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DISTRIBUTION DES PLANTES
PENDANT LES DIVERSES PERIODES GEOLOGIQUES
•OU PALÉOBOTANIQUE
Ce n'est qu'après avoir examiné comment ]es plantes sont distribuées
actuellement à la surface de la Terre et après avoir étudié
comment les formes végétales sont liées aux divers climats, qu'on
peut chercher, au moyen des documents paléobotaniques, à se
faire une' idée de la manière dont les végétaux étaient répartis pendant
les diverses périodes géologiques. Cette recherche ne peut
guère donner de résultats certains que pour les époques les plus
récentes de Thistoire du globe, et encore ces résultats sont-ils
toujours forcément très incomplets. A mesure que les formations
sont plus anciennes, la portion conservée des terrains qui y correspondent
est, en effets de moins en moins grande, et, d'autre
pai% la comparaison des formes fossiles avec celles qui sont
actuellement vivantes est de plus en plus difficile.
Période du Cambrien, du Silurien et du Dévonien. — A l'exception
de quelques couches du Silurien supérieur d'Amérique, on ne
connaît aucune empreinte ou aucun fossile qui se rapporte d'une
manière certaine au monde végétal pendant les périodes cristalline,
cambrienne et silurienne inférieure.
Ce n'est guère que dans l'Amérique du Nord que l'on rencontre,
pour le Silurien supérieur, quelques empreintes d'une origine
végétale incontestable. Ce sont des Cryptogames vasculaires (Psilophyte,
Annulaire), qui indiquent un développement déjà marqué
des Lycopodinées et des Équisétinées, ainsi que des débris appartenant
à des végétaux d'une organisation plus élevée, comme celle
des Sigillaires (Protostigme) ; enfin quelques empreintes ont été
rapportées aux Gymnospermes. Dans le Silurien supérieur de l'Hérault,
on observe aussi des Gymnospermes (Cordaïtacées).
Les fossiles végétaux de Tépoque dévonienne ne sont pas non
plus très nombreux. On en connaît surtout en Eui'ope (Scandinavie,
Eifel, Angleterre), et au Canada, qui en fournit d'impoi^tants dépôts.
Ce sont encoi-e des Cryptogames et surtout des Cryptogames vasculaires.
A côté des formes déjà connues dans le Silurien supérieur
(Psilophyte, Annulaire), on rencontre d'autres foi-mes, surtout
dans le Dévonien supérieur. Ce sont les Borníes, les Calamodendres
et les Astérophyllites au port d'Equisétacées, les Lycopodides
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et les Lépidodendres arborescents. C'est aussi toute une série de
plantes à feuilles de Fougères affectant les formes les plus variées
(Neuroptéride.Mégaloptéride, Cauloptéride, Sphénoptéride, Cycloptéride,
Archéoptéride, etc.), dont certaines sont de vraies Fougères,
tandis qu'un très grand nombre sont des Endoprothallées
de la classe des Ptéridospermées (p. 235). Ce sont enfin de vraies
Sigillariées, auxquelles il faut joindre quelques rares Conifères
(Protataxite).
On voit qu'avec de semblables documents, et en considérant
qu'on ne connaît presque pas les dépôts siluriens et dévoniens,
puisque la majorité des terrains de cette époque ont été détruits
pour contribuer à la formation des terrains suivants, on ne saurait
avoir souvent une indication précise sur la distribution des
végétaux pendant cette période ancienne.
Période du Carbonifère et du Permien. — A l'époque carbonifère,
la conservation des empreintes végétales se montre beaucoup plus
complète dans les schistes houillers, et Ion peut mieux se rendre
compte de la variété des formes. Tous les végétaux fossiles connus
que Ton rapporte à l'époque carbonifère sont des Thallophytes,
et surtout des Cryptogames vasculaires, ou des Gymnospermes.
On n'a décrit aucun fossile de cette époque, faisant partie de
lembranchement des Muscinées, ni du sous embranchement des
Angiospermes.
Parmi les Gyainospermes (dont on a vu que la présence est déjà
constatée dans les premiers débris connus qui soient nettement
d'origine végétale), il faut, citer à l'époque carbonifère : des Cycadinées
(Cardiocarpe, Noeggérathie, Ptérophylle), des Cordaïtacées,
des Ginkginées (Ginkgophylle), et des plantes d'une organisation
plus élevée (Walchie, Aiwcarite, etc.).
Parmi les Cryptogames vasculaires, on peut signaler les nombreuses
empreintes qui se rapportent les unes aux Lépidodendracées,
c'est-à-dire aux Sigillariées (Sigillaire, etc.), aux Lépidodendrées(
Lépidodendre, etc.) et aux Sphénophyllées (Sphénophylle) ;
d'autres aux Lycopodiacées (Lycopode, etc.); d'autres enfin aux
Équisétinées (Calamite, etc.) et aux Annulariacées (Astérophyllite,
Annulaire).
Les formes arborescentes des Lépidodendres et des Sigillaires,
.à dichotomies successives, se rapprochaient un peu dans leur allure
de celle des Dragonniers, mais les tiges étaient plus élancées ; dans
ces forêts se trouvaient aussi les formes non rameuses des Cycadacées
et des arbres à feuilles aciculaires, ayant le port du Sapin
ou de rif. A l'ombre de ces arbres et des Fougères arborescentes