
OVULÉES — RENONCULINJÎES PERPARIÉÏÊES BITEGMINÉES ~ ONAGRALES S03
charnu. Ce groupe est voisin des Cnnoniacées (à ovaire infère) et
Fig. '246. - Diagramme d
In fleur d'une Tibouchine,
des Hamamélacées.
Mélastomacées. — Les Mélastoraacées,
1-48 genres avec environ 2800 espèces
presque tontes tropicales et la plupart
américaines, sont des herbes, des
arbustes ou des arbres, à feuilles opposées
ou verticillées, simples et sans stipules,
à limbe entier, muni de 3 à
9 nervures courbes parlant de la base.
La tige, toujours pourvue d'une zone
criblée circummédullaire, a quelquefois
la structure normale (Sonérile, Lorejer,
etc.) ; mais le plus souvent elle a des
faisceaux libéroligneux surnuméraires
dans lecorce (Microlicie, Trembleyer, vUinandre, etc.), dans la
moelle (Herlolonie, Mérianie, Oxyspore, Astronie, Dissochète,
Miconie, Blakée, etc.) ou
à la fois dans l'écorce et
dans la moelle (Tibouchine,
Osbeckie, Rhéxie, Mélastome,
etc.). Le bois secondaire
y renferme quelquefois
des îlols de liber
inclus (Mémécyle, Mouririe,
Pternandre, Kibessie,
etc.).
Les fleurs sont hermaphrodites,
actinomorphes,
souvent pentamères (flg.
246), rarement trimèrés
(Sonérile, etc ), tétramères
(Oxyspore, Mémécyle, etc.)
ou sur un type variable
entre 6 et iO (divers Mélasiomes,
Miconies, etc.). Le
calice, parfois muni d'un
calicule (Mélastome, etc.),
sépales quelquefois
Fig. 247. — A, étamiïie
de Centradénie rose;
a, anthère en train de
se redresser au sortir du
bouton ; x, son appendice
l)asilaire postérieur
; /•, filet.
Fig. 248. —Élamine
de Miconie, s'ouyrant
par un pore.
a ses oujjciico Liiiciuueiuis
concrescents en une coiffe, fendue plus tard circulairement à la
fi^ni Kibessie, etc.). L'androcée comprend deux yerticilles
d etammes, l'externe épisépale, dont les £lets sont reployés
vers l'intérieur dans le boulon, de manière à enfoncer les anthères
dans autant de logette;S, creusées dans l'épaisseur du parenchyme
qui résulte de la concrescencç du pistil avec les verlicilles externes ;
les anthères, pourvues à la base d'appendices tantôt antérieui's
(Tibouchine, Osbeckie, Microlicie, etc.), tantôt postérieurs (Oxyspore,
Bertolonie, Miconie, etc.) (fig. 247), ont quatre sacs et s'ouvrent
au sommet par un pore unique (fig. 248), plus rarement
par deux pores distincts. Les étamines épipétales peuvent avorter
(Sonérile, etc.) on au contraire se ramifier en nombreuses étamines
partielles (Galyptrelle, eic)..
Le pistil est tantôt concrescent avec le tube résultant de l'union
des verticill.es externes, ce qui rend l'ovaire infère (Médinille,
Léandre, etc.), tantôt indépendant de ce tube (Mélastome,
Osbeckie, etc.), avec divers intermédiaires entre ces deux états
(Centradénie, etc.). Il est composé de carpelles, ordinairement en
même nombre que les sépales et épisépales, fermés et concrescents
en un ovaire pluriloculaire surmonté d un style unique,
contenant dans chaque loge un grand nombre d^ovules anatropes,
qui peuvent se réduire à deux (Mouririe). Quelquefois les cloisons
disparaissent et Tovaire devient uniloculaire (Mémécyle), ou bien
le placente s'étend sur le dos de chaque loge (Kibessie, Pternandre,
etc.).
Le fruit est une baie (Mélastome, etc ) ou une. capsule loculicide
(Centradénie. etc ). La graine contient un petit embryon
incombant, droit (Oxyspore, Microlicie, Miconie, etc.) ou courbe
(Tibouchine, Osbeckie, etc.), sans albumen.
D'après la structure de la tige et le mode de placentation, les
genres se groupent tout d'abord en deux grandes tribus :
1. Mélastomées, — Bois pecondaire normal. Placentatîon axile : Tibouchine,
Centradénie, Osbeckie, Mélastome, Rhéxie, Microlicie, Axinandre,
Bertolonie, Mérianie, Oxyspore, Aslronie, Dissochète, Miconie, Blakée,
Sonérile, Loreyer, Médinille, Eriocnème, etc.
2. Méméci/lées. — Bois secondaire à liber inclus. Placentation dorsale oa basilaire
: Pternandre, Kiliessie, Mémécyle, Mouririe, etc.
Ensuite, les Mélastomées se subdivisent en quatre sous-tribus,
savoir : les Dermomyélodesmes, qui ont des méristèles corticales
et des faisceaux cribrovasculaires dans la moelle (Tibouchine, Centi^
adénie, Osbeckie, Mélastome, Rhéxie, etc.); les Dermodesmes,
qui n'ont que des méristèles corticales (Microlicie, Axinandre, etc.) ;
les Myélodesmes^ qui n'ont que des faisceaux cribrovasculaires
médullaires (Bertolonie, Mérianie, Oxyspore, Miconie^ etc.) ; et