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brane présente sur sa face interne des épaississenienls coniques.
Ces deux séries de lamelles sont parfois distinctes dès l'origine
(Tesséline). J.a lace supérieure du thalle olTre çà et là, dans sa
couche chlorophyllienne, des enfoncements plus ou moins larges,
produits par le développement prédominant des parties voisines, en
un motdes cryptes aérifères; plus tard ces cryptes sont recouvertes
par la dilatation deTépiderme, mais de façon qu'il subsiste ordinairement
au centre du toit un ostiole analogue k un stomate.
Anthéridies et archégones naissent au fond de cryptes, de même
origine que les cryptes aérifères ; le tissu du thalle forme autour
d'eux une sorte d'involucre. Le tomiogone sphérique se réduit à
un tomiange, sans pédicelle, différencié en une couche pariétale
et en cellules nières des tomies, sans mélange d'élatères.
Marchantiacées. — Les iMarchantiacées, 22 genres avec 165espè-
Fig. 80. — Myrchantie polymorphe, seclion transversale du thalle; 5, feuilles ; h,
poils absorbants ; p, parenchyme incolore ; chl, séries rameuses de cellules à
chiorophylle (poils) dans les cryptes ; o, épiderme percé d'un pore au-dessus de
chaque crypte.
ces, ont un thalle aplati en ruban dichotome (fig. 76, A)^ portant
sur la face inférieure deux séries de lamelles transversales (fig. 80),
qui ne proviennent pas ici de la déchirure d'une seule série, comme
dans la plupart des Ricciacées ; en outre, on y remarque deux
sortes de poils absorbants, les uns sans sculpture, les autres munis
d'épaississements internes situés sur un sillon spiralé du tube. La
face supérieure est creusée de cryptes aérifères, au-dessus de chacune
desquelles Tépiderme est percé d'un ostiole en forme de
stomate, mais bordé de quatre cellules (fig. 80, o, et fig. 76, D).
Du fond de ces cryptes, parfois aussi des parois latérales et du
toit, partent des séries de cellules renfermant des chloroleucites,
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qui sont des poils verts ramifiés ; tandis que tout le reste du thalle
est dépourvu de chlorophylle et de méats aérifères (fig. 80, p).
C'est sur la face supérieure du thalle que se développent les propagules,
dans une corbeille chez les Marchanties (fig. 76, B et C),
dans un rebord en forme de croissant de lune chez les Lunulaires.
Anthéridies et archégones sont diversement groupés, sur le
même thalle ou sur des thalles différents. Dans les Marchan-
Fig. 81. — Marchanlie polymorphe: , thcïlle portant les chapeaux mâles ; b, section
d'un chapeau mâle, montrant les anthéridies nichées dans autant de cryptes
en forme de bouteilles; an, antliéridieextraite de lacrypte ; a, anthérozoïdes libres.
ties, par exemple, le groupement a lieu sur des branches différenciées,
dressées verticalement sur le thalie et dilatées en
disque au sommet (fig. 81 et 82). La face supérieure du disque
mâle, qui esL lobé, porte les anthéridies, nichées dans autant de
cryptes (fig. 81, B), Les archégones naissent aussi à la face supérieure
du disque femelle, qui est étoilé ; mais plus tard ils sont
refoulés, par la croissance du disque, sur la face inférieure et tournent
leur col en bas ou en dehors (fig. 82).
Le tomiogone, très brièvement pédicellé (/), produit dans son
'i L