au sommet. La
portion du filament située sous l'oogone se sépare de son côté par
une cloison et forme une anthéridie cylindrique ; par cloisonnement
suivi de dissociation, celle-ci produit un certain nombre d'anthérozoïdes,
doués d'un seul cil postérieur et de mouvement
saccadé, comme les zoospores, mais moitié plus petits, qui s'échappent
par une ouverture latérale de la membrane (iig. 47, l, a).
Après avoir bondi quelque temps de ci, de là dans le liquide, l'un
d'eux vient à se fixer sur l'oogone, puis rampe à sa surface, y pénètre
par l'orifice terminal et se combine à l'oosphère. L'oeuf ainsi
formé se contracte et s'entoure d'une membrane de cellulose, qui
s'épaissit, cutinise sa couche externe, la couvre de verrues et la
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