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fond de la coupe extei^ne et renfermant chacun deux ovules anatropes,
insérés à la base de la suture, dressés à raphé ventral;, épinastes
par conséquent.
Le fruit se compose d'acliaines, enveloppés dans la coupe externe
accrue. La graine a un embryon volumineux à cotyles enroulées
en spirale, sans albumen.
Far les feuilles opposées, à cellules oléifères, et par la conformation
de la {leur, ces plantes ressemblent aux Monimiacées^
auxquelles on les incorpore souvent, mais dont elles diffèrent par
la structure de la tige, rhermaphrodisme^, la dualité des ovules,
jointe à leur épinastie, et l'absence d'albumen. Elles ressemblent
aussi aux Magnoliacées et aux liliciaciées, dont elles s'éloignent
par la structure de la tige, l'opposition des feuilles, la concrescence
en tube des verticilles externes dans la fleur, la nature du fruit,
l'embryon volumineux et Tabsence d'albumen.
ALLIANCE y
PAPAYERaLES (voir p. 380).
Caractères généraux et division en deux familles. — L'alliance
desPapavérales comprend toutes les Renonculinées où le périanthe
est double avec corolle dialypétale, où les étamines sont simples
et en nombre indéterminé^ où le pistil est libre avec carpelles concrescents
et ouverts. C'est par cette concrescence et celte ouverture
descarpelles, d'où résulte la placentation parietale du pistil, que
cette alliance diffère de la précédente.
Elle est peu nombreuse et ne comprend jusqu'ici que deux
familles :
P a p a v é r a l e s . C dimère à double corolie Pa p a ü é r a c é e s .
Périantlie f iadétei^miné dans ses deux parties EryLhrospermàcéQS,
Papavéracées. — Les Papavéracées, 21 genres avec environ
100 espèces vivant la plupart dans les contrées tempérées et subtropicales
de l'hémisphère boréal, sont des herbes annuelles ou
vivaces^ souvent d'un vert glauque, rarement des arbustes (Dendromécon,
Bocconie, etc.), à feuilles isolées, sans stipules;, simples
ou composées. Elles sont pourvues de cellules laticifères isolées
(Sanguinaire, Glaucière), en files fusionnées (Ghélidoine, etc.) ou
anastomosées en réseau (Pavot, etc.), à latex blanc (Pavot), jaune
(Ghélidoine, etc.) ou rouge (Sanguinaire). Les fleurs, solitaires*
PERPARIÉTÉES BITEGMINÉES — PAPAVÉRALES 427
terminales (Pavot, etc.) ou groupées en ombelle (Ghélidoine)
ou en grappe (Bocconie, etc.), sont hermaphrodites et actmomorphes.
Le calice est formé de deux sépales médians (fig. 197, A), libres,
très caducs, rarement de trois (Argémone, Platysième, fig. 197,
5, etc.) ; les deux sépales sont parfois concrescents tout du long en
un bonnet qui se détache circulairementà la base (EschhoUzie). La
corolle a quatre pétales libres, en deux paires croisées ; il y en a 8
à 12 en 4 à 6 paires dans la Sanguinaire ; elle avorte quelquefois
(Bocconie, Macleyer) ; il y a six pétales quand le calice est trimère
(Platystème, fig. 197, /î, etc.). L'androcée comprend un grand
nombre d'étamines simples et libres, disposées en spirale tout
Fig. 197. — Diagramme floral: A, de la Giaucière jaune ; B, du Platystème
de Galiiornie.
autour du pistil. Galice, corolle et androcée sont parfois concrescents
en coupe à la base (Eschholtzie). Le pistil a ordinairement
deux carpelles, latéraux, ouverts et concrescents en un ovaire
uniloculaire à deux placentes pariétaux chargés d'ovules anatropes
horizontaux à raphé supérieur, épinastes par conséquent, surmonté
de deux stigmates sessiles (fig. 197, A) ; il y a parfois plus de
deux, jusqu'à douze et quinze carpelles, avec autant de placentes
pariétaux très proéminents (Pavot, Platystème, fig.^ 197, B),
Le fruit est ordinairement une silique (Ghélidoine, Glaucière,
etc.), quelquefois une capsule à déhiscence suturale (Eschholtzie,
Romneyer, etc.) ou poricide (Pa^vot, etc.). La graine a un petit
embi^on avec un albumen oléagineux. G'est de l'albumen du
Pavot somnifère (variété à graines noires) que Ton extrait Fhuile
dite ^'oeillette, tandis que le latex concrété de cette même
plante (variété à graines blanches) est l'opium (1).
(1) Parmi les alcaloïdes de l'opium, on peut signaler : morphine, codéine, métafv.