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pistil trinière (fig. 278). Le pislil a ses trois carpelles clos et concrescents
en un ovaire Iriloculaire surmonté d'un slyle unique,
contenant dans chaque loge un grand nombre d'ovules analropes
ascendants à raphe interne, épinastes par conséquent (Gilie,
Gobée, etc.), parfois deux (Phloce, elc.) ou un seul pareil ovule
(Bonplandie, etc ).
Le fruit est une capsule loculicide, rarement septicide (Gobée).
La graine, parfois ailée (Gobée, etc.), ii épiderme quelquefois muni
de bandes spiralées et se gélifiant dans Teau (Gollomie, Polémoine,
etc), renferme un embryon droit accombant, à cotyles
larges et minces, avec un albumen charnu ou corné.
Tout le monde connaît les Phloce on Phlox comme plantes
ornementales.
Ges plantes se distinguent de toutes les précédentes, notamment
par la trimérie du pistil et Taccombance de Tembrjon.
Nolanacées. — Les Noianacées, 3 genres avec 50 espèces croissant
au bord de la mer au Ghili et au Pérou, sont des herbes
(Nolane) ou des arbrisseaux (Alone, Dolie) à feuilles isolées, simples
et sans stipules, souvent charnues, dont la tige a des tubes
criblés h la périphérie de la moelle. La fleur est hermaphrodite,
actinomorphc et pentamère, avec pistil isomère épipétale, à carpelles
multiovulés. De bonne heure, chaque carpelle se subdivise,
par des étranglements longitudinaux et transversaux, en plusieurs
logettes contenant chacune de un à sept ovules. Le fruit se sépare
en autant d'achaines renfermant chacun de une à sept graines.
La graine a un embryon incombant courbe
et un albumen oléagineux.
Par les tubes criblés circummédullaires,
les feuilles isolées sans stipules et les carpelles
multiovulés, ces plantes ressemblent
aux Solanacées plus qu'à toute autre des
familles précédentes. Elles en diffèrentsurtout
par Tisomérie du pistil, le singulier
recloisonnement des carpelles et la nature
du fruit
r
Epacracées. — Les Epacracées, 26 genres
avec environ 320 espèces habitant la plupart
l'Australie extratropicale, sont des
arbustes éricoïdes à feuilles- persistantes,
o
Fig. 279. — Diagramme
de la fleur de TÉpacre
longitlore.
isolées, simples et sans stipules, à fleurs hermaphrodites, actinomorphes
et pen tanières.
Le calice est dialysépale, la corolle gamopétale, l'androcée est
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isostémone à élamines concrescentes au tube de la corolle, à
anthères inlrorses à deux sacs s'ouvrant en long (fig. :279). Le
pistil a cinq carpelles épipétales, fermés et concrescents en un
ovaire à cinq loges, surmonté d'un style unique à stigmate lobé,
dont les lobes alternent avec les loges ; chaque carpelle renferme
soit un seul ovule pendant, anatrope à raphé dorsal, épinaste par
conséquent (Styphélie, Leucopoge, etc.), soit un grand nombre de
pareils ovules (Épacre, fig. 279, Lysinème, etc.). Autour de la
base du pislil est un disque, formé de cinq écailles superposees
aux carpelles.
Le fruit est u ne capsule loculicide (Epacre, etc.) ou une drupe
(Styphélie, etc.). La graine a un petit embryon droit avec un
albumen charnu.
D'après le nombre des ovules et la nature du fruit, les genres
se groupent en deux tribus :
1. Épacrce.s. — Garpelles pluriovulés. Capsule loculicide : Épacre, Lysinème,
Andersonie, Dracophylle, Richée, etc. .
2. Styphéliées. - Carpelles uniovulés. Drupe : Styphélie, Leucopoge, Trochocarpe,
etc.
Par l'isomérie du pistil, ces plantes ressemblent aux précédentes,
dont elles diffèrent par le port, l'absence de tubes criblés
circummédullaires, les anthères à deux sacs et les carpelles
entiers
Lennoacées. — Les Lennoacées, 3 genres avec 5 espèces du
Mexique et de la Californie, sont des herbe? sans chlorophylle, à
port de Monotrope, mais vivant en parasites sur les racines des
plantes ligneuses. Fixée sur la racine nourricière, la tige dressée
et charnue, couverte d'écaillés isolées, produit tout autour de sa
base des racines adventives, qui rampent sur la racine nourricière
et y enfoncent çà et là de nouveaux suçoirs.
Les fleurs sont hermaphrodites, actinomorphes, ordinairement
octomères (Lennée), avec un calice à sépales libres et filiformes,
une corolle gamopétale tubuleuse et un androcée isostémone
épisépale, concrescent avec la corolle, à étamines tantôt toutes
égales (Pholisme, Ammobrome), tantôt de deux longueurs différentes
alternant régulièrement (Lennée). Le pistil est isomère, à
carpelles fermés et concrescents en un ovaire pluriloculaire,^ surmonté
d'un style unique ; chaque loge renferme, attachés au
sommet de l'angle interne, deux ovules horizontaux, anatropes à
raphé inférieur, hyponastes par conséquent, et se divise entre eux
par une fausse cloison.