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liié avec laquelle elle se colore en verL ou en bleu sous l'induence
des agents oxydants.
Ces plantes diffèrent des Oxalidacées d'abord par les feuilles
opposées et stipulées, puis par Tandrocée dialjstémone, l'unité du
style et la nature du fruit.
Linacées. — Les Linacées, 9 genres avec plus de 120 espèces
dont 90 Li ns, sont des herbes habitant surtout les régions tempérées
(Lin, etc.), ou des plantes ligneuses, dressées ou grimpantes,
toutes tropicales (Ilugonie, etc.), h feuilles isolées, simples et
d ordinaire sans stipules, à limbe entier.
Les Ilugonies différencient les deux rameaux
inférieurs de chaque inflorescence
en une paire de crochets opposés.
Les fleurs sont hermaphrodites, actinomorphes,
pentamères (fig. 313), rarement
tétramères (Kadiole). L androcée, qui est
obdiplostémone, a ses dix étamines fertiles
(Ilugonie, etc.), ou bien les épipétales se
réduisent à des staminodes (Lin, fig. 313,
etc.), et même avortent complètement
(Radióle). Le pistil a cinq (Lin, fig. 313,
etc.) ou quatre (Radióle) carpelles épipétales,
fermés, concrescents et biovulés, à
styles libres, tantôt partagés entre les
Fig. 313. — Diagramme
de la JÎeur du Lin
commun.
deux ovules par une fausse cloison (Lin, fig. 313, kadiole, etc.),
tantôt entiers (Hugonie, etc.). Les ovules sont anatropes, pendants
àraphé interne, hyponastes par conséquent.
Le fruit est une capsule septicide (Lin, etc.), une drupe à plusieurs
noyaux (Hugonie), parfois un achaine (Anisadénie). La
graine a un albumen oléagineux avec un embrvon incombant
droit.
D'après le nombre des étamines fertiles, les genres se groupent
en deux tribus ;
i. Linces - Cinq étamines fertiles : Radióle, Lin, Anisadénie, Reiinvardtie
Hugomées. ~ Dix étamines fertiles : Hugonie, Rouchérie, Sarcothèce, Ixonanthe,
Ochthocosme.
La tige du Lin commun fournit des fibres textiles, d^origine
péricyclique, tandis que sa graine donne à la fois un muciîage
par son tégument et une huile siccative par son albumen et son
embryon.
Ces plantes diffèrent des Zygophyllacées par les feuilles isolées
-et simples, Tavortement fréquent d^un verlicille de l'androcée,
l'indépendance des styles et le fréquent recloisonnement des carpelles.
Erythroxylacées — Les Érythroxylacées ne comprennent que
deux genres, les Erythroxyles avec plus de !00 espèces tropicales,
répandues surtout en Amérique, et TAneulophe avec une seule
•espèce de l'Afrique occidentale. Ce sont des arbustes ou de petits
arbres à feuilles simples, isolées, distiques et ligulées (Érythroxyle),
ou apposées à stipules latérales concrescentes (Aneulophe).
Dans le premier genre, l'écorce de la tige renferme deux
méristèles destinées à la feuille prochaine, qui manquent dans le
second.
La fleur est hermaphrodite, actinomorphe et pentamère avec
pistil trimère. Les cinq pétales des Krythroxyles ont à la base une
ligule, formant couronne. Les dix étamines de l'androcée obdiplostémone
ont leurs filets concrescents à la base. Les trois
•carpelles sont fermés et concrescents en un ovaire triloculaire
surmonté de trois styles ordinairement libres. Dans les Erythroxyles,
chaque carpelle a un seul ovule et les deux carpelles latéraux
sont -stériles ; dans l'Aneulophe, chaque carpelle a deux ovules
côte à côte et les Irois carpelles sont fertiles. L'ovule unique ou
les deux ovules sont attachés au sommet de l'angle interne, anatropes,
pendants à raphé ventral, hyponastes par conséquent.
Le fruit est une drupe à un noyau (Érythroxyle) ou à trois
noyaux (Aneulophe). La graine a un embryon droit accombant^
avec un albumen charnu.
Uiches en cocaïne, les feuilles de l'Érythroxyle coca sont
employées de tout temps au Pérou aux mêmes usages réconfortants
que le thé et le café.
Ces plantes se rapprochent des Linacées^surtout des Hugoniées.
Elles en diffèrent notamment par les méristèles corticales de la
tige, la ligule des feuilles et des pétales, le pislil trimère à carpelles
uniovulés.
Tropéolacées. — Les Capucines ou Tropoeolum, dont les
35 espèces, toutes américaines, constituent seules cette famille,
sont des herbes charnues à feuilles isolées, simples et sans stipules,
grimpant à laide de leurs longs pétioles enroulés en vrilles, terminés
par un limbe pelté, renfermant des principes sulfurés antiscorbutiques,
analogues à ceux des Crucifères.
La fleur est hermaphrodite, fortement zygomorphe, pentamère
à pistil trimère (fig. 314), Le calice est pétaloïde, avec sépale
postérieur plus développé et prolongé à la base en éperon.-La
VAN TIEGHEM. — Botaïiique spéciale. 39
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