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renferme deux ovuJes anatropes dresses à raphé interne, épinastes
par consequent.
Théacées ou Ternstroemiacées. - Les Théacées, 17 genres avec
environ 200 espaces la plupart tropicales, sont des arbres ou des
arbus(es a leuilles isolées, simples et sans stipules, à limbe penninerve
entier ou denté, souvent coriace. L^écorce de la tige et des
leuil es renierme un grand nombre de sclériies rameuses On connaît
1 usage et les propriétés des feuilles du Théier de Chine
Les fleurs, hermaphrodites et actinomorphes, sont pentamères
(Gg. 321). L'androcée se compose très rarement
de deux verticilles alternes d'étamines
simples (Visnée), le plus souvent les
épipétales se ramifient en un grand nombre
d'étamines libres, massées en cinq
groupes (Gordonie, etc.), ou uniformément
repaiHies autour du |)istil (Camellie, fig.
324, Taonabe, etc.). Le pistil comprend
quelquefois cinq carpelles (Gordonie, etc.),
souvent trois (Camellie, Théier, Visnée,
etc.), ou deux (Taonabe, etc.), rarement
cinq à dix (Hémochainte) ; ils sont fermés
et concrescents en un ovaire pluriioculaire
surmonté d'autant de styles, libres (Ca-
Fig. 3^1. - DiagraiBme
de ia Heur de la' Cameliie
du Japon ; par
exception cinq carpelles.
. mellie, Hémocharite, etc.) ou concrescents
(bordonie, laonabe, etc.), dont chaque loge contient ordinairement
un plus ou moins grand nombre d'ovules anairopes ordinairement
épinastes.
Le fruit est tantôt une capsule, loculicide (Gordonie, Gam^llie
etc.) ou septicide (Bonn^tie, etc.), tantôt une drupe (Taonabe,
etc.) ou un achaine (Pellicière). La graine, parfois ailée (Gordonie,
etc.), renferme un embryon incombant (Gamellie, Gordonie,
etc.) ouaccorabant (Schime, Stewartie, etc.), droit (Gamellie,
lionnetie, etc.) ou courbe (Taonabe, etc.), avec un albumen charnu
peu abondant (Visnée, Taonabe, etc.) ou sans albumen (Gamellie,
Gordonie, Bonnétie, etc.).
Les Théacées se distinguent des familles précédentes notamment
par les feuilles isolées, Tabsence de canaux sécréteurs et de
cellules à gomme, la présence de sclérites rameuses
Ochnacées. - Les Ochnacées, 57 genres aveco60 espèces la plupart
tropicales, sont des arbres ou des arbustes àTeuilles isolées,
simples, ligulées ou stipulées, h limbe penninerve denté. L'écorce
de la tige différencie sa seconde assise en un cristarque plus ou
moins continu (I, p. 198) et renferme deux méristèles destinées à
la feuille prochaine. Le cristarque de la tige se continue dans le
pétiole de la feuille et dans les nervures de son limbe. Disposées
en grappe simple ou diversement composée^ les fleurs sont hermaphrodites,
actinomorphes et pentamères, très rarement tétramères
(Tétrouratée).
Le calice est dialysépale et quinconcial, la corolle dialypétale et
tordue. L'androcée est dialystémone, tantôt directement diplosténione
avec étamines simples (Ouratée, etc.), tantôt obdiplostémone
avec étamines ramifiées (Ochne, etc.), c'est-à-dire méristémone ;
l'anthère a quatre sacs s'ouvrant tantôt par un pore au sommet
(Ouratée, Diporide, etc.), tantôt en long (Ochne, etc.). Séparé de
l'androcée par un entre-noeud renflé plus ou moins long, ou gynophore,
qui manque quelquefois (Elvasie, etc.), le pistil est isomère,
formé de carpelles épisépales si l'androcée est diplostémone (Ouratée,
etc.), épipétales s'il est obdiplostémone (Ochne, etc.), fermés
chacun pour son compte et portant, attaché à la base de l'un de
ses bords concrescents, un seul ovule dressé, anatrope à raphé
interne, épinaste par conséquent. Ils sont le plus souvent libres, à
style gynobasique, unis seulement par leurs styles bord à bord en
un style unique (Ouratée, Ochne, etc.), parfois concrescents dans
toute leur longueur en un ovaire pluriioculaire à style terminal
(Elvasie, etc.). Le pistil devient parfois polymère par ramification
(Poiyouratée, Polyochne, etc.) ou dimère par avortement (Hostmannie).
L'ovale est tantôt droit, à chalaze supérieure (Ouratée,
etc ), tantôt recourbé en dedans du côté du raphé en forme
de crochet ou de fer à cheval, à chalaze reportée vers le bas, plus
ou moins près du micropyle (Gampylosperme, etc.). Dans le second
cas, le carpelle forme à sa base et plus ou moins haut sur ses
flancs une fausse cloison tangentielle, qui s'insinue entre les deux
branches de Tovuie recourbé.
Lorsque le pistil est dialycarpelle, le fruit, porté par le gynophore
plus ou moins fortement accru^ se compose typiquement
d'autant de drupes qu'il y avait de carpelles ; mais le nombre en
est souvent réduit par avortement ; sous le gynophore, le calice
est tantôt caduc (Ouratée, etc.j^ tantôt persistant et accrescent
(Gampylosperme, etc.). Lorsque le pistil est gamocarpelle, le fruit
se réduit toujours à un achaine, par avortement de toutes les
loges moins une (Elvasie, etc-). Dans les deux cas, le style persiste;,
inséré au sommet du gynophore entre les drupes écartées dans le
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