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3U MOXOCOTYLES
B). La corolle a presque toujours son pétale médian, nommé
labelle, autrement conformé et beaucoup plus développé que les
deux autres, qui ressemblent d'ordinaire aux sépales. L'androcée
comprend deux verticilles ternaires alternes : presque toujours
l'étamine antérieure, diamétralement opposée au labelle, et qui est
la médiane du verticille externe, est seule fertile (iig, 136, A); les
deux voisines, qui sont les latérales du verticille interne, sont
réduites à leurs filets (fig. 136, A, s) ; les trois autres, situées en
arriéré du côté du labelle, sont plus ou moins complètement avortées.
Quelquefois ce sont, au contraire, les deux latérales du verticille
interne qui sont fertiles (fig. 136, B), tandis que la médiane
n,.'] ~ Diagramme de la fleur, supposée non tordue. A, dans les Orchidacces
oïdina.res (Orchide, etc.) : une seule étamine fertile et deux stamiiiodes s. B,
clans les Gypripedes : deux étamines fertiles et un staminode s.
du verticille externe se réduit à un staminode (fig. 136, B, s) (Gjpripede.
Apostasie, etc.) ; ou bien encore, les étamines antérieures
sont toutes les trois fertiles (Neuviedie). L'anthère est introrse, à
dehiscence longitudinale, ordinairement à quatre, quelquefois à
huit sacs polhniques (Calanthe, etc.), contenant des grains de pollen
libres (Gypripède, etc.), groupés en tétrades (Néottie, etc ) ou
reunis plus ou moins intimement en 2, 4, 6 ou 8 pollinies (Orchide,
Ophrjde, etc.). r v >
Le pistil se compose de trois carpelles épisépales ouverts, con^
crescents en un ovaire uniloculaire à trois placentes pariétaux,
portant un grand nombre de très petits ovules anatropes, bitegmmes
et transpariétés (fig, 136) ; il est concrescent avec les vertir
Usi
ORCHIDÂLES
cilles externes dans toute la longueur de l'ovaire, qui est mfere.
Au-dessus de la séparation du calice et de la corolle, la concrescence
continue entre les étamines, fertiles ou stériles, et le style
iusqu'à l'insertion de l'anthère ; il en résulte un gynosteme (1,
D 441) Le style est terminé par un stigmate trilobé dont le lobe
antérieur, correspondant à l'étamine fertile, est plus développe et
nommé rostelle (1). Il est parfois relié aux pollinies par deux filets
gommeux, nommé caudicules (2) ; ces filets aboutissent, danslasubstance
du rostelle, à une ou deux pelotes de tissu gélifie formant
le rétinacle (3). C'est alors l'ensemble formé par les pollinies les
caudicules et le rétinacle qui est emporté par les insectes (1, p. 4«1).
Très rarement, les carpelles sont fermés tout du long, ce qm rend
la placentation axile (Sélénipède, Paphiopède).
Le fruit est une capsule, très allongée et charnue dans la Vanille,
s'ouvrant en long ordinairement de chaque côté des placentes, en
six valves, qui demeurent unies en bas par le pédicelle, en haut par
le gynostème persistant. Les graines, très nombreuses et très
petites, contiennent un petit embryon homogène, ovoïde ou spheriqiie,
sans trace d'albumen.
D'après le nombre des anthères et la conformation du pollen,
on groupe les genres en cinq tribus :
1 Évidendrées. - Une anthère ; pollinies cireuses, libres : Pleurolhalle Malaxie,
• Liparide, Gorallorhize, Dendrobe, Phaje, GalantHe, Epidendre etc.
2 Vandêes -Une anthère ; p o l l i n i e s cireuses, attachées au rostelle : Lymbide,Lyrtopode,
Gatasète, Maxillaire, Oncide, Phalénopse, Vande, Angrec etc.
3 Néottiées. - Une anthère; pMlinies granuleuses, pulvérulentes ou sectiles,
libres : Vanille, , Néotlie, Listère, Spiranthe, Epipoge, Limodore,
Céphalanthère, Épipacte, etc. + ,, -
4 Orchidées - Une anthère ; pollinies granuleuses, attachées au rostelle .
Orchide, Ophryde, Acérate, Sérapie, Habénaire, etc.
5. Cypripédiées. - Deux ou trois anthères : Cypripède, Sélenipede Paphiopede,
Apostasie, Neuviedie.
Ces plantes sont cultivées pour la beauté de leurs fleurs, et donnent
peu de produits utiles. Les tubercules radicaux de divers
Orchides (0. mâle, 0. morio, etc.) sont alimentaires à la fois par
l'amidon et la gomme qu'ils renferment : c'est le salep des Orientaux.
Les feuilles aromatiques de l'Angrec odorant sont employees
en tisane sous le nom de thé Bourbon. Les capsules charnues et
parfumées de la Vanille sont recherchées comme condiment.
(1) Du latin : roslelleun, petit bec.
(2) Du latin: cauda, queue. .
(3) Du latin : retinaculum, corde, lien; retinax, qui retient.