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mosnie), ou dix pétales libres en deux verticilles alternes (Cinnamodendre,
Warburgie), ou douze pétales libres. L'androcée a ses
étamines concrescentes dans toute leur longueur en un tube,
portant sur sa l'ace externe autant d anthères extrorses à quatre
sacs s'ouvrant en long. Avec corolle pentamère, simple ou double,
il y a dix étamines (Canelle, Cinnamodendre, Warburgie), ou seulement
cinq par avortement des épipétales (Cinnamosme). Avec
corolle trimcre et quadruple, il y en a douze (Pléodendre). Le
pistil est formé de carpelles ouverts et concrescents en un ovaire
uniloculaire, surmonté d\m style unique à stigmate lobé, k
autant de placentes pariétaux portant chacun soit un grand
nombre d'ovules hémi-anatropes hyponastes (Cinnamodendre,
Pléodendre), soit seulement deux pareils ovules (Canelle^ Warburgie,
Cinnamosme). Avec corolle pentamère, il y si tantôt cinq
carpelles (Cinnamodendre, Warburgie), ou quatre par avortement
du cinquième (Cinnamosme), ou seulement deux (Canelle). Avec
corolle trimère, il y en a six (Pléodendre).
Le fruit, autour duquel persiste le calice, est une baie. La graine
a un petit embryon et un volumineux albumen oléagineux.
Pour l'huile essentielle qu'elle sécrète, Técorce de la tige de la
Canelle blanche, des Antilles, est employée comme condiment,
au même titre que celle du Cannellier de Ceylan,
de la famille des Lauracées (p. 417).
Par le calice trimère, la corolle souvent
double et les cellules à huile essentielle, ces
plantes ressemblent aux Magnoliacées (p. 423),
dont elles diffèrent beaucoup par l'androcée,
à la fois diplostémone et gamostémone, et par
les carpelles ouverts. L'androcée est typique.
Tamaricacées.—Les Tamaricacées, 4 genres
avec environ 90 espèces dont 65 Tamaris,
croissant la plupart sur les rivages maritimes,
sont des arbustes, rarement des arbres
ou des herbes vivaces, à feuilles isolées, simples
Fig. 237. — Diagramme
de la fleur
de la Myricaire
germanique.
et sans stipules, petites, charnues et d'un vert bleuâtre.
Les fleurs sont hermaphrodites, actinomorphes et pentamères
(fig. 237). L'androcée est obdiplostémone, à anthères introrses
(Myricaire, fig. 237) ou extrorses (Tamaris) ; les étamines épisépales
avortent dans les Réaumuries, où les épipétales se ramifient
en autant de phalanges. Le pistil se compose de trois carpelles
ouverts, concrescents en un ovaire uniloculaire à trois placentes
pariétaux, parfois confluents en un placente basilaire (Tamaris),
chargés d'ovules anatropes, Tovaire se termine par autant de
styles libres (Tamaris, etc.), ou de stigmates sessiles (Myricaire).
Le fruit est une capsule à déhiscence dorsale. La graine, souvent
poilue, renferme un embryon droit, tantôt avec un albumen
amylacé (Réaumurie, etc.), tantôt sans albumen (Tamaris, Myi4-
caire).
D'après la présence ou Tabsence de l'albumen, les genres se
groupent en deux tribus :
1. Tamaricées. — Pas d'albumen : Tamaris, Myricaire.
2. Réaumuriées. — Albumen amylacé : JRéaumurie, Hololachne.
Ces plantes se distinguent des familles précédentes notamment
par leur périanthe et leur androcée pentamères.
Moringacées. — Les Moringes, dont les 3 espèces, originaires
de l'Asie tropicale et de l'Arabie, forment seules cette famille, sont
des arbi^es à feuilles isolées, composées pennées, à stipules caduques.
La tige et la feuille renferment des cellules à gomme.
Les fleurs sont hermaphrodites, zygomorphes, avec calice et
corolle pentamères, avec dix étamines concrescentes en un tube
fendu en arrière, à anthères introrses munies de deux sacs polliniques
s'ouvrant en long ; les épisépales sont parfois réduites
à des staminodes (M. oléifère). Le pistil a trois carpelles, ouverts
et concrescents en un ovaire uniloculaire à trois placentes pariétaux,
portant chacun deux rangs d'ovules anatropes pendants
rapilo ventral, hyponastes par conséquent. Calice, corolle et
androcée sont concrescents dans leur région inférieure en une
coupe^ au fond de laquelle se dresse le pistil.
Le fruit est une capsule à déhiscence dorsale. La graine, tantôt
lisse (M. d'Arabie), tantôt munie de trois ailes (M. oléifère), renferme
un embryon droit à cotyles épaisses et oléagineuses, sans
albumen. On en extrait l'huile dite de Ben.
Par la zygomorphie et la concrescence basilaire des quatre verticilles
externes, ces plantes se distinguent de toutes les autres
familles de l'alliance et ressemblent à beaucoup de Légumineuses.
ALLIANCE X
RHAMNALES (V. p. 380).
Caractères généraux et division en dix familles. — L'alliance
des Rhamnales comprend toutes les Renonculinées à périanthe