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(Didyme, etc.), ou groupés côte à côte, quoique distincts, parce
aue ctiaque plusuiode en donne plusieurs (Licée, lubuline, etc.),
ou mémo intimenieniunis et plongés dans une masse commune, de
manière à former un sporange composé (Fulige, Spumaire, etc.).
La membrane du sporange est tantôt incolore, tantôt diversement
colorée en violet, en brun, en rouge ou en jaune ; elle est
quelquefois mcrustee
de carbonate de calcium,
en granules arrondis
(Physare) ou en
petits cristaux(Didjme,
fig. 4). Pour former
les spores, la masse
px^otoplasmique du sporange
se cloisonne simultanément
en autant
de cellules qu'elle contient
de noyaux ; puis
ces cellules s'isolent,
s'arrondissent en sphères
et se revêtent d'une
membrane de cellulose,
ordinairement colorée,
en violet^ en jaune, en
rougCj, souvent hérissée
de verrues ou de bandelettes
réticulées.
Quelquefois toute la
masse protoplasmique
est ainsi employée et
le sporange mûr ne
renferme que des spores
(Licée, Cribraire,
Fig. 4. — Didyïne farineux, appareil sporifère en
coupe longitudinale, sans les spores. Le sporange,
muni d^ine columelle, est traversé par les
filaments rayonnants, pleins et dicliotomes du
capilllte, et couvert de mâcles étoilées de carbonaté
de calcium.
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e t c . ) ; mais le plus souvent, certaines portions du protoplasme
se séparent de la masse générale et se condensent en filaments
solides de diverse forme dont l'ensemble, entremêlé
aux spores, a reçu le nom de capUlite (1). Ces filaments sont
(1) Du latin : capillus, cheveu. Ces filaments sont d'abord des hydroleucites
recouverts d'une membrane albuminoïde; ils s'allongent, se ramifient parfois, les
granules de protoplasme s'accumulent à la surface externe suivant des spirales, des
réseaux, etc , dessinent les ornements futurs qui résultent de l'imprégnation par la
cellulose de la membrane alhuminoïde et des granules précédents (8trasl)urger).
tantôt des tubes creux, simples (Trichie)^ ou ramifiés et anastomosés
en réseau (Arcyrie, fig. 3, B, etc.), tantôt des cordons
pleins, ramifiés et anastomosés en réseau, reliés d'un côté à la
face interne de la membrane, de Tautre à la columelle^ quand il
y en a une (Didyme, fig. A, Stémonite, etc.). Creux ou pleins, ils
ont même couleur et même composition chimique que la membrane
; quand elle est incrustée de calcaire, ils le sont aussi.
Ils sont fortement recourbés et pelotonnés sur eux-mêmes à l'intérieur
du sporange ; la dessiccation les déploie ; l'humidité les
pelotonne de nouveau. En se détendant à la maturité sous Tiniluence
de la sécheresse, ils contribuent puissamment d'abord
à déchirer et à ouvrir la membrane du sporange, ensuite à disséminer
les spores (fig. 3 ,^) . Le plus souvent, la déhiscence du
sporange est irrégulière ; en se desséchant, la membrane est
devenue friable et au moindre contact elle se déchire au sommet
(Ljcogale, etc.).
Cette famille comprend 45 genres, avec environ 400 espèces.
En s'en tenant aux principaux, on peut les grouper de la manière
suivante en cinq tribus, réunissant chacune, à côté de types
à sporange simple a, des types à sporange composé b :
t. Tubulinées. — Spores claires, ni capillite,, ni columelle, ni calcaire. — a. Bursulle,
Licée, Tubuline, Dictyde. — 6. Entéride, Lindbladie.
Trichiées. — Spores dailies, capiUite, ni colnmelle, ni calcaire. — a. Trichie
Arcyrie, Lachnoboie, Périchène. — b. Lycogale, Réticulaire.
3. Siémonitées. — Spores violettes, capilllLe, columelle, pas de calcaire. — a. Stémonite,
Comatric, Lamproderme. ~ b. Amaurochète.
4. Physarées — Spores violettes, capillite, pas de coiamelle, calcaire, — a . Physare,
Cratère, Léocarpe, Badhamie. ~b. Fulige. '
5. Diclymiéps. — Spores violette&, capillite, columelle, calcaire. — a. Didymé
Diachée, Chondrioderme. — b. Spumaire. '
Gératiomyxacées. — Les Cératiomyxes, dont les deux espèccs
forment seules cette famille, se développent sur le bois mort des
Conifères. Le corps protoplasmique de la spore, après sa sGïtiê
de la membrane cellulosique, se partage par trois biparliiions
successives en huit zoospores à un cil, qui plus tard passent à Tétat
de myxamibes. Ceux-ci croissent, se divisent jusqu'à épuisement
du milieu nutfilif et enfin^se fusionnent en un piasmade réticulé,
comme chez les Trichiacées ; seulement. les mailles du
plasmode sont remplies ici pai' une gelée transparente
Ce plasmode se rassemble à la &urface du bois mort en un coussinet,
sur lequel se dresse soit un buisson de petites tiges' dichotomes
(Gératiomyxemuqueux), soit une série d'alvéolespolygonales