
5î i 142 ALGUES
cellules, mais encore par le développement indirect de l'oeuf, avec
inter[)osi(ion de tomies.
Palmellacées. — Le thalle des Palmellacées, qui comprennent
plus de 50 genres avec plus de 300 espèces, est toujours cloisonné
en cellules ; mais, comme la lamelle moyenne de chaque cloison
segélilie peu de temps après sa formation, les cellules se trouvent
bientùl isolées, soit totalement, soit en demeurant d'abord réunies
par petits groupes dans la gelée, si celle-ci est assez consistante ;
en un mol, le thalle y est dissocié. Le cloisonnement des cellules
du thalle s'opère tantôt suivant une seule direction (Rhapide, Stichocoque,
Gosmoclade, etc.), tantôt suivant deux directions (Staurogénie,
Tétraspore, Pleurocoque etc.), tantôt suivant trois directions
(Pleurocoque, Palmelle, Gléocjste, Botrjdine, etc.).
Certaines de ces plantes vivent dans l'air humide, sur l'écorce
des arbres, sur les rochers, etc., et dans ces conditions entrent
Iréquemment en symbiose avec des Champignons pour constituer
des Lichens (Pleurocoque, Stichocoque, Palmelle, etc.). Elles sont
quelquefois dépourvues de chlorophylle (Astasie, etc.), ou munies
dune matière colorante rouge qui masque la chlorophylle (Porphyride,
etc.). Les chloroleucites forment parfois de l'amidon
(Diselme, Chlorastre, etc.), ou bien le protoplasme renferme des
grains de paramylon (Euglène, etc.).
Les Kuglènes présenlent des mouvements métaboliques (t. I,
p. 75) c'est-à dire de contraction générale, puis le protoplasme se
deverse dans certaines saillies et l'Algue peut ainsi progresser
A un moment donné, chaque cellule du thalle produit une ou
plusieurs zoospores, qui s'échappent de la membrane, se meuvent
dans le liquide pendant un temps très court (Tétraspore, etc ) ou
au contraire pendant un temps très long (Diselme, Pyramimon^de,
Euglene, Astasie, etc.), et finalement se fixent en s'entourant d'une
nouvelle membrane cellulosique. Ephémères ou durables, ces zoospores
ont tantôt deux cils (Cosmoclade, Tétraspore, Diselme etc )
tantôt quatre cils (Pyramimonade, etc.) ou cinq cils (Chlorastre,
etc.), tantôt un seul cil (Euglène, Phace, Astasie,etc.). Quand
la phase de zoospore est durable, la cellule subit, pendant cette
phase des divisions répétées. On n'y a pas jusqu'à présent observé
doeufs.
D'après la durée inverse de la période de i^epos et de mobilité et
d après le nombre des cils des zoospores, les genres peuvent être
groupes en trois tribus :
1. Pabnellées. - Zoospores éphémères, sans diTision : Rhaphide, Stichc
ocr que,
OHLOROPHYCÉES 143
Pleurocoque, Hormospore, Cosmoclade, Staurogénie, Tétraspore,
Porphyrule, Palmelle,, Botrydine, Gléocyste, etc.
2. Diselmées. — Zoospores durables, avec division, à plusieurs cils égaux; amidon
dans ces chloroleucites : Diselme, Pyramimonade, Chlorastre,
3. Euglénées. D—im Zyosotascpeo,r ese tdc.u rables, avec divisiou, à un seul cil ; paramylon dans
le protoplasme : Euglène, Colace, Pliace, Ascoglène, Astasie, Iléléromène,
etc.
En somme, les Diselmées et les Euglénées ensemble sont aux
Palmellées, dans la famille des Palmellacées, ce que les Chlamydomonadées
sont aux Chlorococcées dans la famille des Chlorococcacées.
Il en résulte que les Diselmées et les Euglénées sont
liées aux Chlamydomonadces aussi intimement que les Palmellées
aux Chlorococcées. Les trois premières tribus jouissent ensemble
d'une habituelle mobihté, dont les deux autres sont ensemble
dépourvues. C'est ce caractère, regardé à tort comme l'apanage
exclusif de l'animalité, qui -a fait longtemps et fait encore parfois
aujourd'hui regarder les plantes de ces trois tribus toutes ensemble
comme des animaux.
On voit aussi que, par la structure du thalle dissocié, les Palmellées
rappellent les Chroococcées parmi les Nostocacées : le
Stichocoque, par exemple, correspond au Synéchocoque et l'Hormospore
à l'Aphanothèce, la Tétraspore à la Mérismopédie, le
Pleurocoque au Chroocoque, la Palmelle à l'Aphanocapse, et le
Gléocyste au Gléocapse.
Conîervacées. — Les Confervacées comprennent 37 genres avec
plus de 250 espèces, l.a plupart habitent les eaux douces, quelquesunes
lamer (Ulve, Entéromorphe, etc.) ou la terre humide (Trentépohlie,
Schizogone à affinités avec le Pleurocoque); on y trouve
quelques parasites (Mycoïdée sur les feuilles de la Camellie, Trichophile
sur les poils des Paresseux, etc.).
Leur thalle est cloisonné en cellules et le cloisonnement n'a
lieu le plus souvent que dans une seule direction, de manière à
constituer un filament quelquefois simple (Conferve, Schizogone,
etc.), ordinairement ramifié. La membrane se gélifie parfois
assez fortement pour englober toutes les branches dans une masse
solide (Chétophore, Stigéoclone, Draparnaudie, etc.). Ailleui's, le
cloisonnement s'opère suivant les deux directions du plan (Monostrome,
Prasiole), ou même se complique d'une nouvelle division
parallèle au plan (Ulve); les deux assises superposées peuvent
alors s'isoler, <ïxcepté sur les bords, en formant un tube (Entéromorphe,
etc.).