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104 ALGUES
On n'y connaît pas de spores.
Le rameau producteur d'anthérozoïdes, c'est-à-dire l'anthéridie,
est parfois subdivisé par des cloisons longitudinales et forme alor&
au sommet còte h còte plusieurs chapelets d'anthérozoïdes (F). Ou
bien, il produit les anthérozoïdes isolément ii son sommet ou sur
ses flancs (G). Ue là, trois manières d'être, qui permettent de
grouper les genres en trois tribus, comme il suit :
1. Laboulbénices, — Anthérozoïdes en chapelets soUtaires : Lahoulbénie, Stigmalomyce,
Tératomyce, etc.
2. Peyritschiellées. — Anthérozoïdes en chapelels groupés : Peyritschielle, Cantharomyce,
Dichoniyce, Ghitonomyce, etc.
3. Cératomycées. — Anthérozoïdes solitaires : Zodiomyce, Gératomyce.
Par leur conformation et leur mode de vie, les Laboulbéniacées
diiTèrent beaucoup plus des cinq familles précédentes que celles-ci
ne diffèrent entre elles et, par la manière dont s'y forme Toeuf,
elles occupent le sommet de la longue série des Ascomycèles.
Résumé de Tordre des Ascomycètes. — Constitué par les six
familles quon vient d'étudier, l'ordre des Ascomycètes comprend
905 genres avec plus de 16.500 espèces. C'est de beaucoup le plus
vaste de la classe. Son principal intérêt, au point de vue de la
Science générale, est de renfermer un très grand nombre de plantes
vivant en symbiose avec des Algues, pour former cette multitude
de Lichens par lesquels peut s'établir une végétation durable
sur un sol stérile..
Résumé de la classe des Champignons. — En résumé, avec ses
quatre ordres et ses vingt-six familles, la classe des Champignons
compte plus de 1.360 genres et plus de 31.000 espèces, répandues
dans le monde entier. C^est un groupe considérable, non seulement
par le grand nombre de ses représentants, mais encore palla
diversité d'organisation qu'ils offrent à l'étude et par le rôle
important qu'ils jouent dans la nature. ^
CLASSE II
ALGUES
Thalle et mode de vie. — Les Algues sont, comme on sait, des
Thallophytes pourvus de chlorophylle (p. 7 et 8). La chlorophylle y
est quelquefois seule, comme chez les Phanérogames, et le thalle
ALGUES 105
est d'un vert pur. Mais le plus souvent il s'y ajoute un autre principe
colorant, qui diffère de la chlorophylle par sa solubilité dans l'eau
et son insolubilité dans l'alcool et Téther : ce pigment surnuméraire
est bleu, c'est la phycocyanine (1), jaune brun, c'est la p h y -
cophéine (2). ou rouge, c'est la p/iycoérythrine (3). Suivant la proportion
où il se développe, il masque plus ou moins le vert de la
chlorophylle, et le thalle se montre d'un vert plus ou moins bleu,
d'un brun plus ou moins sombre, d'un rouge plus ou moins foncé.
Associée à la phycocyanine, la chlorophylle imprègne souvent uniformément
le protoplasme (parfois superficiellement) de la cellule
i pure, au contraire, ou mélangée à la phycophéine et à la phycoérithrine,
elle est toujours localisée sur.des chromoleucites de
forme variée, qui se multiplient par division. Les chloroleucites
produisent très fréquemment des grains d'amidon ; les phéoleucites
et les érythroleucites n'en renferment pas.
Les Algues vivent presque toujours submergées dans l'eau, où
leur thalle estjantôt libre, tantôt fixé au fond par des crampons,
parfois soutenu k la surface à l'aide de flotteurs. A part quelques
Monocotyles et divers Champignons parasites, on peut dire que la
population générale de la mer est tout entière composée d'Algues.
Comme elles ont besoin de lumière, elles ne peuvent vivre dans la
mer au-dessous d'une certaine profondeur, les radiations lumineuses
étant, comme on sait, promptement absorbées par l'eau;
à 100 mètres elles sont déjà rares, à 400 mètres on n'en trouve
plus.' Dans la zone habitable, elles se répartissent par niveaux,
d'après leur besoin spécifique de lumière, et cette zone se subdivise
en quatre couches : la supérieure affectée aux Algues bleuâtres,
la seconde aux vertes, la troisième aux brunes, l'inférieure
aux rouges; aussi voit-on à marée basse le rivage bordé des quatre
bandes concentriques correspondantes. Quelques Algues vivent
dans l'air, mais seulement dans les lieux très humides et à condition
d'y être de temps en temps humectées. Quelques autres se
développent à l'intérieur d'organismes étrangers, soit en symbiose,
comme on l'a vu dans le ströme de ces nombreux Champignons
symbiotiques qui composent les Lichens, soit en parasites plus ou
moins destructeurs, comme les diverses Bactériacées qui attaquent
'les animaux.
Le thalle affecte les formes les plus variées : il est simple ou
(1) Du grec : yuxoç {phycos), Algues ; y.vccvdq (cyanos), bleu.
Du grec : ¡püxo; {phycos), Algue ; fottôç (phoeos), brun.
(3) Du grec : fùy.oq {phycos)^ Algue ; èpvdpoq {erythros)^ rouge.