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Ces fuilslròs importants onl été complétés par la découverte des
parlies mûles des Lvginodendres : elles ressemblent beaucoup aux
parties fructiliées des Marattiacées à diodange dépourvu d'anneau
( I ).
Division de la classe des Ptéridospermées en deux familles.
— D'après le mode d'attache des ovules sur la feuille qui les porte
(iig. on peut dès aujourd'hui distinguer deux types, correspondant
ii autant de familles distinctes.
Tantôt l'ovule est fixé au sommet d'une Ibliole composée dont
il remplace la foliole terminale {/i) (Névropiéride, fig 106, B, Aléthoptéride,
Aneimi-
Fig. 106. — Disposi lion des ovules o sur la fouiUe f
chez les PLéritiospcrmées A, dans une Dicksonite-
B, dans une Xévropléride. C, dans une Gulymmothèce
; J'ovule y est entouré .d'un involuce i à huit
pièces, munies tie poils glanduleux p.
te, etc.). C'est la
famille des Nevropféridacées
(2).
Tantôt enfin, et
c'est le cas le plus
compliijué, Tovule
tient la place d'une
foliole latérale et
son pédicelle porte
au-dessous de lui un
involucre de six à
huit pièces libres^
munies parfois de
p o i l s glanduleux,
qui Tonveloppent dans le jeune âge (C, p) (Lyginodcndre, etc.).
C'est la famille des Lyginodendracées.
Née (riiicr et composée pour le moment de ces familles, la classe
des Ptéridospermées est appelée à se développer beaucoup dans un
avenir prochain. On doit se borner ici à en signaler l'existence et
à en fixer la ¡)lace. Au point de vue de l'évolution, il est intéressant
de remarquer que^, bien que supérieure aux Fougères, elle
semble pourtant avoir apparu avant elles dans la suite des temps.
Il semble cependant acquis qu'il y a non seulement des Pseudofougères
à graines mais aussi des Pseudolycopodes. Les Lepido-
(1) Kidston a établi que le Grossothèque de Iloninghausen est la partie mâle du
Lyginodendre.
(•2) Dès 1883, KenauU a établi que les Myéloxyles sont les péUoles pétrifiés des
Névroptérides et Aléthoptérides. En 1896 We b e r et Sturzel ont établi l'identité avec
les Medulloses, qui ont des tiges polystéliques à stèles présentant des formations
secondaires. On a rattaché à ces plantes la graine de Rhabdocarpe et de Trigonocarpe
(Kidston, Scott, etc.).
carpes (1) ont des fruits ressemblant tout à fait à des Lépidodendres
mais on a découvert des graines longtemps confondues avec
des Gymnospermes sous le nom de Cardiocarpes (Houiller moyen).
Les Miadesmies membraneuses sont aussi des plantes remarquables
établissant un pont entre les Gymnospermes et les Lycopodinées.
CLASSE II
NATRICES
Caractères généraux. - Dans les Natrices, les diodanges des
deux sortes sont portés par des feuilles profondément différenciees,
par des diodophylles, dont Tensemble constitue une fleur, caractère
qui les élève aussitôt au-dessus des Ptéridospermees.
Les Heurs y sont dépourvues de périantbe et unisexuées avec
dioecie. On a vu (L p. 459 et p. 493, fig. 221) comment Tovule umtegminé
détruit la région terminale de son gros nucelle jusqu à
mettre à nu au fond d'une petite cuvette mucilagmeuse, les
archégonesdu prothalle femelle inclus, dont le col n\aici que deux
cellules au lieu de quatre comme d'ordinaire. On sait aussi (I,
p 424 fig 186, et p. 493, fig. 2ál) comment les grains de pollen,
tombés directement dans cette cuvette, y germent en produisant
d'une part un tube court, qui n'est qu'absorbani, de l 'autre deux
anthérozoïdes mobiles à l'aide de nombreux cils vibrátiles, qm
s'échappent par une fente de la base élargie du tube et en nageant
dans le liquide se rendent à leur but, qui est l'oosphere, en traversant
le canal du col, pour former l'oeuf. G^est de celte natation
libre des anthérozoïdes que la classe a tiré son nom. Par ce caractère,
ces plantes sont aussi voisines que possible des Exoprothallées.
Division de la classe des Natrices en deux ordres. — Dans le
nombre et la disposition des sacs polliniques sur Tétamine, qui
les produit toujours sur sa face inférieure, et aussi dans la
manière dont les carpelles procèdent du rameau floral, dont ils se
comportent entre eux dans le pistil et dont ils produisent- les
ovules, on observe des différences importantes, qui permettent de
diviser la classe en deux ordres très' distincts.
Tantôt, en effet, chaque étamine, très large, porte sur sa face
inférieure un très grand nombre de sacs polliniques. Les carpelles
(1) Scott 11901).