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Les diodangcs sont insérés à la Imsc de feuilles plus peliles que
les ieuilles végétatives, disposées en paires croisées el serrées en
grand nombre au somniel des branches, de manière à former un
épi quadrangulaire (fig. 102. A). Ce sont des diodophjlles, dont
Tensemblc, avec la terminaison du rameau qui les porte, tonsUtuc,
comme on l'a vu
chez les l^ycopodes,
chez les Prèles et
déjà, parmi les Fougères
chez les Blechnes^
une véritable
ileur. Mais ici les
diodophylles sontde
deux sortes. Les inférieures
portent
chacune un macrodiodange
jaunâtre,
renfermant ordinairement
quatre macrodiodes
; toutes
les autres portent
chacune un microdiodange
rougeâtre,
contenant un grand
nombre de microdiodes
(fig. 102, B).
En d'autres termes,
il y a ici des diodophylles
mâles, correspondant
aux étamines,
et des diodophylles
femelles,
correspondant aux
carpelles des Endoprothallées,
et la
Fig. 104. — SélagineUe de Martens, section longitudinale
d'une macrodiode remplie par le prothalle (en
haut) et le tissu nutritif (en bas) ; elle contient un
archégone non fécondé a et deux eml)ryons en joie
de développement; d, cloison primitive.
fleur est hermaphrodite ou bisexuée. A la maturité, les diodanges
s'ouvrent au sommet par une fente.
En germant, la microdiode se partage d'abord par une cloison
en deux cellules très inégales (fig- 103) : la.petite demeure stérile
{v), l'autre forme l'anthéridie. A cet effet, elle se divise d'abord en
huit cellules externes formant la paroi et en deux ou quatre cellules
internes, dont le cloisonnement ultérieur produit les cellules
LYCOPODINÉES III':TI':RODTODÉES 229
mères des anthérozoïdes. Ceux-ci sont courts, renilés en arrière,
pointus en avant où ils ne portent que deux longs cils, comme chez
les Lycopodes; ils s'échappent de la diode par une déchirure de la
membrane. La macrodiode se divise d'abord en deux cellules fort
inégales (lig. 104) ; la petite se cloisonne aussitôt pour former une
calotte de parenchyme, qui est le prothalle femelle, au centre
duquel se développent bientôt plusieurs archégones, rendus accessibles
aux anthérozoïdes par la déchirure de la membrane ; la grande
demeure d'abord indivise, mais plus tard elle se remplit â son tour
d'un tissu de grandes cellules pleines de
matériaux de réserve, destiné à alimenter A
les premiers développements de l'oeuf.
L'oeuf prend d'abord une cloison transversale
par rapport au col de l'archégone
(fig. 105, I); la cellule supérieure s'allonge
beaucoup et se cloisonne dans sa région
inférieure pour former un suspenseur,
comme chez la plupart des Phanérogames ;
la cellule inférieure seule produit la plante
nouvelle. Elle est poussée en bas par l'allongement
du suspenseur et enfoncée d'abord
dans le prothalle lemelle, puis dans le
tissu nutritif inférieur (iig. 104), qu'elle
digère et aux dépens duquel elle se développe
en embryon. A cet effet, elle se divise
d'abord par une cloison longitudinale en
deux moitiés (fig. 105, H) qui se cloisonnent
ensuite en divers sens pour former
Fig. 105. — SélagineUe
de Marlens, développement
do l'oeuf : /,
cloison primitive séparant
le suspenseur de
remi)ryon.
Tune le pied et lune les deux premières feuilles (/>), l'autre la
lige (s) et la seconde des deux premières feuilles {h). La première
racine n'apparaît (¡ue plus tard, entre le pied et le suspenseur.
On voit que le développement de l'oeuf des Sélaginelles diffère
en plusieurs points importants de celui des autres Exoprothallées,
notamment par la constitution d'une sorte d'albumen à côté du
prolhalle femelle et. par la formation d'un suspenseur, deux caractères
par où ces plantes se rapprochent des Endoprothallées.
Lépidodendracées. — Complètement éteinte aujourd'hui, la
famille des Lépidodendracées comprend un grand nombre de genres
qui, apparus dès le silurien supérieur, ont atteint leur plein
développement dans le terrain houiller inférieur, pour disparaître
vers le milieu du permien.
Les Lépidodendres ont un rhizome rameux, sur lequel se dresse