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Les étamines ont les anthères introrses (Magnolier, etc.), ou
exlroi'ses (Liriodendre, fig. 495, etc.). I^e pistil se compose de nombreux
carpelles spi^ralés, libres, échelonnés sur le réceptacle
allongé, reniermant chacun deux (Magnólier, Liriodendre, etc.),
ou deux rangées d'ovules anatropes (Mangliétie), pendantsà raphé
interne, lijponastcs par consé([uent.
Le fruit est Ibrmé de capsules s'ouvrant par une fenle dorsale
(Magnolier), de samares (Liriodendre) ou de baies (Schizandre, etc.).
La graine contient un petit embryon avec un albumen oléagineux,
non ruminé.
D'après la présence ou l'absence de ligule et la conformation de
la fleur, les genres se groupent en deux tribus :
1. Magnoliées. Une ligule, neurs hermaphrodites : Magnolier, Mangliétie^
1 alaiime, Michélie, Liriodendre.
2. Scììizandróes. — Pas de ligule, ileurs uni?exuées : Schizandre, Kadsure.
Par leur port grimpant, l'absence de ligule, Tunisexualité de&
fleurs et le fruit charnu, la seconde tribu s'éloigne assez de la première
pour qu'on Tait considérée comme une famille distincte, les-
Schisandracées.
Ces plantes sont ornementales; le Liriodendre tulipier (espèce
de sol siliceux) donne aussi du bois de construction.
Les Magnoliacées sont intimement unies aux Anonacées, dont '
elles diffèrent surtout par l'hyponastie de Tovule et l'albumen non;
ruminé.
Illiciacées. — Les Badianiers ou Illichim, dont les 12 espèces,
croissant dans l'Inde, l'Indo-Chine, la Chine» le Japon et la région
méridionale de l'Amérique du Nord, constituent seules cette
famille, sont des arbustes aromatiques à feuilles isolées, simpleset
sans stipules, pétiolées, à limbe penninerve entier, sécrétant
de l'huile essentielle et aussi du mucilage dans des cellules
solitaires. Les fleurs sont solitaires, terminales ou axillaires, et hermaphrodites.
Le calice a trois sépales libres, la corolle un grand nombre depétales
libres, Tandrocée un grand nombre d'étamines libres à
anthère basifixe introrse, munie de quatre sacs s'ouvrant en long,
avec grains de pollen simples. Le pistil a, suivant les espèces, huit
ou treize carpelles, libres sur leurs flancs, mais concrescents parleur
bord interne dans la région inférieure, en un ovaire pluriloculaire,
dont chaque loge renferme, attaché à la base de Tangleinterne,
un ovule anatrope dressé à raphé ventral, épinaste par
conséquent.
Le fruit est une capsule, où chaque carpelle s'ouvre dan? sa
région supérieure libre, en écartant ses bords. La graine a un petit
embryon et un abondant albumen oléagineux. Le fruit du Badianier
vrai, ou anu étoile, est employé pour Thuile essentielle aromatique
renfermée dans le péricarpe (fabrication de l'anisette).
S'ils leur ressemblent par la présence de cellules oléifères et par
le nombre indéterminé des étamines, les Badianiers diffèrent des
Magnoliacées par la présence de cellules à mucilage, par renombre
indéterminé des pétales, par le nombre déterminé des carpelles
et leur concrescence à la base, par leur unique ovule épinaste,
enfln par la déhiscence suturale des carpelles dans le fruit.
Calycanthacées. — Le Chimonanthe, du Japon, et les Calycanthes,
de l'Amérique du Nord, dont les 15 espèces représentent
seules cette famille, sont des arbustes aromatiques à feuilles opposées,
simples et sans stipules, péliolées, àlimbe penninerve entier^
sécrétant de l'huile essentielle dans des cellules isolées, La tige y
offre une structure remarquable, comme il a été dit (I, p. 203 et
p. 208). üans le Chimonanthe, le péricycle
renferme, sous autant d'arcs
fibreux, quatre faisceaux cribrovasculaires
inverses, alternes avec les quatre
séries de feuilles : c'est une modification
intéressante du type monostélique.
Dans les Galycanthes, ces faisceaux
inverses, avec les arcs fibreux
superposés, quittent la stèle et séjournent
dans l'écorce, où ils constituent
quatre méristèles corticales contribuant
à chaque noeud avec la stèle pour former
les feuilles : c'est une modification
remarquable du type mésostélique.
Les fleurs, solitaires terminales,
sont hermaphrodites et spiralées, conformées
Fig. 196. — Dia.írramme de
la fleur du Galycanthe
ileuri.
comme celles des, Monimiacées (p. 419).
Le périanfhe se compose, en effet, d'un grand nombre de feuilles
disposées en une spirale continue, les externes sépaloïdes, les
internes progressivement pétaloïdes, toutes concrescentes en tube
dans la région inférieure (fig. 196). L'androcée comprend un grand
nombi^e d'étamines, concrestes avec le périanthe dont elles continuent
la spirale, à anthères extrorses à quatre sacs s'ouvrant en
long; les internes, stériles, se réduisent à des staminodes. Le pistil
est formé aussi d'un grand nombre de carpelles libres, insérés au