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scpticide (Dig-itale, etc.), à la fois septicide et loculicide (Molène,
Gratiole, etc.) ou poricide (Muflier, Linaire, etc.). La graine a un
embryon incombant droit, avec un albumen charnu.
D'après la conformation de la corolle et de l'androcée, les genres
sont groupés en trois tribus :
-1. Verbascces. — Feuilles isolées. Étamine postérieure fertile : Molène, Leucophylle,
etc.
2. Scrofiilariées. — Feuilles opposées. Ètamine postérieure avortée. Pétales
postérieurs externes dans le ])outon : Calcéolaire, Alonsoa, Linaire,
Mullier, Maurandie, Scrofulaire, Pentstémon, Collinsie, Mimale,, Gratiole,
Paulownie, etc.
3. Rhinanthées. — Feuilles opposées. Élamine postérieure avortée. Pétales
antérieurs externes dans le bouton : Digitale, Rehmannie Véronique,
Euphraise, Pédiculaire, Rhinantbe, Mélampyre, etc.
Plusieurs de ces plantes renferment des principes vénéneux utilisés
en médecine; citons seulement la Digitale pourpre, qui produit
la digitaline. Parmi elles, on doit citer beaucoup de lleurs
ornementales : Digitale, Calceolaire, Muflier, Mimule, Véronique,
Fig. 285. - Diagramme tloral : yl, du Lamier blanc; B, de la Sauge des prés.
Pentstémon, Alonsoa, Rehmannie, etc. Le Paulownie est un
grand arbre du Japon acclimaté depuis 1843 en Europe, à fleurs
violettes.
Les Scrofulariacées se relient directement aux Solanacées, dont
elles diffèrent surtout par la zjgomorphie de la fleur, zygomorphie
qui s'accuse dans l'androcée par l'avortement de l'étamine postérieure
et la didynamie des quatre autres : ce sont, pour ainsi dire,
des Solanacées à fleur zygomorphe et étamines didynames. Les
Solanacées passent d'ailleurs aux Scrofulariacées par les Salpiglossées,
tandis que les Scrofulariacées tendent vers les Solanacées par
les Verbascées, en sorte que la limite entre ces deux familles
TRÂNSPARIÉTÉES DNITEGMINÉES — SCROFULARIALES 563
paraît, sous ce rapport, un peu indécise. On lui donne plus de précision
si l'on remarque que toutes les Solanacées ont des tubes
criblés circummédullaires. tandis que toutes les Scrofulariacées en
sont dépourvues.
Labiées. — Les Labiées, 157 genres avec environ 2.600 espèces
dispersées par toute la Terre, mais abondant
surtout dans la région méditerranéenne, sont
des herbes, rarement des arbustes (Thym, Romarin,
Fig. 287. - Tétrachaine
de
Mélitte.
etc.), à tige ordinairement quadrangulaire,
à feuilles opposées, simples, abondamment pourvues
de poils sécréteurs produisant de l'huile
essentielle. Les fleurs sont hermaphrodites, zygomorphes,
pentamères avec pistil dimère, disposées
en petites cymes bipares (fig. 283).
Le calice est gamosépale, persistant, actinomorphe
(Menthe, Lavande, etc.) ou bilabié (Mélisse, Sauge, etc.),
parfois renflé en écusson en arrière (Scutellaire) ou muni de
dents alternes (Marrube, etc.). La corolle est bilabiée, caractère
d'où la famille a tiré son nom (I, p. 396, fig. 156) ; les deux
pétales postérieurs sont quelquefois
si complètement concrescents
qu'ils paraissent n'en
former qu'un et que la corolle
semble tétramère (Menthe,
Lycope, etc.); ailleurs, ils sont
au contraire séparés profondément
l'un de l'autre et rejetés
vers le bas avec les trois autres,
de manière à former les deux
dents supérieures d'une corolle
unilabiée (Bugle, Germandrée,
etc.). L'étamine postérieure est
complètement avortée ; les quatre
autres, rarement égales (Menthe,
etc.), sont le plus souvent didynames
(1, p. m , fig. 158), les
plus grandes ordinairement en
F i g . 287. — Pist i l de Labiée, à style
avant (Lamier, fig. 285, J , etc.),
gynobasique.
parfois en arrière (Népète);
les deux étamines latérales peuvent avorter aussi (Lycope,
Romarin, Sauge, fig. 285, B, etc.) ; il peut même arriver alors
que la moitié d'avant de chaque anthère antérieure soit seule