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Í à 6 étamines í hermaphrodites. Amaryllidacées.
; introrses, / iinisexuées . . Dioscoréacées.
à 3 étiim épisépales extrorses . Iridacées.
I R I D A L E S .
Albumen
' à3 étam. épipélales introrses. . Hémodoracées.
amylacé • • Broméliacées.
i avec périsperme amylacé. Fleur zygonul,
I morphe Scilaminacées.
' sans périsperme. Fleur actinomorphe. . Ilydrocharilacées
Amaryllidacées. — Les Amaryllidacées comprennent 75 genres
avec environ 850 espèces répandues dans toutes les contrées chaudes
et tempérées, surtout dans la région méditerranéenne. La tige j
otîre à peu près les mêmes variations que chez lesLiliacées : bulbe
(Galanlhe, Amaryllide, Narcisse, etc.), rhizome plus ou moins
tuberculeux (Pohanthe, Hypoxide, Curculige, etc.), tige dressée,
courte avec une rosette, de feuilles charnues (Agave), allongée
O
avec feuilles tout le long (Alstrémérie,
etc.), arborescente et terminée par un
bouquet de feuilles (Fourcroyer, Vellozie,
etc.), volubile enfin (Bomarée).
La fleur se compose de cinq verticilles
ternaires alternes (fig. 427). Le calice et
la corolle sont pétaloïdes et actinomorphes,
rarement zygomorphes (Alstrémérie,
Bomarée);ils portent une couronne
dans les Narcisses (1, p. 377, fig. 439).
Les six. étamines ont ordinairement les
anthères introrses, oscillantes et s'puvrant
en long ; dans la Niv^ole et le
Galanthe, elles sont basifixes et s'ouvrent
au sommet ; dans le Panerais, les filets
demeurent unis latéralement ; dans la
Vellozie, ils se ramifient. Les trois carpelles
Fig. 127. — Diagramme de
la lleur du Galanthe neigeux.
sont fermés et concrescents en un ovaire triloculaire, surmonté
d'un style unique, contenant dans chaque loge deux rangs
d'ovules anatropes horizontaux à raphés contigus, rarement deux
(Hémanthe, etc.) Ou un seul (Galostemme), et dont les cloisons
sont creusées de glandes septales qui s'ouvrent à la base du
style; ils sont quelquefois ouverls (Curculige, Taque, etc.).
Le fruit est une capsule loculicide, quelquefois une baie (Glivie,
Hémanthe, Taque, etc.), rarement une pyxide (Hypoxide) ou un
achaine (Pauridie). La graine, sous son tégument membraneux et
pâle (Galanthe, etc.) ou ligneux et noir (Narcisse, Agave, etc.), contient
un albumen charnu.
IRIDALES 297
Ainsi comprise, la famille des Amaryllidacées est assez hétérogène.
On groupe les genres en six tribus, comme il suit :
1 Amaryllidées. - Bulbe: Galanthe, Nivéole, Crin, Amaryllide, Hémanthe,
Glivie Zéphyranthe, Narcisse, Fanerais, Hippéastre, etc.
2. Agavées. - Rhizome ou tige dressée : Alstréméiie, Bomarée, Fourcroyer,
Polianthe, Agave, etc.
3. Hypoxidées. - Rhizome tuberculeux: Curculige, Hypoxide, etc.
4. Velloziées. — Plus de six étamines : Vellozie. Barbacénie.
5. Taccées. - Placentalion pariétale : Taque, Schizocapse.
Les Velloziées et les Taccées sont parfois regardées comme deux
familles autonomes, à côté des Amaryllidacées
Ges plantes sont recherchées pour la beauté de leurs ileurs.
L'Agave américain, ou maguey, est cultivé au Mexique pour sa
sève sucrée qui donne, après fermentation, une boisson alcoolique,
le pulqué, d'où l'on extrait par distillation une eau-de-vie, le mescal;
ses feuilles fournissent une filasse très résistante. L Agave
rigide et sa variété de Sisal fournit le Ghanvre de Sisal dont la
fibre est la principale source de richesse du Yucatan. Le Fourcroyer
gigantesque fournit le Ghanvre de Maurice. I.es tubercules de
Taque sont employés en Océanie comme aliments et comme
gâteaux antidiarrhéiques. .- t - j +
Les Amaryllidacées se rattachent directement aux Liliacees, dont
elles ne diffèrent que par l'ovaire infère. Ge sont, pour ainsi dire,
des Liliacees à ovaire infère, à peu près comme les Liliacées sont
des Joncacées à périanthe pétaloïde.
Dioscoréacées. — Les Dioscoréacées, 9 genres avec 470 especes
répandues dans les régions chaudes, ont une tige plus ou moins
ligneuse ou volubile, où les faisceaux libéroligneux sont disposes
en un seul cercle ; dans le Tamier et la Testudinaire, son premier
entrenoeud se renfle en un gros tubercule, par suite de la formation
d'un pachyte péricyclique (l, p. 247) ; dans les Dioscorées, à
l'aisselle d'une feuille inférieure, il se gonfle pour la même cause
en un tubercule en forme de massue. Les feuilles sont distiques,
pétiolées, à limbe entier palmilobé, à nervation palmée ; à leur
aisselle les bourgeons se renflent quelquefois en tubercules (Dioscorée
bulbifère, etc.).
Les fleurs sont très petites, unisexuées et dioïques par avortement,
rarement hermaphrodites (Once, Sténoméride, etc.). Dans
' la fleur mâle, le périanthe est concrescent en tube avec les six etamines
; dans la fleur femelle, il est concrescent avec le pistil, dont
l'ovaire infère a trois loges, contenant chacune deux ovules anatropes
pendants et superposés (I, p. 439, fig. 497).