
362 DICOTYLES OVULÉES — SANTALINÉES INNÜCELLÉES — SANTALALES 363
leur lige, ao([iiel cas elles manquent de racines (Henslovie, Phacellaire).
Les feuilles sont isolées (Thèse, Osjride, etc.), rarement
opposées I Santal, etc.), simples, s.ans stipules, à limbe entier, parfois
réduites à de petites écailles (Leptomérie, Ghorètre, etc.).
Les tleurs, petites et verdàtres, sont tantôt hermaphrodites
(Thèse, Santal, etc.), tantôt unisexuées par avortement avec monoecie
(IMiacellaire, etc.) ou dioecie (Osyride, etc.). Le calice est formé
ordinairement de cinq (Thèse, iîg. 152, A, etc.), parfois de quatre
(San^tal, (ig, loà, iï^ etc.) ou de trois sépales (Osyride, fig. 452.,
C, etc.) ; il est gamosépale et son tube plus ou moins long est
Fig. 152. — Diagramme de la fleur : A
du Thèse des près ; B, du Santal ])lanc
C, de l'OsjTide blanc (mâle).
Fig. 153. — Fleur de Thèse
coupée en long..
tapissé d'un disque nectarifère, ordinairement prolongé entre les
sépales en autant de lobes plus ou moins, saillants. Vers le milieu
de &a face interne-, chaque sépale porte un bouquet de gros polis
simples et unicellulaires, remarquables en ce qu'ils sont d'origine
sous-épidermique, endogènes par conséquent, et non pas épidermiques,
exogènes, comme d'ordinaire. L'androcée a autant d'étamines
que de sépales, superposées aux sépales et concrescentes avec
eux par leurs filets sur une plus ou moins grande longueur; les
Bnthères sont dorsifîxes, mais non oscillantes (fig. 453), à quatre
sacs polliniques s'ouvrant d'ordinaire en long, queiquefois par des
pores terminaux (Ghorètre, etc.).
Le pistil comprend typiquement autant de carpelles que de
sépales, alternes avec eux, mais ce nombre est ordinairement réduit
à trois par avortement de deux dans la fleur pentamère. Il est concrescent
avec les deux verticilles externes, ordinairement jusqu'à
la base du style^ ce qui rend l'ovaire tout à fait infère (fig. 453),
quelquefois dans, une partie seulement de la longueur de l'ovaire,
qui n'est qu'à demi infère (Santal, etc.). Les carpelles-sont ouverts
et concrescents bord à bord en un ovaire uniloculaire dans toute
sa longueur,, terminé par un style unique à stigmate trilobé. Au
fond de la loge se dresse un placente central, portant au-dessous
du sommet autant d'ovules pendants qu'il y a de carpelles, superposés
à ces carpelles, ordinairement trois ; le tout remplit complètement
la loge. Le placente eat tantôt droit (Santal, etc.), tantôt
tortillé sur lui-même (Thèse/ fig. 453, etc.). Les ovules sont
tantôt droits (Santal, etc.), tantôt recourbés vers le haut (Osyride,
etc.). Dans tous íes cas, le prothalle femelle naît au sommet
de l'ovule, sous Tépiderme de sa face ventrale interne. Son extrémité
périphérique en sort pour se prolonger plus ou moins loin
au dehors, suivant les genres, tantôt peu (Thèse, Osyride, etc.),
tantôt beaucoup, en forme de tube, et remontant alors le long de
l'ovule jusqu'au sommet du placente au-devant du tube polliniqwe
(Santal, etc.). Son extrémité profonde remonte aussi à l'intérieur
même de l'ovule, en suivant le liber de la méristèle, qu'elle digère
à mesure, pénètre dans le placente et y redescend ensuite par la
même voie jusque vers sa base.
Le fruit, où ne se développe qu'un seul ovule, est parfois un
acharne (Thèse, etc.),. le plus souvent une drupe (Santal, Osyride,
etc.), renfermant un petit embryon droit à radicule supère
et un albumen oléagineux.
D'après la forme de Fovule et du placente, les genres peuvent
être groupés en quatre tribus-:
1. Santalées. — Placente droit, ovule droit: Santal, Chorè tre, Leptomérie,. Omphacomérie,
Phacellaire, Henslovie, Scléropyre, Buckleyer.
Thésiées. — Plaeente tortillé, ovule droit : Thèse, Th^side, 0?yrît-loearpe, Gervantésie.
Iodine.
3. Osyridées. — Plaeente droit, ovale recourbé : Osyride, Myoachile,, G.olpoa,'
Fusan.
4. Comandrées. — Plaeente tortillé, ovule recourbé : Gomandre, Aranthosyride,
Pyrulaire-, Nanodée.
Arionacées. — Les Arionacées, 2 genres avec 30 espèces propres
à l'Amérique du Sud, sont des plantes parasites vertes, dont les
racines enfoncent des suçoirs dans celles des végétaux voisins. Les
^ f