
I
xJ
i
n\
Ì
5 38 OVULÉES — SOLANINÉES
Les Araliacées se rattachent directement aux Orabellileres, dont
elles diilerent surtout par leur tige ligneuse et leur fruit drupacé.
Elles sont aromatiques comme les Ombelliieres et jouissent de
propriétés analogues : les feuilles de certains Panaces, par exemple,
servent de condiment, comme celles du Persil; on mange les
jeunes pousses de TAr.alie comestible ; la moelle de la Fatsie
papyrifère sert à fabriquer le papier de Chine. Le Panax Ginseng
croit en Corée, au Japon, en Chine, c'est une plante médicinale
excitante importante.
Ensemble, les Ombellifères et les Araliacées ressemblent beau-,
coup, par la forme et la disposition de l'appareil sécréteur dans la
racine, la tige et la feuille, aux Pittosporacées étudiées plus haut
(p. S32).
Mastixiacées. — Les Mastixies, dont les 42 espèces indo-malaises
composent seules cette famille, sont des arbres à feuilles isolées,
simples et sans stipules, à, limbe penninerve entier. La tige, dont
l'écorce renferme des méristèles foliaires, a des canaux sécréteurs
oléo-résineux à la périphérie de sa moelle, qui passent dans la
feuille avec la région supérieure du péridesme des méristèles.
La fleur est hermaphrodite, actinomorphe et pentamère, avec
androcée isostémone et pistil monomère. Le carpelle unique a tin
anneau nectarifère autour de la base du style et renferme, attaché
en haut de sa suture, un seul ovule pendant anatrope à raphé
contigu à la paroi, hyponaste par conséquent. Le fruit est une
drupe à un seul noyau. La graine a un embryon droit incombant
et un albumen charnu.
Cornacées. — Les Cornacées, 6 genres avec 35 espèces, sont
des arbustes à feuilles opposées (Gornouillier,
Aucube) ou isolées (Corokie, Oriseli nie, Torricellie),
simples et sans stipules. Les fleurs
sont disposées tantôt en cymes bipares terminales
(Gornouillier), parfois condensées en une
fausse ombelle (G. mâle, etc.) ou en un faux
capitule muni d'un involucre pétaloïde (C.
fleuri, etc.), tantôt en grappes axillaires de
cymes bipares (Aucube, etc.). Elles sont tantôt
hermaphrodites (Goi^nouillier, Coroide), tantôt
unisexuéesavecdioecie(Aucube,Grisélinie,etc.),
ordinairement tétrameres (iig. 268), parfois
pentamères (Grisélinie^ ïorricellie).
Fig. 268. — Diagramme
de la fleur
du Gornouillier
saaguin.
Le calice est dialysépale, la corolle dialypétale, l'androcée isostémone
épisépale, avec anthères introrses à quatre sacs s'ouvrant
S
i
I
i
TRANSPARIÉTÉES UNITEGMINÉES — OMBELLALES 539
en long- Le pistil est concrescent avec les verticilles externes dans
toute la longueur de l'ovaire, qui est infère, surmonté d'un style
unique et d'un disque nectarifère. 11 est formé le plus souvent de
deux carpelles épisépales médians, fermés et concrescents en un
ovaire biloculai're, dont chaque loge contient, attaché au sommet
de la cloison, un seul ovule pendant anatrope à raphé dorsal,
épinaste par conséquent. Le carpelle postérieur avorte dans les
Aucubes et les Grisélinies ; il y en a trois dans la Torricellie.
Le fruit est tantôt une drupe à noyau biloculaire (Gornouillier,
Gorokie) ou triloculaire (ïorricellie), tantôt une baie (Aucube,
Grisélinie). Dans le premier cas, si les fleurs sont en capitule,
toutes les drupes se soudent parfois en un fruit composé (Benthamie).
La graine a un petit embryon incombant, avec un albumen
oléagineux.
D'après la nature du" fruit, les genres se groupent en deux
tribus :
1. Cornées, — Drupe : Gornouillier, Bentliamie, Gorokie, Torricellie.
2. Aucitbées — Baie : Aucube, Grisélinie.
Plusieurs de ces plantes donnent des fruits comestibles (Gornouillier,
Benthamie). Par l'absence de canaux séci'éteurs et Tépinastie
de l'ovule, elles s'éloignent beaucoup des trois familles
précédentes.
Escalloniacées. — Les Escalloniacées, 12 genres avec 82 espèces,
sont des arbres ou des arbustes, à feuilles isolées, simples et
sans stipules, croissant dans toutes les régions chaudes, notamment
en Amérique (Escallonie, etc.). Les fleurs sont hermaphrodites,
actinomorphes, ordinairement pentamères, parfois tftramères
(Polyosme). Dans les Phyllonomes, le pédoncule floral est
concrescent avec la feuille mère jusque près du sommet.
Le calice est gamosépale, la corolle dialypétale, l'androcée
isostémone épisépale avec anthères introrses à quatres sacs s'ouvrant
en long. Le pistil est concrescent avec les trois verticilles
externes dans une plus ou moins grande longueur, ce qui rend
l'ovaire plus ou moins infère; il ne Test parfois que très peu
(Itée). Il est composé de deux ou trois carpelles ouverts, au moins
en haut, concrescents en un ovaire uniloculaire, au moins dans
sa région supérieure, surmonté d'un disque nectarifère et d'un
style unique à stigmate lobé, rarement de deux styles libres (Forgésie,
Ghoristyle, etc.). Les bords épaissis des carpelles portent,
en placentation pariétale, un grand nombre d'ovules anatropes
épinastes, rarement deux pareils ovules seulement (Dédée).