
344 DICOTYLES HÉTÉROXYLÉES TNOVULÉES
parasites sur la tige des arbres dans les diverses régions chaudes
de l'Afrique^ de TAsie et de TOcéanie. Au-dessus du suçoir primaire,
la tige émet parfois à sa base des racines adventives, qui s'appliquent
sur la branche nourricière et y enfoncent de nouveaux
suçoirs (Dendrophlhoé, etc.). Les feuilles y sont d'ordinaire opposées,
parfois isolées (Phyllodesme, etc.), ou verticillées (Phyllostéphane,
etc.), simples et sans stipules, à limbe entier.
Fig. 146. — Diagramme
de la fleur d'un Deiidrophtoé.
Les fleurs sont hermaphrodites. Elles
o sont ordinairement pentamères (fig. 146),
parfois tétramòres (Gichlanthe, Phyllodesme,
etc.), ou hexamères (Kingelle^ etc.).
Le calice est gamosépale à bord entier,
dépourvu de méristèles. La corolle est gamopétale
tubuleuse, parfois renflée en
boule à la base, ou munie sur sa face interne,
à la base, d'autant de languettes
que de pétales et, plus haut, de chaque
côté des filets staminaux concrescents, de
saillies obliques. L'androcée a sesétamines
en même nombre que les pétales, épipétaies,
à filets concrescents avec la corolle
dans une plus ou moins grande longueur.
Le pistil est formé typiquement de carpelles en même nombre
que les pétales et alternes avec eux; mais ce nombre est ordinairement
réduit par avortement. Il est concrescent avec les trois
verticilles externes dans toute la longueur de Tovaire, qui est
infère. Les carpelles sont ouyerts et concrescents bord à bord en
un ovaire uniloculaire à loge bientôt oblitérée, surmonté d'un siyle
unique à stigmate entier, dont la base est entourée d'un disque
nectarifère. Au fond de la loge se forment, en nombre plus grand
que les carpelles et indéterminé, d'abord les macrodiodes, puis les
prothalles femelles. La mésocysle de chaque prothalle femelle
s'allonge en tube; arrêté bientôt vers le bas par Thypostase, le
tube se développe vers le haut à travers l'écorce des carpelles et
pousse jusque plus ou moins haut dans le style la triade superficielle
à oosphère.
Le fruit, où ne se forme qu'un seul embryon, est une baie glutineuse,
où l'assise visqueuse s'établit en dehors des méristèles de
la corolle. L'embryon, à cotyles bien développées et sans radicule,
est ordinairement accompagné d'un albumen amylacé, qui fait
parfois défaut (Aétanthe, etc.).
Les genres se groupent en trois tribus :
INNUCELLÉES. — ÉL YTRANTHALES 345
1. Dendrophthcées. — Anthères basifixes ; un albumen : Bakerelie, Agélantlie,
Benthamine, Erianihème, Tolypanthe, OEdine, Beccarine, Kingelle,
OnceUe, Dendrophthoé, Ciclilanthe, Lichtensteinie, Acranthème,
Phyiiodesme, TaxiUe, Schimpérine, Englérine, Tapinostemme, Oncosolène,
Olivérelle, OdonteUe, Ischnanlhe, Stéphanisque, Locelle?
PhragmanUière, Théiécarpe, Septuline, Métule, Globimètiile, Septi"
métule, DentimétuLe, Tapinanthe, Acrosfcéphane, Candolline.
2. Aélanthées. — Anthères basifixes; pas d'albumen : Aétanthe, Macranthème,
Phyllostéphane, Desroiisseauxie.
3. Siphanthémées. — Anthères oscillantes : Alvéoline, Solénanthème, Mérismie,
Siphanthème.
Les Dendrophchoacées correspondent, dans cette alliance, aux
Loranthacées dans l'alliance des Loranthales.
Élytranthacées. — Les Élylranthacées, 14 genres avec environ
80 espèces, sont des plantes ligneuses vertes,
vivant en parasites sur la tige des
arbres dans les x^égions chaudes de l'Asie
et de rOcéanie. Au-dessus du suçoir primaire,
la base de la tige y produit quelquefois
des racines adventives aéi'iennes,
qui s'appliquent sur la branche nourricière
et y enfoncent de nouveaux suçoirs
(Macrosolène, etc.). Les feuilles y sont le
plus souvent opposées, simples et sans
stipules, à limbe entier.
Les fleurs sont hermaphrodites. Elles
sont hexamères (fîg. 447), rarement tétramères
(Alépide, Trilépidée).
Fig. 147. — Diagramme
de la fleur d'un Élytranthe.
Le calice est gamosépale à bord entier, dépourvu de méristèles.
La corolle est gamopétale tubuleuse. L'androcée a autant d'étamines
que de pétales, auxquels elles sont superposées et avec
lesquels les filets sont concrescents sur une plus ou moins grande
longueur. Le pistil comprend typiquement autant de carpelles que
de pétales, alternes avec eux (Trilépidée, Alépide); mais, d'ordinaire,
plusieurs de ces carpelles avortent et la fleur hexamère
n'en a que trois ou quatre. Il est concrescent avec les trois verticilles
externes, ce qui rend l'ovaire infère ; mais le plus souvent la
concrescence ne s'étend pas à la totalité de la longueur de Fovaire,
dont l'extrémité demeure libre et forme sous la base du style un
i^enflement qui persiste après sa chute ; parfois même l'ovaire n'est
qu'à demi infère (Acielle, etc.). Les carpelles sont fermés et concrescents
en un ovaii^e pluriloculaire, à loges de bonne heure oblitérées,
surmonté d un style unique à stigmate entier. A la base