
134 ALGUES CHLORÜI'HYClUSS 135
L'oeul est tonné par une liélérogamie très prononcée, avec une
oosphère verte, très grosse, solitaire dans l'oogone, qui est un
court rameau du liialle, et de très petits anthérozoïdes incolores
reuttonnes, ii deux cils attachés latéralement et dirigés l'un en
avant, l'autre en arrière, produits en grand nombre dans l'anthéridie,
qui est aussi un rameau du thalle, ordinairement recourbé
en corue. L'oeuf pnss<3 à l'état de vie latente en cutinisant sa memhrane
et geraie plus tard directement en un thalle nouveau.
Si, parl a coniormation du thalle, les Vauchéries ressemblent
aux Sipltouées, parmi lesquelles on les classe d'ordinaire, elles en
diifèi "ent profondément par la
structure des zoospores et par
le mode de formation des
oeufs. Par ces deux caractères,
elles se montrent les
types d'une famille autonome.
Hydrodictyacées. — Dans
riljdrodicte réticulé, vulgairement
Réseau d'eau, qui
constitue à lui seul cette famille,
le thalle, qui est tubuleux
et non ramitié, est bien
continu et à nombreux
noyaux, comme celui des Siphonées
et des Vauchériacées,
mais un grand nombre
de ces thalles, provenant d'aurU
Fig. 50. — A'iuichérie sessile. A, formation
de la zoospore dans l'extrémité
d'une branche, séparée du reste panine
cloison; B, i:oo.spore libre, toute couverte
de cils ; G, une portion de sa
périphérie, plus forlement grossie,
nionlrantles nombreux noyaux nucléolés
et, en face de chaque uoyau, deux cils
vibrátiles.
K-^n... 1 zoospores, s'unissent
de bonne heure par leurs extrémités en soudant leurs membrancs
et lorment ainsi un réseau à larges mailles, qui est un
thalle compose, un cénobe, comme celui des Pédiastracées.
La multiplication a lieu par des zoospores uninucléées à deux
cds anterieui-s, issues de la division simultanée du protoplasme de
chaque thalle autour de chacun des noyaux qu'il renferme et
dont le nombre varie entre 7.000 et 20.000. C'est à l'intérieur
meme du thalle générateur que ces zoospores, après s'être mues
librement pendant quelque temps, s'unissent en un réseau, gui
s en échappé ensuite tout formé et n'a plus qu'à grandir dans le
milieu exterieur sans augmenter le nombre de ses éléments
Les oeufs se forment par isogamie à gamètes mobiles biciliés,
pareils aux zoospores, mais plus petits et nageant isolément dans
le liquide ambiant. Us passent à l'état de vie latente en cutinisant
leur membrane et plus tard germent en ¡¡roduisant d'abord
chacun un certain nombre de cellules mobiles, biciliées, semblables
aux zoospores, mais qui sont des tomies, qui se disséminent
dans le milieu extérieur. Chacune de celles-ci se fixe,
grandil, prend une forme polyédrique et donne naissance finalement
à une génération de zoospores qui s'associent en réseau
avant de s'en échapper. Par suite de ce développement indirect,
B-'ig 57 - Sphéroplée annelée, formation des oeufs. A, portion d'une anthe.ridie,
dont les anthérozoïdes s'échappent par des orilices latéraux. B, portion d un
oogone avec plusieurs oosphères, où les anthérozoïdes s'introduisent par des onhces
latéraux. C, anthérozoïdes libres. D, fusion d'un anthérozoïde avec une oosphere ;
E, oeufs mûrs à l'intérieur de l'oogone.
un oeuf produit autant de nouveaux réseaux qu'il a formé de
tomies.
Cladophoracées. — Les Cladophoracées, 7 genres avec plus de
350 espèces, ont leur thalle cloisonné çà et là en articles renfermant
chacun de nombreux noyaux. Le cloisonnement ne s'y
opère que dans une seule direction et le thalle est un filament,
fixé à la base et ramifié. La ramification est parfois si abondante
et si serrée que toutes les branches, ou bien se soudent entre elles
dans le même plan en formant un réseau (Microdicte) ou une
lame pleine (Anadyomène), ou bien s'enchevêtrent en tous sens en