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494 OVULlílES — E.ENONCULrNÉES
Le fruit est une capsule à déhiscence dorsale. La graine renferme
un albumen charnu et un petit embrjon droit.
€es plantes ressemblent aux Violacées," dont elles diffièremt
notamment par le port, l'absence de stipules et la dehiscence
extrorse des anthères.
Passifloracées. — Les Passifloracées, 45 genres avec 320 espèces
tropicales ou subtropicales, dont plus de 230 Passiflores, sont des
arbustes ou des herbes de port divers, grimpant souvent à l'aide
de vrilles raméales (Passiflore, Adénie, etc.), à feuilles isolées,
smiples et stipulées, rarement composées pennées (Déidamie).
Les fleurs sont aciinomorphes, hermaphrodites, pentamères
(fig. 243;. Le calice et la corolle y sont cou crescents à la base en
une coupe, au bord de laquelle les pétales
portent des appendices ligulaires,
eux-mêmes concrescents en forme de
manchette frangée, souvent disposés en
plusieurs cercles et constituant une
multiple couronne. Aîa-dessus du périamthe,
le pédicelle forme souvent un Jong
entre-noeud qui porte, rapprochés au
sommet, J'androcée et le pistil, en un
mot un an drogynoph ore ( Passi flore, ete. ').
Landrocée a cinq étamines épisépaies
(Gg. 2k3); plusieurs se dédoublent
quelquefois et il y en a huit à dix (Déidamie).
Le pistil se compose de k'ois
carpelles, ouverts et concrescents QU un
ovaire uniloculaire à placenies pariétaux
Fig. ^43. — Diagramme de
la lleur de la Passiflore villeuse.
portant chacun un grand nombre d'ovules anatropes, surmontes
d un style court, dîmé en trois branches renflées en lete
au sommet.
Le fruit est une capsule à déhiscence dorsale (Adénie, Déidamie
etc.), ou une baie (Passiflore, etc.). La graine, munie d'un
arille pulpeux, a un albumen charnu et un embrvon accombant
droit à cotyles foliacées.
Par l'union basilaire du calice et de la corolle en une coupe
munie dune couronne, par l'androgynophore et par l'arille de là
grame, cette famille se distingue nettement de toutes Jes précédentes.
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— Les Malesherbies, dont les d8 esoèces
croissant dans les terrains arides an Pérou et au Chili, composent
seules cette famille, sont des herbes velues à feuilles isolées, dm-
PERPARIÉTÉES BITEGMINÉES — CACTALES 49d
pies, sans stipules, à limbe sessile, à fleurs hermaphrodites, actin
omorphes et pentamères, construites comme chez les Passifloracées
et donnant aussi pour fruit une capsule à déhiscence dorsale.
L'ovaire y est surmonté de trois styles séparés et distants, le fruit
est entouré k la base par la coupe externe persistante et la graine
j est dépourvue d'arille : c'est toute la différence.
Turnéracées. — Les ïurnéracées, 6 genres avec 88 espèces, dont
57 Tu mères, presque toutes tropicales, sont des herbes, des
arbustes ou des arbres, à feuilles isolées, sans stipules, simples^
rarement composées pennées, à fleurs hermaphrodites, aetinomorphes
et pentamères, conformées comme dans les deux familles
précédentes. Mais ici, non seulement le calice et la corolJe, mais
encore l'androcée, sont concrescents à la base en une coupe ordinairement
sans couronne, au fond de laquelle se trouve l'ovaire,
surmonté de trois styles libres : il n'y a donc pas d'androgynophore.
Le fruit est une capsule à déhiscence dorsale. La graine
a un arille membraneux et unilatéral, un albumen charnu et un
embryon incombant.
ALLIANCE XII
CACTALES (voir p, 380)
L'alliance des Cactales comprend les Renonculinées à périanthe
double corolle dialypéiale^ qui ont un nombre grand et
indéterminé d'étamines simples et le pistil concrescent avec l'androcée
et le périanthe, en un mo\^Vovaire infère.
Elle ne renferme qu'une seule famille, celle des Cactacées^ où
les carpelles sont ouverts et la placentation pariétale. Elle correspond
ainsi à celle des Papavérales, étudiée plus haut (p. 426) ;
ce sont, en quelque sorte, des Papavérales à ovaire infère.
Cactacées — Les Cactacées, 20 genres avec plus de 1000 espèces,
dont 300 MamiJlaires, 200 Cierges, autant d'Échinocactes et
450 Oponces, toutes américaines, à l'exceplion des Rhipsalides,
qui sont de l'Afrique australe, la plupart tropicales ou subtropicales,
sont des plantes vivaces, souvent arborescentes, auxquelles
le grand développement de l'écorce de la tige, charnue et verte, joint
à l'avoiMement corrélatif des feuilles, qui se réduisent à de petites
écailles ou à des épines, donne un port tout particulier, qu'on ne
retrouve ailleurs que chez certaines Euphorbes et chez les Didiéréacées
(par convergence). Les feuilles se développent quelquefois dans
le jeune âge et sont alors cylindriques et charnues (Oponce, etc.) ;