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formes, haute ci basse, Levure ellipsoïde ou Levure ordinaire du
vin, Levure apiculée, etc.). D^autres Levures n ont pas celte propriété
(L. mvcodernie ou fleurs du vin, L. blancliedu muguet, etc.).
Fig. 27. — Levure de hière, a, cellules dissociées
du thalle ; b, b, c, croissance en
chapelet et ramiiication progressive ; d,
thalle raineux, qui se dissociera bienlot de
nouveau.
Parmi les premières, les
unes produisent de l'invertine
et dédoublent le sucre
de Canne (Levure de bière,
etc.), tandis que d'autres
ne, rinverlissent pas
apiculée, etc.). On voit que
les propriétés des Levures
et leurutilité pour l'homme
varient beaucoup suivant
les espèces.
La formation et le développement
de l'oeuf ne sont
encore bien connus que
dans trois genres.
Dans rÉrémasque (flg.
28), un filament du thalle produit, de part et d^autre d^ine cloison,
deux rameaux semblables, qui s'en séparent par une cloison
basilaire, s'enroulent en spirale l'un autour 3e l'autre [a et b)
et s'abouchent au sommet {c) en
fusionnant leurs protoplasmes et
leurs noyaux pour constituer un
oeuf. Celui-ci grandit aussitôt {d, e)
en conservant sa forme sphérique,
divise trois fois de suite son noyau
et devient finalement un asque à
huit cellules filles (/) qui se disséminent,
c'est-à-dire un lomiogone réduit
à un tomiange à huit tomies.
Dans le Dipodasque, les deux
rameaux sont courts, droits et inégaux.
Après l'anastomose terminale,
le petit déverse son protoplasme
et son noyau dans le grand, où
Fig. 98. — Erémasque blanc.
Formation et développement
de Toeuf. a, 5, formation des
deux rameaux spiralés"; c, leur
anastomose au sommet, après
cloisonnement à la base; d, c,
oeuf formé et accru; f\ oeuf
devenu un tomiange à huit tomies,
c'est-à-dire un a^ue.
se forme l'oeuf. Celui-ci s'accroît aussitôt, en s'allongeant beaucoup,
divise un grand nombre de fois son noyau et devient
enfin un asque à nombreuses cellules filles, qui s^en échappent
par un orifice terminal. C'est encore un lomiogone, réduit à un
tomianiie à nombreuses tomies.
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ASCOMYCETES 85
Dans les Levures et le Schizosaccharomjce, deux cellules voisines
du thalle dissocié s'envoient Tune vers l'autre deux courts
prolongements, qui s'unissent et s'abouchent en un canal, par où
Tune déverse son contenu dans l'autre pour y former l'oeuf.
Celui-ci grandit un peu, divise deux fois son noyau et devient
bientôt un asque à quatre cellules filles (huit cellules dans le Schizosacchai^
omyce octospore, fig. 29), qui est ici aussi un tomiogone,
réduit à un tomiange à quatre tomies (huit dans le Schizosaccharomyce,
fig. 29).
Isogame dans le premier genre Eremasque et les Schizosaccha-
F i g . 29. ~ Conjugaison dans le cas d'un Schizosaccharomyce ocLospore : a, deux
globules de levure qui se rapprochent ; 6, c, d, e, qui se fusionnent par un bec ;
f , ¡7, h, fusion des deux noyaux ; i, division ultérieure du noyau pour formation
de Tasque h
romyces, Toeuf est déjà nettement hétérogamedans les Dipodasques
et les Levures.
Dans les cinq autres genres, et aussi déjà dans certaines espèces
de Levure, l'asque procède directement de la différenciation
d'un rameau du thaJle, sans être précédé de la formation d'un
oeuf. Il faut admettre qu'il y a apogamie. L'asque n'en conserve
pas moins la valeur morphologique qui lui est assignée par les
trois exemples précédents : c'est toujours un tomiange et ses cellules
filles sont toujours des tomies. Il renferme tantôt quatre
tomies seulement (Èndomyce), tantôt huit (Oléine, Podocapse),
tantôt un nombre très grand et indéterminé (Ascoïdée, Protomyce).
Dans les Protomyces, après avoir acquis son volume définitif
et multiplié ses noyaux, l'asque passe à l'état de vie latente
et c'est seulement après un long temps de repos qu'il germe en
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