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couiprirnaut, sans se iusionner toutefois, forment les cloisons et
la masse cenirale chi diodocarpe (fig. 95).
Dans les Marsilies, le dio<locarpe, aplati latéralement et plus ou
moins longuenient pédicellé, s'attache sur la face ventnile du
petiole de la leuille, plus ou moins haut suivant les espèces il
renlerme deux rangées de logettes transversales et, dans chaque
logette, s eleiid transvei-salement un bourrelet qui porte des
inacrodiodanges sur sa crête et des microdiodanges sur ses flancs,
qui iovme par conséquent un sore mixte. Ce sore est recouvert de
tous cô es par une couche de parenchyme, qui est une indusie
close, et toutes ces couches, en se rencontrant et en se pressant,
lorment les petites cloisons horizontales qui séparent les logettes
< L f J lougiiudinale qui occupe le milieu du diovl
L/Ocll L/t^.
Les microdiodanges contiennent chacun 64 microdiodes: les
macrodiodanges ne renferment chacun qu'une seule grosse macrodiode.
La m,se en liberté des diodanges a lieu par la dehiscence
du diodocarpe, en quatre valves à partir du sommet dans la Pilu-
Jaire globulilcre, en deux valves par une fente ventrale dans les
arsihes Ln même temps, le parenchyme des cloisons se gélifie
et Ja gelee s échappe au dehors en entraînant avec elle les diodanges
; ceux-ci déchirent leurs membranes et mettent en liberté
les diodes, qui entrent aussitôt en germination.
La microdiode se divise d'abord par une cloison en deux cellules
ires inégales : la petite est stérile et constitue la partie végétative
du prothalle; la grande se divise en deux cellules, qui, à leur
tour, par bipartition répétée, forment chacune seize cellules mères
d anthérozoïdes. Puis la diode rompt d'abord son exine, ensuite
son intine rentlée en papille et met les anthérozoïdes en liberté •
ceux-ci sont spiralés avec 4-5 (Pilulaire) ou 12-43 tours de spire
(Marsihe) et de nombreux cils. ^
La macrodiode a son sommet prolongé en une papille arrondie,
au-dessus de laquelle la couche externe, épaisse et gélatineuse de
exine offre un pore en entonnoir. C'est dans cette papille qu'est
e noyau, enveloppé d'une masse protoplasmique finement granuleuse,
tandis que tout le reste de la cavité est rempli par des
grams d'amidon, des gouttes d'huile et des corps albuminoïdes
A i a prmmat ion, une membrane en forme de ménisque vient
Qut d abord, comme dans les Salviniacées, séparer la masse protoplasmique
supérieure et le noyau d'avec les matériaux de réserve
sous-jacents. Cette petite cellule se cloisonne seule et produit deux
assises cellulaires, qui constituent un petit prothalle femelle
I
pourvu de chlorophylle ; pai' la déchirure de la couche interne de
l'exine, celui-ci apparaît à nu au fond de l'entonnoir; après quoi
la cellule centrale de l'assise supérieure produit un archegone, en
se cloisonnant comme il a été dit pour les Fougères.
L'oeuf se divise aussi, comme chez les Fougères, en quatre quartiers
qui sont déjà la jeune tige et qui produisent, l'inférieur d'arrière
le pied, l'inférieur d'avant le prolongement de la tige, le
supérieur d'arrière la première racine, le supérieur d'avant la
première feuille. , i, i, j
Par le double enveloppement de ses sores, entoures d abord
chacun par une indusie close, puis tous ensemble par le segment
de feuille qui les porte, la famille des Marsiliacées occupe une
place à part dans l'embranchement des Endoprothallées.
Résumé de l'ordre des Hydroptérides. - Constitué par les
deux petites familles qu'on vient d'étudier, Tordre des Hydroptérides
est très restreint, ne comprenant que 4 genres avec
73 espèces. . ,
Comme fossiles on rattache à ce groupe les Protosalvmies du
Dévonien de l'Amérique du Sud, les Sporocarpes du Carbonifère
d'Angleterre, les Sphénoglosses du Trias (à 4 folioles, comme es
Marsilies). Les Salvinies apparaissent au Crétacé supérieur, les
Marsilies au Crétacé moyen.
Résumé de la classe des Filicinées. - En résume, la classe des
Filicinées se compose de trois ordres et dix familles, comprenant
ensemble 142 genres et environ 3.780 espèces. C'est à l'ordre des
Fougères qu'appartient la famille de beaucoup la plus nombreuse
et la plus répandue, celle des Polypodiacées.
CLASSE II
ÉQUlSÉTINÉES
Caractères généraux. — La tige des Équisétinées porte de petites
feuilles verticillées et se ramifie en verticille à chaque noeud. Les
racines s'échappent également en verticille au-dessous de chaque
noeud et se ramifient plus tard latéralement en formant des radicgHCS
Les diodanges naissent plusieurs côte à côte sur de petites
feuilles fortement différenciées par rapport aux feuilles végétatives
- sur des diodophylles, rapprochées sur l'extrémité de la tige en
forme d'épi terminal et dont l'ensemble constitue une fleur. Leur
membrane est formée dune seule assise cellulaire et leurs diodes