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quels elles sont superposées (fig. 160, À, fig. d6J, A, fig. '162];
elles peuvent se réduire à une seule (Artocarpe, Brosime, etc.) ; les
anthères sont inirorses, rarement exlrorses (Orme, fig. 162, etc );
les filets sont tantôt droits dans le bouton (Orme, Figuier, Artocarpe,
Chanvre, etc.), tantôt recourbés en dedans et se déployant
Fig. 160. — Diagramme des fleurs de
rOrtie dioïque.
A, fleur mâle; B,
fleur femelle.
Fig. 161. — Diagramme des fleurs du
Chanvre cultivé. fleur mâle; B, fleur
femelic : le calice y est gamosépale.
brusquement en dehors au moment de Tépanouissement (Ortie,
Mûrier, etc.). Le pistil comprend deux carpelles médians, fermés
et concrescents; mais le carpelle postérieur tantôt se réduit à un
stigmate (Orme, Mûrier, Figuier, Chanvre, fig. 163, Houblon, etc
tantôt avorte complètement (Ortie,
Artocarpe, Broussonétie, etc.);
le carpelle antérieur développe
seul son ovaire, qui renferme un
seul ovule, dont l'insertion et la
forme varient à la fois. H est
tantôt attaché à la base de la
suture, dressé et orthotrope (Oi^-
tie. Pariétaire, Conocéphale, etc.),
tantôt fixé plus ou moins liaut
et pendant; il est alors campylotrope,
à micropyle tourné en
Fig 162. - Diagramme de la fleur
hermaphrodite : A, de l'Orme
champêtre ; B, du Micocoulier
austral.
haut et en avant (Mûrier, Chanvre, Micocoulier, etc.), ou bien anatrope
ou hémi-anatrope à raphé interne, hyponaste dans les deux
cas.
Le fruit est tantôt un achaine (Ortie, Chanvre, Artocarpe, etc.),
devenant quelquefois une samare (Orme, etc.), tantôt une drupe
(Micocoulier, Mûrier, Figuier, etc.). Dans le Mûrier, toutes les
drupes du capitule, enveloppées par les calices persistants et charnus,
se pressent et se soudent en un fruit composé, qui est la
P E R P A R I Ê T É E S BITEGMINÉES - CHÉNOPODIALES
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mfire • celles da Figuier sont enfermées dans la bouteil e charnue
^ ^ con iU k figue. Dans l'Arlocarpe intégrifolié, vulgairement
ArbÎe à pain etdans l'A. incisé, vulgairement Jaquier, les achaines
sont enchâssés dans la substance du
réceptacle sphérique, qui s'accroît en une
masse comest.ble, à la fois charnue et
amylacée. La graine contient un embryon
droit (Ortie, Pariétaire, Orme, etc.) ou
courbe (Mûrier, Chanvre, Micocoulier, elc.),
toujours incombant; Talbumen est charnu,
quelquefois nul (Orme, Micocoulier,
Artocarpe, Maclure, Gécropie, etc.).
D'après la forme et l'insertion de 1 ovule,
la présence ou l'absence de latex, la
conformation des étamines et la nature du
fruit, on groupe les genres en sept
tribus :
Fig. 163. — Pislil du
Chanvre cultivé.
Ployés : Ortie, Pilée, Procride, Ramie, Parié-
2 ConocépLiées. - Fileis droits : Gécropie, Coussape, Gonocépbaie, etc,
: Fi^uie. Brosi.e, Castillée,
4. - t^tex ; filets ployés : Mûrier, Broussonétie, Maclure,
5. ( S ^ ' S Ù e t - Pas de latex ; filets .Iroits ; fleurs dioïques : Houblon,
6. c S J e T . " - Pas de latex; filets droits; fleurs hermaph>odites ;
drupe : Micocoulier, Trème, etc.
7. Ulmées. - Pas de latex ; filets droits; fleurs hermaphrodites; acharne
ou samare : Orme, Plauère, etc.
Ces sept tribus sont parfois réparties en trois groupes, que l'on
regarde comme autant de familles distinctes, quoique ^'es voisines.
La première, caractérisée par l'ovule orthotrope les file s
ployés et l'absence de latex, forme alors à elle seule la famdle
des Urticacées. Les quatre suivantes, ayant en commun les tubes
laticifères, constituent ensemble la famille des Moracees. Les
deux dernières, enfin, également dépourvues de latex, mais à
fleurs hermaphrodites, forment ensemble la famille des Ulmacees.
Les Urticacées fournissent un grand nombre de produits utiles :
des bois de construction (Orme, Micocoulier, etc.); des fibres textiles
(Chanvre, Ortie, Ramie) ou servant à faire le papier (Brous