
384 OVULIÎES — RENONCULINEES PERPARIÉTÉES BIÏEGMINÉES — PIPÉRALES 385
longs épis cylindriques, iinisexuées avec dioecie el dépourvues de
pérlanthe, mais ayant à leur base un disque nectarifère plus ou
moins développé (l, p 38G, fig. 14-4).
La fleur mâle comprend deux ou un plus grand nombre d'élamines
à anthères exlrorses, à quatre sacs s'ouvrant en long(l, p. 386,
fig. lAí, et fig. 157, .4). La fleur femelle se compose de deux carpelles
ouverts et concrescents en un ovaire uniloculaire à deux
plácenles pariétaux portant un grand nombre d'ovules anatropes,
obliquement ascendants et byponastes (fig. 157, B). Dans les
"Saules, le tégument interne avorte et l'ovule, par exception, est
unitegminé.
Le fruit est une capsule s'ouvrant de haut en bas, le long de la
nervure dorsale des carpelles, en deux valves qui s'enroulent en
dehors. La graine, très petite, offre autour
du hile, sur la partie du funicule
qu'elle emporte avec elle, une toufl'e
de longs poils soyeux qui l'entourent et
constituent un arille. Elle renferme un
embryon droit, oléagineux sans albumen,
accombant au raphé.
]^ar la conformalion du fruit et de'^
la graine, les Salicacées diffèrent beaucoup
des trois familles précédentes.
Fig. 157. — Diagramme des
fleurs du S^ule marceau ;
A, iïeur mâle, B, Heur femelle.
Batidacées. — Le Batide ma-ritime, qui forme à lui seul cette
famille, est un arbuste des côtes d'Amérique, à feuilles opposées
sans stipules, charnues et sessiles, à fleurs en épis, unisexuées
avec dioecie, sans périanthe.
Protégée par la bractée mère et une bractée adossée, la fleur
màle a quatre étamines ordinaires, avec quatre écailles alternes,
formant un disque. La fleur femelle, dépourvue de bractée ados-,
sée, se réduit à un pistil de deux carpelles latéraux, fermés et
concrescents, subdivisés chacun par une fausse cloison, de manière
à former un ovaire quadriloculaire, surmonté d'un style unique à
stigmate bilobé et renfermant dans chaque loge un ovule anatrope
dressé à raphé dorsal, hyponaste par conséquent.
Le fruit est une drupe à quatre noyaux, soudée aux drupes voisines
de l'épi, en un fruit composé. La graine a un embryon
accombant, à cotyles épaisses et oléagineuses, sans albumen.
Eucommiacées. — L'Eucommie ulmoïde de la Chine, seul représentant
de cette famille, est un arbre à feuilles isolées, simples et
sans stipules, à limbe penninerve, ne prenant pas à la tige au
noeud qu'une seule méristèle à un seul faisceau. La tige et les
feuilles renferment dans leur écorce de longues cellules à caoutchouc.
Les fleurs sont unisexuées dioïques et sans périanthe. La
fleur màle a de nombreuses étamines à filets courts et libres, à
anthères surmontées d'une pointe. La fleur femelle se compose de
deux carpelles fermés et concrescents en un ovaire à deux loges,
surmonté d'un stigmate bilobé, et renfermant dans chaque loge
deux ovules anatropes. Le fruit, où l'un des deux carpelles avorte,
est une samare. La graine a un embryon droit avec un albumen
charnu.
Liquidambaracées. — Les Liquidambaracées, 2 genres avec
6 espèces croissant dans les régions chaudes d'Asie et d'Amérique,
sont de très grands arbres à feuilles isolées, simples et stipulées,
caduques à limbe palmilobé (Liquidambar) ou persistantes à limbe
ovale entier (Altingie). La tige renferme, à la périphérie de sa
moelle, des canaux sécréteurs oléorésineux, qui passent dans les
feuilles cà la partie supérieure du péridesme des méristèles. La
racine en contient aussi dans son liber primaire. Les fleurs sont
unisexuées avec monoecie, sans périanthe, et disposées les mâles en
épis, les femelles en capitules Ipnguement pédicellés.
La fleur mâle se réduit à un bouquet d'étamines à quatre sacs
s'ouvrant en lon^, non séparable des bouquets voisins. La fleur
femelle se réduit à un pistil, formé de deux carpelles fermés et
concrescents en un ovaire biloculaire, surmonté de deux styles
libres et contenant dans chaque loge de nombreux ovules anatropes
; tous les ovaires du capitule sont concrescents entre eux jusqu'à
la base des styles. Autour de ceux-ci, on voit quelques étamines
stériles à anthères sessiles.
Le fruit est une capsule septicide, s'ouvrant seulement dans sa
partie supérieure libre, qui est tantôt nue (Altingie), tantôt couronnée
par les styles persistants (Liquidambar). La graine est ailée
et contient un embryon à cotyles foliacées, avec un albumencharnu.
Ces plantes fournissent des baumes connus sous le nom de storax\
le plus estimé est le storooe liquide, produit par le Liquidambar
d'Orient.
Par l'existence et la disposition des canaux sécréteurs dans la
tige et dans la feuille, elles se rapprochent des Leitnériacées, dont
elles difl'èrent notamment par l'existence de canaux sécréteurs
dans la racine, par la dualité des carpelles, par le grand nombre
des ovules, enfin par la nature du iruit.
Myrothamnacées. - Le Myrothamne flabellifolié, de l'Afrique
tropicale australe, et le Myosurandre musqué,VAN TIEGHEM. — de Madagascar, qui Dotaniqus spéciale, ^