372 DICOTYLES OVULKES — CORYLINÉES PERPARIÉTÉES UNITEGMINÎlES — MYRICALES 373
Bétulacées — Les Aiincs et les Bouleaux, dont les 50 espèces
roi-ment celte l'amille, sont des arbres ou des arbustes à feuilles
isolées, simples, à stipules caduques, répandus la plupart dans
toutes les régions extra tropicales de Thémisphère boréal; les
Bouleaux s'élèvent jusque dans les régions polaires et jusqu'à la
limite des neiges éternelles. Les (leurs sont disposées en épis cylindriques,
groupées par deux ou trois à l'aisselle de chaque bractée,
tantôt sans bractées latérales de second ordre (Bouleau), tantôt
avec rantérieure de ces deux bractées, la postérieure avortant
(Aune, fig. 153), toujours unisexuées avec monoecie.
Les lleurs mâles, groupées par trois, ont un calice de quatre
sépales et cpiatre étamines superposées aux sépales, à iîlet entier
Fig. 155. — Diagramme des lleurs de l'Aune glutineux. A, trois lleurs miiles à
l'aisseUe d'une bractée de l'épi, avec quatre bradées secondaii'es. B, deux lleurs
femelles à l'aisselle d'une ])i'actéo de l'épi, avec quatre ])ractées secondaires; la
Heur médiane a avorté.
portant une anthère à quatre sacs (Aune, fig. 155, A), ou bifurqué
portant sur chaipie branche une anthère à deux sacs (Bouleau).
Les fleurs femelles, groupées par trois (Bouleau) ou par deux seulement,
la médiane avortant (A.une, fig. 155, B), sont dépourvues
de calice et réduites à un pistil formé de deux carpelles latéraux,
fermés et concrescents en un ovaire biloculaire surmonté de deux
longs styles libres. Dans chaque loge est attaché, au sommet delà
cloison, un ovule pendant, anatrope à raphé interne, hyponaste
par conséquent (fig. 155, B). Pour arriver à l'oosphère située à
l'extrémité du prothalle femelle, le tube pollinique, au lieu de
passer, comme à l'ordinaire, par le pore du micropyle, chemine
d'abord dans l'épaisseur du raphé jusque sous la chalaze, puis se
relève, entre par la chalaze dans le nucelle et y remonte jusqu'au
sommet. En un mot, on peut dire qu'il y a ici chalazodie^ et non
pas, comme d'ordinaire, porodie.
Le fruit, où ne se développe qu'un seul ovule, est un achaine,
ailé dans les Bouleaux. Pendant sa croissance, les bractées latérales
s'accroissent et s'unissent à la bractée mère également accrescente
pour former une écaille, membraneuse et à trois lobes dans
les Bouleaux, où il n'y a pas de bractées latérales de second ordre,
ligneuse et à cinq lobes dans l'Aune, où l'antérieure des deux
bractées latérales de second ordre se développe seule. Mais cette
écaille est et demeure indépendante du fruit et se détache après sa
chute (Bouleau) ou reste adhérente à l'axe de l'épi (Aune). La
graine est dépourvue d'albumen et renferme un embryon oléagineux,
dont le plan médian est perpendiculaire au plan de symétrie
du tégument, qui est donc accombant et dont les cotyles sont
épigées à la germination.
Par la présence d'un calice à la fleur mâle, la conformation du
pistil, la chalazodie et la nature du fruit, les Bétulacées difî'èrent
beaucoup des deux familles précédentes.
L'écorce de Bouleau est riche en bétuline et estimée pour la fabrication
du cuir de Uussie. Dans ce pays, cette écorce est exploitée
d'une manière régulière (à la manière de celle du Chêne-liège).
La sève du Bouleau donné un liquide sucré, susceptible de fermenter
; on l'extrait par des trous de 5 à 6 centimètres de profondeur;
un arbre de grande dimension peut donner 450 à 200 litres
par an.
Cératophyllacées. — Les Cornifles ou Ceratophyllum, dont les
trois espèces répandues partout constituent seules cette famille,
sont des herbes aquatiques submergées, dépourvues de racines et
dont les feuilles, verticillées par 6 à 12, se découpent en segments
dichotomes, filiformes, raides et cassants. Les fleurs sont unisexuées
monoïques, solitaires et sessiles à l'aisselle des feuilles.
Dans la fleur mâle, le calice a d'ordinaire 12 sépales en un verticille,
concrescents à la base. L'androcée a 10 à 16 étamines libres
disposées en spirale sur le réceptacle bombé, à filets très courts, à
anthères extrorses, à quatre sacs s'ouvranL au sommet; ils sont
dépassés par le connectif, prolongé lui-même en deux ou trois
pointes. Dans la fleur femelle, le calice a 9-10 sépales, avec un
seul carpelle médian antérieur. L'ovaire renferme, attaché au
sommet de sa suture ventrale, un seul ovule orthotrope pendant,
et se termine par un long style.
Le fruit est un achaine, terminé par le style persistant, et
souvent muni de cornes à la base. La graine, qui est dépourvue
d'albumen, renferme un embryon remarquable. Il est pourvu, en
effet, de deux grandes cotyles médianes et d'une gemmule très
compliquée, formée de plusieurs verticilles de jeunes feuilles, dont
l'inférieur est binaire et en croix avec les cotyles. Mais la base de
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