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612 0VULI':ES — PRIMULINKES
antérieurs sont plus grands que les autres dans les Ibérides, dont
la (leur est rendue par là zygomorphe. L'androcée est formé de
deux étamines épisépales latérales plus petites
et de quatre étamines épipétales plus gran-
' d e s ; il est, comme on dit, tétradyname (I,
p. 401, fig. 157). En réalité, il est iormé tjpi^
quement de deux verticilles tétramères alternes,
le premier épisépale, le second épipétale ;
il est donc directement diplostémone. Mais,
dans le verticille exierne, les deux étamines
médianes avortent d'ordinaire, ne se développant
que dans quelques cas (divers Passerages
et Sénebières). Il en résulte que le verticille
interne rapproche ses étamines deux par
deux en arrière et en avant, où il y a une place
vide.
Le pistil'se compose de deux carpelles latéraux,
fermés et concrescents en un ovaire
biloculaire, surmonté d'un style court terminé
par deuxstigmates antéro-postérieurs(f]g. 315j.
La fermeture des. carpelles a lieu par le rapprochement
Fig. 316. — Silique
et' la soudure des extrêmes bords, qui. s'affrontent
d'un Chou.
et ne peuvent donc pas produire d'ovules. Ceux-ci sont portés
Fig. 317. Silicule d'un
Passerage.
Fig. 318. - Coupe transversale de la
graine : e, de la Girotlée ; r/, du Sisymbre
; h, du Chou ; i, embryon du
Buniade. 1, tigelle; 2, cotyles.
en une série longitudinale dans chacun des angles que forme la
cloison avec la paroi externe; la placentation est donc latérale
pour chaque carpelle {I, p. 426) et pariétale pour le pistil tout
entier (I, p. 437). Une insertion semblable vient d'être constatée
T U A N S P À R I É T É E S BITEGMINÉES — OXÂLIDALES 613
chez les Trémandracées. Ainsi attachés, les ovules sont campylotropes
àmicropyle supérieur, hyponastes par conséquent. L'ovaire
ne renferme quelquefois que deux pareils ovules (Lunetière) ou
même un seul (Clypéole, Pastel).
Le fruit est une capsule s'ouvrant par quatre fentes, de chaque
côté de la cloison; en un mot, c'est une silique (I, p. 527), s'il est
beaucoup plus long que large (fig. 316), une silicule, si sa longueur
égale sensiblement sa largeur (fig. 317). La silicule est souvent
aplatie soit parallèlement à la cloison, qui est large, soit perpendiculairement
à la cloison, qui est étroite (fig. 317). La silique est
quelquefois indéhiscente et partagée, par de fausses cloisons transversales,
en logettes à une graine (Radis, etc.). Quand l'ovaire est
uni-ovulé, le fruit est un achaine (Pastel, Clypéole^, etc.). La
graine, dépourvue d'albumen, contient un embryon oléagineux
com^be, tantôt accomhant, tantôt incombant (I, p 519). Les cotyles
sont toujours planes dans le premier cas (Giroflée, fig. 318,
e, etc.) ; elles sont tantôt planes (Sisymbre, fig. 318, g, etc.), tantôt
ployées en long (Chou, fig. 318, etc.) ou roulées en spirale
(Buniade, fig. 318, ¿, etc.), dans le second.
Dans une famille aussi homogène, le groupement des genres en
tribus est toujours artificiel ; on peut adopter la division suivante :
I . — Silique ou silicule à cloison large, cléliiscente.
1. Arabi !ées. — Embryon accombant, silique: Matthiole, Giroflée,
Cresson, Barbarée, Arabette, Gardamine, Dentaire, etc.
2. Alyssées, — Embryon accombant, silicule : Lunaire, Alysse,
Aubriéfcie, Drave, Érophile, Cochléaire, etc.
3. Sysymbriées, — Eml)ryon incombant, à cotyles planes, silique :
Julienne, Malcolmie, Sisymbre, Vélar, etc.
4. Camélinées. — Embrj^on incom])ant, à cotyles planes, silicule :
Caméline, Subulaire, etc.
5. ^rassicées. — Embryon incombant, à cotyles ployées en long,
silique : Gbou, Diplotaxe, Moutarde, Roquette, etc.
I I . — Silicule à cloison étroite, déhiscente.
6. Lépidiées. — Embryon accombant : Capselle, Passerage, Sènebière,
etc.
7. Thlaspidées. — Embryon incombant : Lunetière, Tabouret, Ibéride,
etc.
I I L — Fruit indéhiscent, au moins en partie.
S. Cakllées. — Silique biarticulée, l'article supérieur indéhiscent :
Crambe, Rapistre, Érucaire, Caquilier, etc.
9. Raphanées. — Silique indéhiscente : Radis, etc.
10. Isatidées. Silicule indéhiscente : Clypéole, Pastel, Galépine,
Buniade, etc.
Ces plantes sont remarquables par les propriétés antiscorbutiques
que leur donne le sulfocyanure d'allyle, corps qui prend
naissance, comme il a été dit plus haut, par la dilacération des