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GYMNOSPERMES. ÉPHÉDRINÉES 267
dans le conjonclif de sa slèle et la feuille en renienne aussi dans
son écoi-ce, entre les mérislèles. Dans chaque ménstèle loliau-e, le
péridesnie produit dans sa couche profonde deux arcs iibreux 1 un
au-dessous du liber, laulre au-dessus du bois du faisceau liberoli
neux; en même temps, il forme deux ailes de vaisseçmx surnuméraires,
partant des lianes du bois, se reployant à la lois vers le
bas et vers le haut en dehors des deux arcs fibreux et se rejoignant
en un double pont, comme chez les Fesses, les Pins, etc. ; c est un
tissu de transfusion, à son maximum de développement De
pareilles lames vasculaires se forment aussi sur les lianes du bois
des faisceaux libéroligneux dans la stèle du pédoncule floral ;
mais ici elles se reploient seulement vers l'extérieur et ne se rejoignent
qu'en dehors du faisceau fibreux péricyclique superpose au
^ ' t a courte tige s'épaissit fortement à l'aide d'un pachyte dont le
bois secondaire est homogène, comme dans les Natrices et les Vectrices
c'est-à-dire composé uniquement dans ses compartiments
de vaisseaux aréolés et fermés. Plus tard elle produit dans son
péricvcle et de dedans en dehors une série de pachytes surnuméraires.
Dans le parenchyme qui sépare les faisceaux libéroligneux
secondaires de ces pachytes successifs se développent de nombreux
canaux sécréteurs.
Les Heurs sont monoïques, groupées, les maies comme les
femelles, en grappes d'épis à l'aisselle des écailles que le plateau
de la tige porte au-dessus de ses deux grandes feuilles. Au-dessus
de deux paires de bractées en croix, la fleur mâle a six etamines
concrescentes en tube par leurs filets, qui portent chacun une
anthère à trois sacs polliniques s'ouvrant en long; le pedicelle se
termine par un rudiment de pistil. Dans le grain de pollen, a
petite cellule ne se cloisonne pas et devient directement la ce Iule
mère des anthérozoïdes, comme chez les Stigmatées. Dans la lleur
femelle, dépourvue de bractées basilaires, l'ovaire a son orifice
longuement dépassé par le tube micropylaire, dilaté en cupule à
son extrémité. La macrodiode dans l'ovule donne un grand nombre
de noyaux d'abord non séparés par des cloisons; ces cloisons apparaissent
dans la partie inférieure comprenant plusieurs noyaux
qui se fusionnent irrégulièrement ensemble; dans la partie supérieure
il s'isole des cloisons et de nombreuses cellules s'allongent
en tubes d'embryosacs avec un nombre variable de noyaux (4 à 6)
et c'est parmi eux que se différencient les noyaux femelles. Ces
tubes nombreux s'allongent vers le haut pour aller en grand
nombre au-devant des tubes polliniques et plusieurs de ces tubes
d'embryosacs subissent la fécondation et de nombreux pro-
«mbryons sont ébauchés. En un mot, il n'y a pas d'archégones
mais des tubes rappelant les sacs embryonnaires : d'où une transition
vers les Stigmatées.
Les fruits, qui sont des achaines ailés,, c'est-à-dire des samares,
sont rapprochés en grand nombre à l'aisselle de leurs bractées
mères quadrisériées, de manière à former un cône, qui se colore
en rouge écarlate à la maturité. La graine a un endosperme oléagineux
et un embryon dicotylé. A la germination, la tigelle s'allonge
et les cotyles sont épigées.
Éphédracées. — Les Éphèdres, dont les 20 espèces composent
seules cette famille, sont des arbrisseaux de nos pays, à port de
Prêle, dont les branches longues et grêles, à écorce verte, portent
à chaque noeud deux petites feuilles opposées, écailleuses, concreseentes
en une gaine à deux dents. Ils sont entièrement dépourvus
de canaux sécréteurs. La méristèle de la feuille est munie de deux
ailes vasculaires péridesmiques latérales, libres et non reployées.
La tige s-épaissit à l'aide dun pachyte dont le bois secondaire est
hétérogène dans ses compartiments, composé d'un mélange de
vaisseaux aréolés, étroits et fermés, et de vaisseaux ponctués,
larges et ouverts : d'où une transition vers les Stigmatées.
Les fleurs sont dioïques, groupées, les mâles comme les femelles,
en épis simples. La ileur mâle commence par deux bractées concrescentes
à la base, au-dessus desquelles le rameau se prolonge
et se termine plus haut par un certain nombre de petites étamines,
deux à huit suivant l'espèce, portant chacune deux sacs
polliniques, qui s'ouvrent par un pore au sommet. La petite
cellule du grain de pollen produit ici, comme chez les autres Astigmatées,
une anthéridie pédicellée (fig. 412 b, c, d). La fleur
femelle, dépourvue de bractées basilaires, est conformée comme
il a été dit; dans l'ovule, le prothalle femelle produit des archégones
(fig. 112, a) à son sommet, comme chez les autres Astigmatées.
Ce qui est très remarqutible dans l'histoire de la fécondation
c'est qu'il y a une ébauche de double fécondation (comme
chez les Stigmatées). A la partie supérieure de l'archégone il naît
une masse éphémère de petites cellules assez comparables, à
l'albumen des Angiospermes (fig. 112, e, cellules représentées
en 7i) : ces petites cellules sont vraisemblablement le résultat de
la prolifération de la chromatine du deuxième noyau mâle et de
particules nucléaires issues des cellules du manteau de l'archégone.
L'oeuf formé (à la partie inférieure, fig. 412, è, en bas) ne tarde pas
à se diviser à plusieurs reprises de manière à former souvent huit
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