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fi 14f) ALOUKS CIILOROPHYCKES 147
Coléocìictécs. — Zoospores et îiathérozoïtles biciiiós; toiiiies immol)ilcs :
Coléochèto, Cylindrocupse.
Viw la conCorrnation du lhalle, les Olulogoniacées ressemblent
aux Confervaei^es, auxquelles on les incorpore souvent. Elles en
diffèrent profondément par la formation hélérogame de Toeuf et
par son diH-eloppenïent indirect avec interposition de tomies.
Characées. — l.es Characées, 0 genres avec 100 espèces, habitent
les eau)i doiu^es ou saumûtres. Leur corps filamenteux, ramilic en
verlicilles, fixé îi la, base et dressé dans Teau, mesure jusqu^à un
mètre de hauteur, pour un ÎL deux millimètres seulement d'épaisseur
; il prend (piehjuefois de la solidité en incrustant ses membranes
de carbonate de calcium, l.e tronc principal croît indéfiniment
par son sommet. Ses rameaux verticillés (fig. 05, A), qui
naissent successivement dans chaque verticille et allcrnent d'un
verlicille à raiitre, ont au contraire- une croissance limitée ; à
raisselle du plus Agé (r.liaragne) ou des deux plus Agés (Nitelle),
se voit un bourgeon, (jui s'allonge plus tard en une branche toute
pareille au tronc principal.
A leur tour, ces rameaux portent un certain nombre de verticilles
de ranuiscules, mais qui, au lieu d'alterner, se superposent
exactement; dans ch-acun d'eux, le ramuscule le plus Agé et le
plus grand est toujours situé au milieu de la face supérieure du
rameau, et les autres vont diminuant de grandeur à droite et ii
gauche. Il en résulte que le rameau tout entier, avec ses ramuscules,
n'est symétrique que par rapport au plan qui contient son
axe et celui du tronc. Tous ces caractères : croissance terminale
limitée, faculté de produire des bourgeons axillaires, disposition
sur le tronc en verticilles alternes, symétrie par rapport à un
plan, arrangement des ramuscules en verticilles superposés, ont
fait comparer avec raison ces rameaux à des feuilles et leurs
ramuscules à des folioles; aussi les nomme-t-on habituellement
des feuilles et donne-t-on, par conséquent, le nom de tige au
tronc quizes porte. C'est la première ébauche de la différenciation
du corps en tige et feuilles, qui n'arrive, comme ou sait, à sa
pleine expression que dans les Muscinées.
La tige et les branches sont composées de cellules superposées
en file, qui sont de deux sortes et alternent régulièrement : les
unes s'allongent beaucoup .en se tordant en hélice, jusqu' à accpiérir
10 k 15 centimètres de longueur, ne se cloisonnent pas et fonnent
les entre-noeuds; les autres demeurent très courtes et se divisent
par des cloisons longitudinales, de manière à constituer un anneau
S
de cellules périphériques entourant deux cellules internes : le tout
forme un noeud, lin s'allongeant vers l'extérieur, les cellules périphériques
du noeud produisent tout autant de feuilles, constituées
comme la tige par une alternance de longues cellules internodales
et de disques nodaux, qui ix leur tour développent leurs cellules
périphériques en autant de folioles.
Dans les Gharagnes, le noeud basilaire de chaque feuille allonge
de très bonne heure sa cellule périphérique supérieure en un tube
qui s applique intimement sur Tentre-niicud supérieur, et sa Cellule
périphérique inférieure en un tube qui s'applique de méuie sur
Tenlre-noeud inférieur
; tous ces tubes
se soudent latéralement,
et ceux qui
montent finissent
aussi par se souder
cl mi-chemin avec
ceux qui descendent;
en même
temps, ils se cloisonnent.
Il en résulté
que cha({ue
grande cellule internodale
de la tige
est de bonne heure
enveloppée complèt
e m e n t p a r u n e
couche de petites
cellules, dite corticale,
Fig. 65. — Cliuragne fragile. A, un rameau dont les
feuiUes portent les oogones et les anthéridies ; ÎK portion
de feuille montr ant i'oogone ?ur su fnce supérieure
et lantliéridie au-dessous; C, Ja inOrae avec
Toogone fécondé et lanthéridie ouverte.
([ui suit son allongement ultérieur et sa torsion en hélice.
Le noeud inférieur de la tige principale développe ses cellules
externes en longs tubes hyalins ramifiés, çà et là, cloisonnés, qui
se dirigent obliquement vers le bas et s'enfoncent dans le sol, où
ils fixent la tige : ce sont les rhisoïdes.
Les Characées sont dépourvues de spores. Les oeufs s'y forment
par la fusion d'un anthérozoïde et d'une oosphère, dont la différenciation
est poussée plus loin que dans toutes les autres Chlorophycées.
Les anthéridies et les oogones naissent sur les feuilles,
et còte à côte dans les espèces monoïques (iig. 65, A). L\anthéridie
est une sphère colorée d'abord en vert, puis en rouge. Sa paroi
est composée de huit cellules aplaties, dont qtiatre, disposées
autour du pôle supérieur libre de la sphère, sont triangulaires,