
; <
628 OVULÉES — PRIMULINÉES TRANSPARIÉTÉES BITEGMINÉES — PRIMULALES 629
.•V tp
àÌi I ; ' i! "
il
il bois dur, lourd et souvent noir, à feuilles isolées, simples et sans
stipules, à limbe coriace, entier.
Les ileurs sont unisexuées avec dioecie, actinomorphes, pentamères
(Uoyène, Euclée, Plaqueminier), tétramères (Tétracycle) ou
irimères (Mabe). Le calice est gamosépale, persistant et souvent
même accrescent autour du fruit. La corolle est gamopétale.
L'androcée, concrescent avec la corolle et obdiplostémone, comprend
deux verliciiles d'étamines, remplacées quelquefois par
autant de faisceaux d'étamines partielles (Plaqueminier lotier, etc.).
Le pistil a d'ordinaire autant de carpelles que de sépales, épipétales,
clos et concrescents en un ovaire pluriloculaire, dont chaque
loge renferme deux ovules anatropes pendants à raphé externe,
épinastes par conséquent, et se trouve subdivisée par une fausse
cloison en deux logettes uniovulées.
Le fruit est une baie. La graine a un embryon accombant droit
ou courbe, à cotyles foliacées^ avec un abondant albumen cornée
parfois ruminé (Plaqueminiers de la section Mélonie).
Les Plaqueminiers sont recherchés pour leurs fruits comestibles
(Pl. lotier, Pl. kaki, etc.), et pour leur bois très dur, eij particulier
le bois d'ébène (Plaqueminier ébénier, Pl. mélanoxyle, etc.).
Nommées aussi, mais improprement, Ebénacées, à cause du
bois d'ébène, ces plantes diiîèrent des précédentes par la dioecie,
la diplostémonie avec concrescence de l'androcée et de la corolle,
la placentation axile avec deux ovules séparés par une fausse
cloison, enfin la nature du fruit et l'accombance de l'embryon.
Styracacées. — Les Styracacées, 7 genres avec 225 espèces,
dont 150 Symploces et 60 Aliboufiers ou Styrax, toutes tropicales
ou subtropicales, sont des arbres ou des arbustes k feuilles isolées,
simples et sans stipules, à limbe penninerve entier ou denté, i
Les fleurs sont hermaphrodites, actinomorphes et pentamères,
rarement tétramères (Lissocarpe). Le calice est gamosépale, la
corolle gamopétale. L'androcée, directement diplostémone et
concrescent avec le tube de la corolle, a deux verticilles d'étamines,
dont les épipétales peuvent avorter (Pamphilie), qui se ramifient
parfois en nombreuses étamines partielles (Symploce), et
dont les anthères s'ouvrent quelquefois par une fente transversale
(Diclidanthère). Le pislil a rarement autant de carpelles que de
sépales, épisépales (Diclidanthère, Lissocarpe), d'ordinaire trois
seulement. Ils sont concrescents, tantôt fermés dans toute la longueur
(Symploce, Lissocarpe, etc ), tantôt fermés seulement dans
la région inférieure et ouverts en haut (Aliboufier, Halésie, etc.) ;
chaque loge renferme soit un seul ovule anatrope, dressé à raphé
interne (Pamphilie, etc.) ou pendant à raphé externe (Dichdanthère,
etc.), soit deux pareils ovules (Lissocarpe, etc ), soit quatre
ovules, deux dressés et deux pendants (Halésie), soit un plus grand
nombre d'ovules pendants (Aliboufier, Symploce, etc.), toujours
épinastes. L'ovaire, surmonté d'un style unique, est parfois semiinfère
(Aliboufier), ou tout à, fait infère (Halésie, Symploce).
Le fruit, entouré ou couronné par le, calice persistant, est une
drupe, parfois sèche et ailée (Halésie). La graine a un embryon
incombant droit et un albumen charnu.
Les genres se groupent en trois tribus :
1. Slyracées. - Androcée diplostémone. Ovaire supère : Aliboufier, B'ovéolaire,
Pampliil'e, Lissocarpe, Diclidanthère.
f Halésiées. - Androcée diplostémone. Ovaire infère : Halésie.
s! Stjmplocéas. - Androcée méristémone. Ovaire infère : Symploce.
Les Aliboufiers produisent, non pas normalement, mais par suite
d'altérations locales de leurs tissus, des baumes riches en acide
benzoïque, notamment le benjoin (Aliboufiôr benjoin) et le storax
des anciens (Aliboufier officinal) ; d'autres sont employés en teinture
(Symploce, etc.) ou donnent des graines comestibles (Halésie).
Marcgraviacées. - Les Marcgraviacées, 5 genres avec 40 espèces,
toutes de l'Amérique tropicale, sont des arbustes grimpants ou
épiphytes, à nombreuses racines aériennes, à feuilles isolées,
simples et sans stipules, à limbe coriace, renfermant à la fois des
cellules à raphides et des sclérites rameuses.
Les fleurs sont hermaphrodites, actinomorphes, pentamères (Norantée,
etc.), ou tétramères (Marcgravie), disposées parfois en une
ombelle dont les fleurs centrales sont stériles avec bractées mères
vivement colorées (Marcgravie). Le calice a ses sépales libres. La
corolle a ses pétales concrescents. soit dans la région inférieure seulement
(Norantée, etc.), soit dans toute la longueur jusqu'au sommet
(Marcgravie) et alors, sans s'épanouir, se détachant circulairement
à la base et tombant tout d'une pièce en forme de bonnet. Il
n'y a quelquefois que cinq étamines épisépales, concrescentes avec
la corolle à la base (Souroubée, Ruyschie); mais d'ordinaire elles
se ramifient en nombreuses étamines partielles également réparties
tout autour, tantôt concrescentes à la base de la corolle (Norantée),
tantôt entièrement libres (Marcgravie) ; en un mot, l'androcée
est le plus souvent méristémone. Le pistil est formé de carpelles
fermés et concrescents en un ovaire pluriloculaire, surmonté d'un
style court à stigmate lobé ; en se réfléchissant vers l'extérieur, les
bords des carpelles forment une large lame bifurquée, toute couverte
de nombreux ovules anatropes épinastes.