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98 CHAMPIGNONS
lui-meine défaut et le périthcce se forme directement sur le thalle,
par voie de bourgeonnement homogène; il serait alors apogame
(Pléospore, Clavicèpe^ etc.).
Les Sphériacées sont poui'vues de conidies, plus abondamment
encore que les Pézizacées. On peut en distinguer de trois sortes :
[0 des conidies sur des filaments libres^, affectant les formes et les
dispositions i les plus variées (fig. 36) ; 2o des
conidies ovales ou arrondies^ isolées au sommet
de rameaux simples.et uni-cellulaires qui tapissent
la paroi d'une bouteille : elles s'échappent
librement par le col de la bouteille et germent
ordinairement dans Teau ; des conidies linéaires,
disposées à la fois au sommet et sur les
flancs de branches rameuses et cloisonnées tapissant
la paroi d'une bouteille pareille à la précédente
(fig. 34) ; elles en sortent en nombre immense,
souvent empâtées dans une substance
gélatineuse;, sous forme d'un filet tortillé qui
prend, en se desséchant, une consistance crieuse ;
elles ne germent que dans un liquide convenable,
par exemple dans Teau contenant du sucre et du
tannin. Le même thalle peut porter, outre les
périthèces, ces^ trois sortes de conidies et leurs
intermédiaires, en même temps (Pléospore des
herbes, Fumagine du Saule, etc.), ou successivement
et dans l'ordre suivant : conidies libres,
bouteilles à conidies arrondies et enfin périthèces
(Gucurbitaire, Mélancone, Dothidée, etc.). Cependant
Tune ou l'autre de ces formes peut manquer,
séparément ou à la fois ; ainsi les Xylariées
et la plupart des Nectriées n'ont que des conidies
libres.
D'après la conformation du périthèce, la nature
du Strome et le mode de vie, les genres se groupent en cinq
tribus, comme il suit :
1» Sphériées, — PériUièce simple : Sordaire, Hypocopre, Cérastostome, Sphérie,
Pléospore, Fumagine, Massaire, Gucuri)itaire.
2. Valsées.— Périthèce composé ; ströme corné, noir, le plus souvent recouvert
par le liège de la branche où il se développe : Eiitype, Polystigme,
Dothidée, Valse, Mélancone, Diatrype, Quaternaire, etc.
3. Nectriées, — Périthèce composé ; ströme charnu, rose ou rouge, libre: Clavicèpe,
Gordycèpe, Épichloé, Hypocrée, Hypomyce, Nectrie, etc.
Fig. 36,— Appareil
conidien
filamenteux
d'une Sphériacée.
ASGOMTCÈTES 99
4. Xylariées, — Périthèce composé; ströme libre, dressé en stylet ou en buisson^
ou aplati en coussinet ou en coupe; liypoxyle, Ustuline, Poronie''
Xylaire, etc. '
5. Endocarpées. — Thalle vivant en symbiose avec des Algues : Ephèbe^
Lichine, Pertusaire, Verrucaire, Endocarpe, Sphérophore, etc.
Les Sphériacées qui vivent en symbiose avec des Algues pour
constituer des Lichens étant peu nombreuses, on les réunit ici,
quelle que soit la forme du ströme, encune seule et même tribut
les Endocarpées. Somme toute, si l'on considère l'ensemble des
Champignons symbiotiques qui constituent les Lichens, on voit que
la presque totalité sont des Ascomycètes, laplupartdes Pézizacées,
quelques-uns des Sphériacées. Deux genres seulement sont des
Basidiomycètes appartenant à la famille d^s Agaricacées (p. 52)
Un grand nombre de Sphériacées produisent des maladies des
végétaux : tel est le Black-rot (en anglais : pourriture noire) des
vignes dû au Guiguardîe de Bidwell (que l'on combat par la bouillie
bordelaise), le Pourridié des racines dû au Dematophores, la
Tavelure des poires et des pommes, produite par les Venturies etc
Périsporiacées. — Les Périsporiacées, d05 genres avec environ
1.050 espèces, développent souvent leur thalle dans les matières
organiques en voie de décomposition, comme les Aspergilles les
Stérigmatocystes et les Pénicilles, dont les nombreuses espèces
comptent parmi les moisissares les plus vulgaires. Celui des Oiiygenes
croît principalement sur la corne, les ongles, les plumes et
les poils Ailleurs, il s^étend en parasite à la surface des feuilles et
des tiges des plantes terrestres, appliquant et enfonçant çà et là
des rameaux en suçoirs dans les cellules épidermiques (Érysibe,
etc.). Quelquefois il se développe dans la terre^ où il produit
son périthèce (Truffe, etc.). On n'en connaît pas jusqu'ici qui vive
en symbiose avec des Algues, pour constituer des Lichens,
A Pétat moyen de son développement, le périthèce consiste
toujours en un tubercule massif, arrondi, plus ou moins gros
(fig. 3), //), pédicellé dans les Onygènes, souterrain dans les
1 ruffes, à Pmtérieur duquel les asques se forment en résorbant à
mesure le tissu ambiant; ce qui reste se détruit aussi plus tard
pour mettre les spores -en liberté. Le périthèce ne contient quelquefois
qu un seul asque (Sphérothèce, fig. 37, etc.). Les arques ne
renferment parfois que quatre ou même deux tomies (Truffe
fig. 38 bis). ^ ^
Typiquement, le périthèce procède ,de la formation préalable
d un oeuf et de son développement immédiat, au cours duquel il
est recouvert par des filaments enchevêtrés; en un mot c'est id
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