
206 FILICINÉES
corame dans l'Osmonde, à végétation très lente, formant leurs
premières antiiéridies seulement après quatre ou cinq mois, leurs
archégones seulement après dix mois et plus. Antiiéridies et
archégones sont profondément enfoncés dans l'épaisseur de la
côte médiane du prothalle.
Les 5 genres, avec environ GO espèces appartenant aux contrées
chaudes, se groupent en trois tribus ;
1. Angiopléridées. — Diodanges libres, à déliiscence longitudinale : Angioptéride,
Archangioptéride.
2. Maratliées. — Diodanges soudés, à déliiscence longitudinale : Marattie, Kaulfussie,
3. Danéées. — Diodanges soudés, à déliiscence poricide : Danée.
On a longtemps rattaché aux Fougères houillères fossiles beaucoup
d'empreintes de feuilles très découpées. On sait maintenant
que la plupart portent des graines (Ptéridospermées), les Pecoptérides
dont les hautes liges qu'on désignait autrefois sous le nom de
Psarones (dont la structure silicifiée a été conservée) étaient
des Marattiacées. Les diodanges sans anneau ont été conservés et
ont permis la création de divers genres : Asterothèque, Scolecoptéride,
Ptychocarpe, Urnatoptéride. Gomme Marattiacées plus
récentes, on signale les Maratties (Trias et Jurassique), Danoeopses
(Marnes irisées), Danaeites (calcaire oolithique du Vicentin).
Une famille entièrement fossile est celle des Botnjopteridacées.
Botryopteridacées. — L'anneau existe mais est formé de plusieurs
rangées de cellules. Parmi les genres du Houiller et des
terrains plus anciens, on doit signaler les Botryopterides (à méristèle
foliaire en forme de W ou w oméga et à anneau longitudinal
incomplet), les Zygoptérides (à méristèle en forme de lettre H à
anneau longitudinal complet), les Gorynéptérides (ou Grand'Euryes)
(à diodanges groupés en quartiers d'orange et à anneau
périphérique).
Ophioglossacées. — La tige des Ophioglossacées est courte,
souterraine, dressée dans l'Ophioglosse et le Botryche, horizontale
dans FHelminthostache. Ghaque année elle pousse dans l'air
un certain nombre de feuilles pétiolées engainantes, disposées
suivant f , et dans la terre un pareil nombre de racines semblablement
disposées, une au-dessous de chaque feuille.
La tige est dépourvue de stèle, elle est schizostélique (I, p. 208).
La stèle, qui existe dans la région inférieure issue de l'oeuf, s'y
MARATTINÊES 207
rompt, en effet, de bonne heure en cinq secteurs ou meristèles,
formées chacune d'un faisceau libéroligneux et d'un peridesme, et
entourées chacune d'un endoderme particulier. Dans lOphio-
Slosse, les cinq méristèles demeurent distinctes et 1 ecorce interne
communique entre elles avec l'écorce externe ; la structure schizostélique
y est dialyméristèle (I, p. 208). Ghez les Botryches et
l'Helminthostache, elles sont fusionnées latéralement, non seulement
par leur péridesme, mais encore par leur faisceau liberoligneux,
en un anneau, tapissé d'un endoderme général en dehors
et en dedans, et l'écorce interne ainsi séquestrée simule une
moelle ; la structure schizostélique y est non seulement gamo-
Fig. 90. — Opbioglosse vulgaire,
portion d'une coupe longitudinale
du lobe fertile, montrant
les diodanges sp^s'ouvrant plus
tard en r ; i7, faisceauxlibérollgneux.
•pig, 91. — Botryche lunaire, seclion longitudinale
du prothalle tuberculeux; ac, nn
arcliégone ; an, anthéridies ; w, poils absorbants.
méristèle, mais encore gamodesme (I, p. 208). En outre, dans ces
deux derniers genres, l'anneau libéroligneux est le siege dune
formation peu abondante de liber et de bois secondaires, due a
l'activité d'une assise génératrice intercalée au liber et au bois primaires,
en un mot, d'un pachyte, comme chez les Dicotyles
La racine, toujours dépourvue de poils absorbants, offre dans sa
stèle, chez certains Ophioglosses, une anomalie remarquable etudiée
(I p. 141, fîg- 39), qui lui donne une symétrie bilaterale.
La racine et la tige croissent au sommet par une seule cellule
tétraédrique. , ^ x- i-i
Les diodanges sont localisés sur un lobe de la feuille fertile, qui
se détache, à la façon d'une ligule, plus ou moins haut sur sa tace
interne, soit sur le pétiole (Botryche rutifolié, etc., soit sur le
limbe (Ophioglosse vulgaire, etc.). Dans l'Ophioglosse, le segment
îî
'il.
m
li