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38 CHAMPIGNONS
SIPHOMYCÈTES 39
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dont ils ppoviennent, soient déjà de deux sortes (Mucor, etc.).
Qu'ils soient isolhallés'ou hétérothallés, que le prolomiogone y
soit nu ou enveloppé, les genres se groupent, d'après la coniormation
du sporange, en cinq tribus, que l'on peut caractériser
comme il suit :
1. Pilobolées. - Une columelle, pas de coniclies, membrane du ^rorange eutmN
sée, excepté suivant un anneau hasilaire, ou elle se gélihe : Pilobale,
Pilaire - Dans les Piloboles le sporange est lancé au loin par une
l)riisque rupture du pédicelle, renllé en boule au-dessous de la ligne
d'insertion de la columelle. •
•2 Mucories. - Une columelle, toutes les fois que le sporange est polyspore, pas de
conidies. membrane du sporange totalement difiluente ou mdehiscente :
Mucor, Zygorhynque, Phycomyce, Spinelle, Sporodinie, Rhizope, Absidie,
Girciiielle, Pirelle, Chétoclade, avec une seule sorte de sporanges ;
Chélostyle, Thamride, Hélicostyle, Dicranophore, avec deux sortes de
3. MortiéreuTeT.''-Piis de columelle. des conidies, sporanges sphériques et isolés :
Mortiérelle, Herpocladielle. , - • •
4. Choanephorées. - Appareils conidiens en général en forme ^^^tete herissee de
conides (forme OEdocéphale) : Rhopalomyce, Choanephore, Cunninghamelle,
Prachtllorelle (Gonatobotrys) (1).
5 Sijncéphalées. - Pas de columelle, des conidies, sporanges cylindriques et
groupés en capitules : Syncéphale, Syncéphalastre, Piptocephale.
On voit que le groupe des Mucorées, qui est le plus vaste, pourrait
être subdivisé en deux tribus : les Isosporangiées ou Mucorees,
et les Hétérosporangiées ou Thamnidiées. D'après le mode de développement
de l'oeuf, la première pourrait, à son t o ^ etre subdivisée
en Mucorées, où le protomiogone est nu, et Absidiees, ou i
est enveloppé (Absidie, Phycomyce), ce second groupe faisant
transition vers les Mortiérellées.
Entomophthoracées. - Les Entomophthoracées, 7 genres avec
50 espèces, sont parasites ordinairement sur divers insectes :
mouches, chenilles, etc., qu'elles tuent rapidement (Empuse En omophthore,
Basidiobole), plus rarement sur des plantes : pro halles
de Fougères (Complétorie) ou appareils sporifères de Tremeliacees
(Conidiobole). ^ , i • ,
Une fois développé dans le corps de l'insecte ou de la plante, le
thalle pousse au dehors des branches simples (Empuse, Basidiobole.
etc.), ou ramifiées (Entomophthore) ; chaque branche rentle
son sommet, qui se sépare du reste par une cloison et devient une
spore. Après quoi, le tube progressivement distendu se rompt
(1) Le réactif du parasitisme" des Piptocephale (qui ne poussent que sur des Mucor
é ^ et des Pilobolées) a permis de définir ce groupe de Mucoracees.
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brusquement et la spore est lancée en l'air, seule si la rupture a
lieu avec dédoublement de la cloison (Conidiobole, Entomophthore, •
Complétorie), avec un peu de la matière gélatineuse du tube si
elle se produit directement au-dessous de la cloison (Empuse,
Lamie), avec toute la portion renflée du tube si elle s'opère beaucoup
plus bas (Basidiobole). Dans tous les cas, ce phénomène rappelle
la projection du sporange chez les Piloboles. Ainsi projetees
tout autour sur les insectes voisins, les spores s'y collent et y germent
en poussant un tube, qui perce la peau de l'animal et se
développe en thalle dans son corps.
Les oeufs se forment sur les rameaux du thalle, à l'intérieur du
corps de l'insecte, par une isogamie qui ressemble beaucoup à
celle des Mucoracées. avec cette différence pourtant qu ici 1 un des
corps protoplasmiques fait tout le chemin pour s'unir à l'autre, qui
reste en place (Basidiole, comme dans les Myzocytes, p. 29, etc.) :
d"où une transition marquée vers l'hétérogamie.
Les genres sont groupés en deux tribus, d'après le mode de projection
des spores :
1 Entomophlhorées. - Spores projetées par dédoublement de la cloison ; Entomophthore,
Complétorie, Conidiobole, Delacroixie. _
2. Empusées, - Spores projetées par rupture du pédicelle sous la cloison:
Empuse, Lamie, Basidiobole.
Péronospcracées. — Les Péronosporacées, 7 genres avec plus de
100 espèces, vivent en parasites dans le corps des Phanérogames
et y provoquent des maladies redoutables. La maladie de la Pomme
de terre, par exemple, est causée par le Phytophthore infestant,
celle du Navet et de la Caméline par le Péronospore parasite, celle
de la Vigne, connue sous le nom de mildiou (en anglais, mildew,
moisissure), par le Plasmopare viticole, celle des Laitues, connue
sous le nom de meunier, par la Brémie de la Laitue, celle des
Crucifères, connue sous le nom de rouille blanche, par l'Albuge
blanc, etc. ; de son côté, le Phytophthore des Cactacées ravage les
cultures les plus diverses (Cactacées, Joubarbe, Passerage, Sarrasin,
Clarkie, Hêtre, etc.). La connaissance de ces organismes est
donc du plus haut intérêt pour l'agriculture.
Le thalle étend ses branches dans tous les espaces intercellulaires
du corps de l'hôte, en perçant çà et là la membrane des
cellules et y enfonçant, soit de petits suçoirs en forme de stylets
terminés en boule (Albuge, Plasmopare, Brémie, etc.), soit des
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