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parfois ailée (Cédrèle, etc.), est munie dun albumen charnu
(Mélie, etc.) ou dépourvue d'albumen (Trichilie, etc.). L'embryon
est tantôt accombant (Gédrèle, etc.), tantôt, incombant (Turrée,
Mélie, etc.).
D'après l'indépendance ou la concrescence des élamines, le
nombre des ovules et la conformation de la graine, les genres se
groupent en quatre tribus :
1. Méliêes. — Étamines concresceiites. Deux ovules. Albumen charnu : Quivisie,
Môlie, Azadirachte, Garape, Turrée, etc.
2. Tricliiliées. — Etaniines concrescentes. Deux ovules. Pas d'aii)umen : Trichilie,
Guarée, Sandoric, Dysoxyle, Ékébergie, etc.
3. Swieléniêes. — Étamines concrescentes. Nombreux ovules : Swieténie
Khaye, etc.
4 Ccdrclécs. — Étamines libres. Nombreux ovules : Gédrèle, Ptéroxyle.
Plusieurs Swieténiées et Cédrélées donnent des bois recherchés
pour rébénisterie (Gédrèle odorant, Khaye du Sénégal, Swieténie,
etc.) ; le plus utile de tous est l'acajou (Swieténie mahagoni).
D'autres ont des iriiits comestibles (Sandoric, etc.) ou des graines
dont on extrait l'huile (Mélie, etc.).
Par leur androcée gamostémone, les Méliacées se distinguent
de toutes les familles précédentes.
Corynocarpacées. — Le Corynocarpe lisse, de la Nouvelle-
Zélande, seul représentant de cette famille, est un arbre à feuilles
isolées, simples, munies de larges stipules caduques et d'un limbe
penninerve entier, à fleurs hermaphrodites et pentamères. L'androcée
est diplostémone, formé de cinq étamines épipétales fertiles
et de cinq étamines épisépales stériles^ réduites à des staminodes
foliacés. Il est concrescent avec le périanthe à la base en
une coupe, au fond de laquelle est inséré le pistil, formé d'un
seul carpelle fertile contenant, attaché en. haut de la suture, un
seul ovule anatrope pendant à raphé dorsal, épinaste par conséquent,
Le fruit est une drupe comestible. La graine renferme un
embryon accombant droit, à cotyles larges, épaisses et amylacées,
sans albumen.
Malpighiacées. — Les Malpighiacées, 54 genres avec 630 espèces
la plupart tropicales, croissant principalement au Brésil où à la
Guyane, sont des arbres ou des arbustes, souvent volubiles ou
grimpants et dont la tige offre alors une structure anormale
(I, p. 249), à feuilles ordinairement opposées, simples et stipulées,
portant des poils en navette.
Les fleurs sont hermaphrodites, actinomorphes (Malpighie,
PERPARIKTÉES BITEGMINÉES — GÊRANIALES 463
fig. 217, etc.) ou zygomorphes avec plan de symétrie oblique
(Stigmaphylle, etc.), pentamères avec pistil trimère. Les sépales
sont fréquemment munis de deux glandes sur leur face externe
(fig. 217) ; les pétales sont parfois inégaux (Banistérie, Hyptage,
etc.). L'androcée est obdiplostémone et les étamines épipétales
y avortent quelquefois (Aspicarpe, Gaudichaudie, etc.).
Les trois carpelles, fermés et concrescents en ovaire triloculaire
surmonté de trois styles libres, contiennent chacun un seul ovule
hémi-anatrope, presque orthotrope ou campylotrope,
pendant et hyponaste.
Le fruit est un triachaine, souvent muni
de côtes ou d'ailes, dorsales (Banistérie,
etc.) ou latérales (Hirée, etc.), qui en font
une trisamare, rarement une drupe (Malpighie,
Byrsonime) ou un simple achaine
par avortement (DiceUe, etc.). La graine
a un embryon incombant droit ou courbe,
sans albumen. Les drupes de diverses
Malpighies et Byrsonimes sont comestibles;
le bois des Byrsonimes est employé
dans la teinture en rouge ; celui des Bembices
sert aux constructions.
Fig. 217. — Diagramme
de la Heur de la Malpighie
macrophylle.
Les Malpighiacées sont une famille très homogène, qui ressemble
aux Sapindacées par la conformation du pistil, mais en diffère
surtout par les feuilles opposées et simples, par Tactinomorphie
de la fleur, les glandes du calice, la forme et l'hyponastie des
ovules.
Polygalacées. — Les Polygalacées, 40 genres avec environ
650 espèces dont 450 Polygales, sont des herbes, des arbustes
grimpants (Sécuridace, etc.), ou des arbres (Xanthophylle, etc ),
à feuilles isolées, rarement opposées (Polygales du Cap), simples
et sans stipules, à limbe entier.
Les fleurs sont hermaphrodites, zygomorphes, pentamères avec
un pistil dimère (fig. 218). Les deux sépales latéraux sont d'ordinaire
plus grands et pétaloïdes ; par contre, les deux pétales latéraux
avortent le plus souvent, tandis que l'antérieur se développe
beaucoup plus que les autres et se ploie en carène. Galice et
corolle sont parfois concrescents en tube à la base (Moutabée).
Dans Tandrocée diplostémone, les deux étamines médianes avortent
et les huit autres demeurent libres (Xanthophylle) ou s'unissent
en un tube fendu en arrière, lui-même concrescent avec la
carène (Polygale, fig. 218, etc.) ; les anthères ont deux sacs polli-