
492 OVULÉES KENONCULINÉES PERPARIÉTÉES BITEGMINÉES — VIOLALES 493
herbes vivaces à tige volubile à droite, à feuilles isolées sans stipules,
à limbe entier souvent charnu. La tige offre à la périphérie
de sa moelle un faisceau criblé en dedans de chaque faisceau libéroligneux,
et ce faisceau se retrouve dans la région supérieure du
péridesme des méristôles foliaires.
La fleur est hermaphrodite, actinomorphe, avec un calice de
deux sépales, une corolle de cinq pétales libres, un androcée de
cinq étamines épipétales et un pistil de trois carpelles ouverts et
concrescents en un ovaire uniloculaire surmonté d'un stjle unique.
Un seul des carpelles est fertile et porte à sa base un seul
ovule dressé, campjlotrope à micropjle infère, épinaste par conséquent.
Le fruit est un achaine, entoure par le périanthe persistant, non
modifié (Boussingaullie, Tournonie), ou ailé(Anrédère), ou charnu
(Baselle, etc.), parfois une baie (Ulluce). La graine a un embryon
incombant courbe, autour d'un albumen amylacé.
Les rameaux feuillés de la Baselle sont comestibles, ainsi que
les rhizomes tubéreux de l'Ulluce.
Par l'hétéromérie du calice, la conformation de l'ovule et celle
de la graine, ces plantes ressemblent aux Portulacacées, parmi
les Géraniales ; elles en diffèrent notamment par la structure de
la tige, par l'isostémonie et par la conformation du pistil. Par
tous ces caractères, comme aussi par leur pistil à ovaire uniloculaire
et uniovulé, elles
occupent une place à part
dans l'allianec des Viólales.
Violacées. — Les Violacées
comprennent 45 genres
avec environ 300 espèces,
dont plus de 200 Violettes,
les unes herbacées
répandues surtout dans
les contrées tempérées,
les autres ligneuses surtout
dans la zone tropi-
Fig. 241. — Diagramme flora! : A, de la
Violette canine; B, d'une Rinorée.
, , . , , cale. Les feuilles sont isol
e s simples, avec des stipules foliacées et persistantes dans les
herbes, ecailleuses et caduques dans les arbustes.
Les fleurs sont hermaphrodites, pentamères, actinomorphes
(Rmoree, fig. 241, B, etc.) ou zjgomorphes par suite du développement
prédommant du côté inférieur, notamment du pétale
médian qui se prolonge en éperon (Violette, ñg. 241, A).
L'androcée a cinq étamines épisépales à filets courts, les deux
antérieures prolongées quelquefois en appendices nectarifères
enfoncés dans l'éperon du pétale antérieur (Violette, fig. 241,
A, etc.). Le pistil a trois carpelles ouverts et concrescents en un
ovaire uniloculaire à placentes pariétaux chargés d'ovules anatropes,
surmonté par un style unique avec stigmate en tête (Violette,
I, p. 434. fig. 195, etc.).
Le fruit est une capsule à déhiscence dorsale (Violette, etc.).
La graine a un albumen charnu et un petit embryon droit incombant.
D'après la conformation de la corolle, les genres se groupent
en deux tribus :
1. Violées. — Corolle zygomorphe : Violette, Calyptrion, Hybanthe, etc.
2. Rinoréées. — Corolle actinonaorphe : Rinorée, Paypayrole, Mélicyte, etc.
Les Violacées se distinguent nettement des Basellacées par la
structure normale de la tige, l'isomérie du calice, la placentation
pariétale, la pluralité et la forme des ovules, la nature du fruit et
la conformation de la graine.
Droséracées. — Les Üroséracées, 6 genres avec environ
110 espèces, dont 100 pour le seul genre Uossolis ou Drosera, sont
des herbes vivaces croissant la plupart dans les marécages,
notamment dans les tourbières, à feuilles en rosette, simples et
sans stipules, souvent hérissées soit de lobes filiformes excitables
(Rossolis, I, D. 361, fig. 132), soit de poils irritables
(Aldrovande, Dionèe, I, p. 362, fig. 133),
sécrétant un suc riche en pepsine et capable
de digérer la viande (I, p. 363).
Les fleurs sont hermaphrodites, actinomorphes,
pentamères (fig. 242). L'androcée a d'ordinaire
cinq élamines à anthères extrorses
(fig. 242), quelquefois dix à vingt par ramification
(Dionèe, Drosophylle). Le pistil est
formé de cinq (Aldrovande, Dionèe, Drosophylle,
etc.) ou trois carpelles (la plupart des
Rossolis, fig. 242), ordinairement ouverts et
concrescents en un ovaire uniloculaire à placentes
pariétaux chargés d'ovules anatropes,
parfois localisés à la base et confluents (Dionèe,
etc.). Les Byblides ont deux, les Roridules trois carpelles
fermés à placentation axile.
o
Fig. — Diagramme
de la fleur
du Rossolis rotondifolié.