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336 DICOTYLES HÉTÉROXYLÉES INOVULÉES
tant les fleurs. Chacun de ceux-ci, entouré d'une collerette à sa
base, forme d'abord sur ses flancs un grand nombre d écaillés
imbriquées, seules feuilles de la plante ; puis il se renfle à son
extrémité, où il produit un grand nombre de bradées ayant à leur
aisselle des fleurs sessiles unisexuées^ d'une seule sorte ordinairement
dans chaque capitule avec monoecieou dioecie.
La fleur mâle, solitaire à Taisselle de la bractée, a un calice de
trois (Balanie, Langsdorffie, fig. 142, .4) ou quatre sépales libres
(Balanophore, Poljpléthie), avec autant d^étamines épisépales libres
ou en colonne (Balanophore, Langsdorffie, fig. 142, A).
Les fleurs femelles sont extrêmement petites et serrées côte à
B
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côte en grand nombre, sans mélange
de bractées ni de poils, à Faisselle de
chaque bractée mère, tantôt libres (Balanophore,
etc.), tantôt soudées latéralement
dans une partie de leur longueur
(Langsdorffie, Thonningie). Elles
sont dépourvues de calice et formées
chacune d'un seul carpelle à long style
qui renferme un seul proihalle femelle,
directement plongé dans son ovaire
plein (I, p. 459). En s'allongeant, ce
prothalle tantôt demeure droit (Langsdorffie,
Fig. 142. — Diagramme floral.
A, fleur maie de la
Langsrlorfile hypogée ; B,
fleur femeUe du Sarcophyte
sanguin.
Thonningie), tantôt se courbe en fer à cheval de manière
à rapprocher à la base du style sa triade profonde de sa triade
superficielle (Balanophore, etc.).
Chez certaines Balanophores (B. allongée, etc ), la pollinisation
du carpelle n'a pas lieu et, en conséquence, l'oosphère avorte sans
devenir un oeuf. La mésocyste ne s'en développe pas moins en un
albumen et c'est l'une des cellules de cet albumen qui se différencie
et se cloisonne pour former un embryon. Celui ci est un embryon
adventif, mais d'une origine très différente de ceux qui ont été
signalés chez d'autres plantes (I^ p. 501) et qui procédaient soit
des synergides, soit des antipodes, soit le plus souvent du nucelle.
11 y a apogamie.
Le fruit est un achaine, avec un albumen oléagineux et un
embryon rudimentaire, réduit à unetigelle formée d'un petit nombre
de cellules.
Par l'extrême réduction du corps végétatif, toujours dépourvu
de chlorophylle, ainsi que par l'extrême simplicité du pistil, les
Balanophoracées se placent au dernier rang, dans l'ordre des
Loranthinées.
INNUCELLÉES — VISCALES
ALLIANCE II
VISCALES (V. p. 335)
L'alliance des Viscales ne comprend aussi qu'une seule famille,
l e s Viscdcéss
Viscacées. - Les Viscacées, 10 genres avec environ 80 espèces,
sont des plantes ligneuses vertes, vivant en parasites sur la tige
des arbres et répandues dans les diverses régions du globe, les unes
propres à l'Amérique (Érémolépide, Anlidaphné, Lep.docere e c.),
les autres à l'Ancien Monde (Gui, Aspidixie, N o t o t h i x e etc^) ; tout
le monde connaît notre Gui blanc. La plante ne se fixe à la bianche
nourricière que par un point et est entièrement depourvue de racinés.
Mais le suçoir primaire, produit à la germmaUon dans la base
de la tigelle dilatée en disque d'adhésion, se ramifie latéralement
et ses rameaux courent dans
le liber secondaire, enfonçant
dans le bois de nombreux suçoirs
^ÂÂZis)
secondaires et formant
çà et là sur leur face externe
de nouvelles tiges adventives.
Les feuilles, tantôt isolées
(Érémolépide, Eubrachion,
etc.).' tantôt opposées (Gui,
Aspidixie, Lépidocère, etc.),
toujours simples et sans stipules,
Fig 143 — Diagramme floral du Gui
blanc. fleur mâle; B, fleur femelle.
se réduisent quelquefois à des éca.lles et aloi^ la 'g® ^
tit parfois en ruban dans des plans alternativement rectangulaires
(Aspidixie articulée, dichotome,'etc.).
Les fleurs, tantôt solitaires (Aspidixie, etc.), tantôt disposées en
triades (Gui, etc.), tantôt groupées en épi (Erémolepide, Eubiachion,
etc.) ou en grappe (Lépidocère) sont unisexuees a^c monoecie
ou dioecie (fig. 143). La fleur mâle a quelquefois tmi (Kiemolépide,
Eubrachion, etc.), le plus souvent quatre sepales libres
(Ixide Basicarpe, Lépidocère, Gui, fig. 143, Aspid.xi^e Notothixe,
etc.). L'androcée a autant d'étamines que de sepales, episepales
tantôt à anthère basifixe et libre, tantôt à anthere dorsifixe
et concrescente avec le sépale correspondant,
bre plus grand et indéterminé de sacs polliniques (Gui, fig. 143, A,
Aspidixie, Notothixe). ^ . , ,
La fleur femelle a-aussi tantôt trois, tantôt quatre sepales
(fig. 143, B), concrescents avec le pistil jusqu'à la base du style, ce
VAN TIEGHEM. — Bolaiiique spéciale. 22