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198 FILICINÉES
segments (Ptéride aquiline, etc.), ordinairement en forme de pyramide
triangulaire et découpant trois séries de segments. Elle se
ramifie par formation de bourgeons latéraux disposés au-dessus,
au-dessous ou à côté des feuilles, quelquefois à leur aisselle (Hyménophyllacées,
etc.) ; dans les Fougères arborescentes, il ne se
fait ordinairement pas de bourgeons latéraux et la tige ne se
ramifie pas.
Dans sa région inférieure grêle, issue de i oeuf, la tige est formée
d'un épiderme, d'une écorce et d'une stèle très étroite dépourvue
de moelle. Quand elle demeure très mince, elle conserve cette
structure dans toute sa longueur (Hyménophylle, Trichomane,
Gleichénie, Lygode. etc.). Quelquefois elle la
conserve aussi en s'élargissant, avec cette différence
que la stèle, à mesure qu'elle se dilate,
prend une moelle de plus en plus volumineuse
(Osmonde, etc.). Mais ordinairement,
à mesure qu'elle s'allonge et s'épaissit en
forme de cône renversé, la stèle, se divise, par
dichotomie répétée, en deux, quatre, huit, etc.,
stèles semblables à elle, c'est-à-dire très grêles
et sans moelle, disposées en un cercle unique
dans l'écorce commune qui les réunit et dont
la région interne simule une moelle (fig. 86).
En un mot, la structure devient polystélique
(voiri, p. 209). Dans leur course longitudinale,
ces stèles, qu'il faut bien se garder de confondre
Fig. 86. - Aspide
coriace, section
transversale du rhizome,
montrant les
multiples stèles disposées
en cercle ;
la supérieure et l'inférieure
sont plus
grosses que les autres.
avec des faisceaux libéroligneux, s'anastomosent latéralement
en un réseau à mailles plus ou moins larges correspondant
aux feuilles ; quelquefois les mailles sont très petites et, dans la
majeure partie de leur longueur, les stèles sont fusionnées latéralement
en un étui continu, entouré d'un endoderme sur son
bord interne comme sur son bord externe et emprisonnant complètement
la région centrale de l'écorce à la façon d'une moelle
(Microlépie, Ptéride dorée, Polypode de Wallich, etc.). La structure
polystéliqué est dialystèle dans le premier cas, gamostèle
dans le second (1, p. 210). Ailleurs, la bifurcation des stèles se
poursuit plus longtemps et elles deviennent trop nombreuses pour
pouvoir se placer sur un cercle unique ; elles se disposent alors
sur deux ou plusieurs cercles (fig. 87) et même se disséminent
sans ordre dans toute l'épaisseur de l'écorce commune (divers
Piérides, Gyathées, Saccolomes, etc.).
Quels que soient leur nombre et leur disposition, les stèles ont
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IÍlàI..
FOUGÈRES
leur bois formé principalement ou exclusivement de vaisseaux fe^
Z V A . T J u s étroits et les premiers nés sont anneles et spi- i i i i i i i S
c h t l n e dfs stèles d'une'gatne continue (Fougeres arbores-
" t u j o u Î s ^ e n r o u l é e s en crosse d'arrière en avant dans le bourgeon,
pétiolées et poursuivant loi^temps
leur croissance terminale, les feuilles de^
Fougères parviennent à de grandes dimensions
et à des formes très comphquees.
Elles mesurent quelquefois jusqu a d et
6 mètres de longeur (Ptéride aquiline, Alsophile,
Cibote, etc.), et leur limbe est ordinairement
lobé, séqué, composé à plusieurs
degrés. Elles sont toujours iso ees,
quelquefois distiques (Ptéride aquiline,
divers Polypodes, etc.), le plus souvent
disposées suivant des divergences plus
compliquées, | par exemple (Aspide foug
è r e mâle, etc.). Elles développent queld
87^ Ptéride aquiline,
section transversale
du rhizome, montrant
les multiples
stèles disposées en deux
cercles concentriques
ag, ig ; P^N bandes de
sclérenchyme, entre les
deux cercles.
u ' s : » :îeliqae, reçoit, du fond et de^^ords de a maûk. une
on plusieurs des stèles qui la composent; »«Ues-ci se lamiùent
progressivement dans le limbe et s'y. résolvent en mensteles ordinaires
à liber inférieur et bois supérieur. .
mesure quelle s'allonge, la tige P^^uit -e—en^^^^^^^^
m sommet de nouvelles racines laterales. Elles naissenttres
nîK de l'exwmité, aux dépens d'une cellule de l'endoderme
S e l cornue il a été dit (1%. 220, |3g. 83). Elles croissent au
solnm^t pTl e cloisonnement d'une cellule mère unique, comme
u a e ditd p 119, flg- « ) • Leur structure se rattache au type
gén al udU I. p. 02 et suiv.) ; la stèle ne renferme ordmaire-