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224 LYCOPODINI';ES
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V simple Isoétacées.
Yi're { (opposées Sélnçiinellacées.
® ^ clicholomo, a touilles j ¡goiées ou vcrlicillées (fossiles). Lépidodendracées.
Isoétacées. — La famille des isoétacées se compose du seul
genre Isoète, dont les 62 espèces, terrestres, aquatiques ou amphibies,
sont répandues par toute la Terre,
mais abondent surtout dans la région
méditerranéenne.
La tige épaisse et courte, presque
tout entière souterraine, s'accroît très
lentement sans se ramifier jamais ; elle
porte à son extrémité une rosette de
grandes feuilles, composées d'une gaine
et d'un limbe entier terminé en pointe,
et sur les flancs, au fond de deux ou
trois sillons longitudinaux, autant de
séries de racines, ramifiées en dichotomie
dans des plans perpendiculaires.
Elle croît au sommet par une seule
petite cellule mère. Sa stèle/ d'abord
très étroite dont le bois, qui est centripète,
se rejoint au centre sans laisser
de moelle, s'élargit bientôt par la formation
dans le péricycle d'une assise
génératrice, qui produit en dehors une
couche épaisse de parenchyme, en
dedans une couche mince de bois et de
liber secondaires. De là une croissance
en épaisseur, que nous rencontrons ici
pour la seconde fois chez les Exoprothallées.
La racine croît au sommet, comme
celle des Lycopodes, par un groupe de
Fig. 99. — Isoèle lacustre,
coupe longitudiniile de la
région inférieure diodogène
de la feuille ; sp, diodange
avec ses traliécules lr:j,
indus-e; ligule.
petites cellules mères où la stèle, l'écorce et l'épiderme ont
leurs initiales propres et superposées (I, p. 120). Gomme chez
les Lycopodes aussi, l'épiderme prde son assise interne adhérente
à l'écorce pour former l'assise pilifère (I, p. 123). Ces plantes
sont donc aussi des Climacorhizes. Au , moment où elle
s'échappe de la tige, la racine a déjà perdu l'un de ses deux faisceaux
ligneux et acquis ainsi une symétrie bilatérale, comme il
a été dit (L p. 114), symétrie bilatérale qui se conserve ensuite
dans toutes les bifurcations successives.
LYOOPODINÉES HÉTÉRODIODÉES 225
/
Les diodanges sont insérés isolément dans la gaine des feuilles
B
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Fig.riOO. — Isoète lacustre, germination des microdiodes; A et C, vues de côté ;
dans C, les cloisons séparatrices des cellules pariétales ne sont pas marquées ; B
et D, vues de dessous ; u, cellule stérile ; c?, cellules de la Face dorsale ; cellules
de la face ventrale, n'ayant pas encore pris la cloison tangentielle qui sépare
les cellules pariétales des cellules mères; a-e, états successifs de la formation de
l'anthérozoïde ; f, anthérozoïde anormal, double, avec deux sommets pourvus de
cils.
végétatives. Chaque année, il se fait d'abord un certain nombre
Fi^. 101. — Isoète lacustre : A, macrodiodô ; B, section longitudinale du pro
thalle qui la remplit après la germination ; a, archégone.
de feuilles à macrodiodanges, puis un nombre un peu plus grand
de feuilles à microdiodanges, enfin un nombre moindre de feuil-
VAN TiEGHEM. — Botanique spéciale. 15
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