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PERPARIÉTÉES BITEGMINÉES — GÉRANIALES 469
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fig. 223, etc.) ; ils sont souvent en même nombre que les sépales
er'épipétales (fig. 222), mais ils peuvent se réduire à trois (Clavalier,
Ptélée, etc.), h deux (ïhamnosme, etc.), à un (Amyride, etc,),
ou bien au conlraire s'élever à 10-20 (Eglé, Citronnier, fig. 223).
Le fruit est le plus souvent formé d'autant de capsules umloculaires
à déhiscence dorsale qu'il y avait de carpelles, s'ouvrant
parfois avec élasticité (Diclamne, Diosme, Galipée, etc.); cest
quelquefois une capsule pluriloculaire loculicide (Fimdersie),
une drupe (Toddalie, etc.), une samare (Ptélée) ou une baie dont
la pulpe comestible est composée de poils charnus issus de la tace
dorsale des carpelles (Citronnier, etc ). La graine renferme un
embryon incombant droit (Dictamne, etc.) ou courbe (Hue, etc.),
avec un albumen charnu (Rue, Ptélée, etc.), ou sans albumen
(Diosme, Amyride, Citronnier, etc.) : celle des Citronniers renierme
plusieurs embryons, qui sont adventifs (I, p. 501 et p. SIO).
D'après l'indépendance ou la concrescence des carpelles, le
nombre des ovules, la nature du fruit et de la graine, les genres
se groupent en dix- tribus :
I . — Carpelles libres. , T^ , ,
1. Ridées. — Plus de deux ovules. Albumen charnu. Embryon courbe :
Rue, Dictamne, Thamnosme etc.
2. Diosméi's. — Peux ovules. Pas d'albumen. Embryon droit : Diosme,
Barosme, Agathosme, Emplèvre, etc.
3. Cuspariées. - Deux ovules. Pas d'albumen. Cotyles enroulées :
Cusparie, Galipée, Érythrochite, Ticorée, etc.
4. Doroniées. — Deux ovules. Albumen charnu : Boronie, Gorrée, etc.
5* Zanthoxijlées. — Deux ovules. Albumen. Cotyles planes : Clavalier,
Mélicope, Pilocarpo, etc.
I I . — Carpelles concrescents.
6. Flindersiées. — Capsule pluriloculaire. Pas d'albumen : ilindersie,
etc.
7. Spalhéliées. — Drupe. Trois carpelles. Albumen : Spathehe.
8. Toddaliées. — Cinq carpelles. Fruit indéhiscent. Albumen : Toddalie,
Ptélée, Skimmie. etc ., .
9 Amyridées. - Un seul carpelle. Drupe. Pas d'albumen : Amyride, etc.
10. Citrées. - Baie. Pas d'albumen : Limonie, Clausène, Citronnier,
Églé, etc.
Ces plantes sont recherchées pour leurs huiles essentielles
(Citronnier limonier, Citronnier de Mèdie, Citronnier oranger, etc.) ;
elles donnent aussi des bois aromatiques (Citronnier, Amyride, etc.),
des écorces fébrifuges (Galipée fébrifuge, etc.) ou tinctoriales (Clavalier
frênéj et des fruits comestibles, notamment les oranges et
les citrons.
Par leurs poches sécrétrices, les Rutacées se distinguent nettement
de toutes les familles qui précèdent et qui suivent.
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Coriariacées. — Les Coriaires ou Redouls, dont les 8 espèces,
répandues dans les régions chaudes et tempérées, forment seules
cette famille, sont des arbustes ou des herbes annuelles, à feuilles
opposées, simples et sans stipules, à limbe entier, riches en
tannin et servant à corroyer: d'où leur nom. Les fleurs sont
hermaphrodites, actinomorphes et pentamères.
Le calice est gamosépale, persistant et accrescent autour du
f n i i t - la corolle a ses pétales courts, épais et charnus (fig. 224).
Des deux verticilles d'étamines, l'externe est épisépale, l'interne
épipétale, suivant la règle d'alternance. Le pistil est, par consequent,
épisépale; il est formé de cinq
carpelles fermés, libres, terminés par autant
de longs styles et renfermant chacun
un seul ovule anatrope pendant à raphé
dorsal, épinaste par conséquent (fig. 224).
Le fruit est un pentachaine. La graine
a un embryon droit accombant, à cotyles
plans-convexes, entouré d'un mince
albumen corné.
Par l'alternance des cinq verticilles^floraux,
l'indépendance des carpelles et l'épinastie
des ovules, ces plantes diffèrent
profondément des familles précédentes.
Grassulacées. — Les Crassulacées, 14 genres
avec environ 470 espèces, dont 120 Crassuies,
140 Orpins et 90 Cotylets, répandues dans les climats tenapérésetsubtropicaux,
sontdesherbesou des sous-arbrisseauxa feuilles
charnues, isolées ou opposées, sans stipules, simples et entieres.
Les fleurs sont hermaphrodites, actinomorphes, et leur organisation
s'exprime par la formule : F = nS + /iP + nE + nC,
dans laquelle n prend, suivant les genres, des valeurs diflerentes :
3 (certaines Tillées), 4 (Bryophylle, etc.), 5 (Cotylet Echejerie,
Crassule, Rochée, etc.), 4-7 (Orpin, fig. 225, A). 6-30 (Joubarbe,
225, B) Les sépales sont quelquefois concrescents en.tube (Bijophylle),
les pétales aussi (Bryophylle, Ombilic, Cotylet, Rochee).
Les étamines, concrescentes avec la corolle dans ce dernier cas,
sont ordinairement libres ; les épipétales, qui sont les plus exl^ernes,
avortent quelquefois (Crassule, Rochée, Tillee, etc.). Les
carpelles, épipétales, sont munis à leur base d'autant de petits
appendices écailleux et nectarifères (fig. 225), parfois grands et
pétaloïdes (Monanthe) Ils sont fermés, libres, avec deux ou plusieurs
rangs d'ovules anatropes.
Fig. 224. — Diagramme
de la fleur de laCoriaire
myrtifoliée.