
n i DICOTYLES HKTÉROXYLÉES INOVULÉES
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entièrement rempli pai- une colonne centrale et surmonté d'un
style unique à stigmate entier. Il est concrescent avec l'ensemble
des trois verticilles externes dans toute la longueur de l'ovaire,
qui est infère. Après sa séparation, le style a sa base entourée par
un disque nectarifère. La colonne axile produit à sa base autant
de macrodiodes quii y a de carpelles, situées en face des carpelles.
De là par suite de l'allongement en tube de leur mésocyste, bientM
arrêté vers le bas par l'hypostase, les prolhalles femelles
remontent en se tortillant à l'intérieur de la colonne jusqu'à son
sommet, poussant la triade qui renferme l'oosphère au-devant des
tubes poHiniques. , . .-n
Le fruit, formé par la fleur médiane, seule fertile, est enveloppé
par les trois bractées accrescentes de
la triade, qui le dépassent au sommet. Il
est couronné par le tube également accrescent
du calice tridente et muni latéralement
de trois ailes correspondant à ces
dents. Le péricarpe paraît sec, mais renferme
pourtant un grand nombre de nodules
de cellules visqueuses, rangés en
cercle entre les mérisièles du ealice ^ et
celles de la corolle. Il ne contient qu'un
seul embryon, pourvu ordinairement de
quatre, parfois de trois ou de cinq cotyles
verticillées, et dont la tigelle, qui dirige sa
151. — Diagramme
de la fleur médiane de
la Nuytsie florilionde.
base vers le haut, est totalement dépourvue de radicule. Comme
l'abondant albumen qui l'entoure et qui recouvre d'une couche
assez épaisse l'extrémité de la tigelle, cet embryon est oléagineux,
sans trace d'amidon.
A la germination, une radicule prend d'abord naissance audessous
de la base de la tigelle, qui forme poche autour d'elle,
puis elle perce cette poche et s'allonge en une racine terminale
télramère. Après quoi, la tigelle s'allonge vers le haut et soulève
les cotyles, qui s'épanouissent et verdissent à la lumiere. Racine,
ti-elle et cotyles ainsi développées sont encore dépourvues de ces
canaux sécréteurs, qui n'apparaissent que plus lard dans la tige et
dans la feuille. ^ -, , i •
Résumé de l'ordre des Anthobolinées. — Constitue par les cinq
familles qu'on vient d'étudier, groupées en quatre alliances, l'ordre
des Anthobolinées ne comprend que 18 genres avec 245 especes".
Il est donc très restreint, mais n'en offre pas moins, par la presence
de nucelle sans qu'il y ait encore d'ovule, un caractere de
-OVULÉES 35S
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transition ii'ès intéressant pour la Morphologie genérale et qui le
place notablement au-dessus de l'ordre des Loranthinées.
Résumé d« la sous classe des Inovulées. — En résumé, la sousclasse
des Inovuléescomprend deux ordres, huit alliances et douze
familles, avec 148 genres et 950 espèces.
Malgré son peu d'étendue, elle offre pourtant dans la fleur presque
tous les degrés d'organisation qu'on y observera tout à l'heure
dans la sous-classe beaucoup plus vaste des Ovulées. Réduite à son
état le plus simple lorsqu'elle est unisexuée et apérianthée, comme
dans les Ralanophoracées elles Hélosacées, elle atteint son état le
plus comphqué lorsqu'elle est bisexuée, dipérianthée, à corolle
gamopétale et àpistil concrescent avec tous les verticilles externes,
ce qui rend l'ovaire infère, comme chez les Dendropbthoacées
et les Elytranthacées. Entre ces deux extrêmes, elle passe progressivement
pai' presque tous les intermédiaires : unisexuée monopérianthée
(Viscacées, Razoumovskiacées, Ginallacées) ; bisexuée
monopérianthée à pistil libre (Anthobolacées) ; bisexuée dipérianthée
à corolle dialypétale et à pistil concrescent (Loranthacées,
Treubaniacées, Gaïadendracées, Nuytsiacées). Il est vrai que certains
états moyens n'y sont, pas représentés, par exemple l'état
dipéiñanthé à corolle dialypétale et pistil libre, non plus que l'état
dipérianthé à corolle gamopétale et à pistil libre. Mais il suffit
que plusieurs états supérieurs, et notamment le plus élevé de tous,
le soient, et abondamment, pour qu'on voie nettement que l'absence
d'ovules, loin d'être liée à la dégradation générale de la fleur,
est conciliable avec les organisations florales les plus diverses.
SOUS-CLASSE ni
Ovulées (v, p. 331).
Caractères généraux. — Dans la sous-classe des Ovulées, le
macrodiodange est toujours produit isolément par un segment ou
une foliole du carpelle, différenciée à cet effet; en un mot, il y a
toujours un ovule. Les carpelles, et le pistil tout entier, sont donc
toujours ovulés, comme le pistil l'est chez toutes les Astigmatées
et aussi chez toutes les Monocotyles et chez toutes les Liorhizes
dicotylées parmi les Stigmatées. Ainsi individualisé- l'ovule offre,
suivant les plantes, les cinq états que l'on adistingués (I, p. 443 et
p. 448), depuis le plus simple, où il est innucellé, jusqu'au plus compliqué,
où il est transpariété bitegminé. Le carpelle, et le pistil tout
entier, y est donc progressivement innucellé, perpariété unitegminé.
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